http://epjt.fr/les-enquetes-de-lepjt-athees-sans-communaute/
(...) Des rassemblements non-croyants tentent même de surfer sur la vague athée. En vain, car l’athéisme reste une position complexe, entre indifférence et bricolage spirituel (...)
(...) Eric Vinson, professeur du fait religieux à l’Institut de sciences politiques de Paris : « Il n’y a pas de rassemblement possible sans symbole commun. » Une vision partagée par les institutions. En 1988, l’Union des athées a sollicité l’État pour être reconnue en tant qu’association cultuelle. Mais le conseil d’État a rejeté la demande, se refusant à considérer l’athéisme (lien glossaire) comme un culte. Depuis, le bureau des cultes du ministère de l’Intérieur affirme ne pas avoir reçu d’autres demandes de ce type.
(...) Importées d’Angleterre, les Sunday Assembly, qui signifie littéralement « assemblée du dimanche », proposent aux non-croyants de se réunir lors d’une messe sans Dieu où l’on célèbre la joie de l’instant présent. « Dieu n’a plus aucun sens pour moi. En venant ici, j’espère rencontrer d’autres personnes qui partagent ma position pour pouvoir échanger », souffle Yann, 43 ans, rencontré lors de l’un de ces rassemblements d’un genre nouveau. Ces Sunday Assembly seraient-elles alors la solution pour les athées désireux de se rassembler et de développer des valeurs communes et positives ? Rien n’est moins sûr. « Si le partage de la joie constitue le seul critère de rassemblement, on peut aussi se réunir chez Mc Donald’s, commente Éric Vinson. Les assemblées du dimanche renvoient davantage à un phénomène de mode. On est dans la parodie où l’on singe les pratiques des croyants. » Et ce n’est pas du goût de tous les athées. Bertrand Duffort, président de l’association Athéisme international, assure qu’associer église et athéisme est un oxymore : « On ne fait pas un culte de l’athéisme. »
Les athées sont également confrontés à une autre difficulté : il y a autant de formes d’incroyance que d’individus. Une preuve de plus qu’un regroupement autour de l’athéisme n’est, pour l’heure, pas envisageable. « L’athée se contente de vivre à travers une quête individuelle de la vérité », indique Georges Minois.
Se regrouper signifierait alors perdre une partie de son identité qui repose avant tout sur la liberté de conscience. Quitte à rester dans une position « par défaut, en réaction à ceux qui croient », comme le défend Bertrand Duffort. Une posture inconfortable pour Georges Minois : « L’athée peine à exister dans un monde où les religions imprègnent encore beaucoup d’actes collectifs. »
Sinon je t'ai dit, tu peux me tutoyer
Le dictateur Nord-Coréen impose l'athéisme dans son pays par stratégie politique, moi je suis athée car je n'ai eu aucune "éducation" religieuse, je ne vois pas ce qu'on a en commun, du reste même dans mon couple je n'impose pas l'athéisme, ni dans l'éducation de mes enfants.
D'autre part une communauté est faite de gens qui sont libres de faire partie de cette communauté, je ne crois pas que l'on puisse comparer cela à une dictature.