J'espère que vous ne vous attendez pas à une réponse à cette question
simple mais difficile en pratique :
-- Apprendre les lois de la logique.
-- Saisir le sens des idées telles qu'elles sont et les pénétrer, non les suites de mots qui les composent, des réductions, des versions partielles ou simplifiées.
-- critiquer ces idées soi-même, ensuite voir tout ce qui a pu y être objecté.
-- Faire la critique de ces objections, et ensuite étudier les réponses adressées à ces objections.
-- Faire son propre bilan et sa synthèse.
En effet. Une connaissance de la langue, de ses usages... s'avère nécessaire, sinon on est vite déroutés. Des savants et des orientalistes l'ont été et continuent à l'être. La valeur associée à certains concept présente une histoire et des subtilités que la seule intuition peinerait à capter. Ce genre d'étude a des limites, car une langue est une institution sociale (sans aucun doute la plus stucturante) portant l'âme de ceux qui l'ont maniée des siècles durant. Elle n'est pas une suite de signes plats à l'image des panneaux de signalisation. Elle est belle, elle séduit, elle fait penser, rêver, émeut. En atteste sa valeur artistique. Il faut donc un mouvement de l'âme pour en saisir le sens profond.
C'est, à mon sens, se poser la question d'une mauvaise façon, de penser qu'on ne peut apprécier ou adhérer à quelque chose qu'en en ayant fait le tour complet. Dans ce cas, on ne pourrait adhèrer à rien du tout en fin de compte. De tout ce que tu peux imaginer de cohérent, il y a une incomplétude qui se révélera à l'examen.
Je schématise grossièrement en quantifiant ces choses, mais disons que si j'atteste de la validité de quelque chose à 80%, je n'ai besoin que de cohérence pour les 20% restants, qui sont indémontrés ou indémontrables