kamomille
VIB
21/02/2010
EXPULSION. (Article paru dans le quotidien Libération du 22 février 2010) Najlae, une Marocaine de 19 ans qui a fui son pays à l’âge de 14 ans afin d’éviter un mariage arrangé par son père, vient d’être expulsée sur ordre de la préfecture du Loiret. Sa faute? Avoir franchi la porte de la gendarmerie de Château-Renard pour y déposer une plainte. Son hébergeur de frère l’avait, deux jours auparavant, rouée de coups. «Il avait trouvé un mégot de cigarette dans sa chambre», explique Chantal Parisot, la mère d’une copine de Najlae. «Violent par habitude, il a saisi un manche d’aspirateur et un fer à lisser pour la frapper. Ce n’était pas la première fois…». (
Bilan: huit jours d’incapacité de travail et un gendarme qui contrôle son identité, prévient la préfecture de son statut d’irrégulière et place en garde-à-vue Najlae, victime devenue coupable.
Samedi matin, à 4h40, Chantal Parisot reçoit un appel l’informant du transfert de Najlae vers Orly, puis de son renvoi vers le Maroc où elle a été de nouveau arrêtée dans l’attente de son jugement.
Il s’agit, en quelques mois, du quatrième cas de femme battue et menacée d’expulsion – ou expulsée - dans le Loiret. Une situation qui scandalise Dominique Tripet, du Collectif Orléanais des Droits des Femmes: «C’est une violence inouïe de la part de nos autorités que d’infliger à la victime une nouvelle maltraitance. Heureusement que l’année 2010 a été déclarée grande cause nationale dans la lutte contre les violences faites aux femmes!». Et la militante associative de rappeler les cas de «Fatima victime de violences conjugales et dénoncée mensongèrement à la préfecture par un mari agresseur» et de «Loubna maltraitée, enfermée, menacée, escroquée et dépouillée de tous ses biens».
Même indignation du côté de la Cimade pour qui cette «expulsion justifie la campagne nationale pour contrer les violences faites aux femmes» qu’elle vient d’engager. «Une commission ad hoc a déjà recueilli plusieurs de nos propositions, mais nous appelons les citoyens à saisir leurs parlementaires pour que des dispositions spécifiques conduisent à mieux protéger toutes les femmes de ces violences conjugales, y compris les femmes d’origines étrangères qui aujourd’hui subissent une double peine», explique Marie-Noëlle Vitry, militante à la Cimade pour le Centre-Ouest.
Autre réaction, celle de Christophe Rossignol, conseiller régional (Verts) du Centre et président de la commission Relations internationales: «Dans l’élan de la pensée des lumières, la France a fait des Droits de l’Homme une valeur universelle. Rappelons au préfet du Loiret la Déclaration universelle des droits de l’Homme, en particulier l' article 3 «Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne» et l'article 9 «Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé», et soyons nombreux à réagir pour que Najlae puisse revenir en France saine et sauve».
Mais aussi celle de Michel Ricoud, conseiller général communiste du Loiret: «L'expulsion de Najlaé est absolument abominable. Mais dans quel monde vivons-nous? Voilà une jeune femme de 19 ans qui, pour échapper à un mariagé forcé, est arrivé en France. Battue par son frère, le "soutien" apporté par la Préfecture et la gendarmerie à Najlaé a été l'expulsion vers le Maroc! C'est une honte».
Chantal Parisot, elle, n'en revient toujours pas de la réflexion adressée par les gendarmes: «De recueillir des personnes en situation irrégulière peut vous amener à des poursuites. Nous vous le disons à titre indicatif».
Une manifestation de soutien est prévue le 6 mars à Château-Renard. Deux jours avant la journée internationale du Droit des femmes.
Mourad Guichard
sont mechant ces marocains qd meme.. mais bon on s'en fout.. on la renvoit qd meme dans son pays..
EXPULSION. (Article paru dans le quotidien Libération du 22 février 2010) Najlae, une Marocaine de 19 ans qui a fui son pays à l’âge de 14 ans afin d’éviter un mariage arrangé par son père, vient d’être expulsée sur ordre de la préfecture du Loiret. Sa faute? Avoir franchi la porte de la gendarmerie de Château-Renard pour y déposer une plainte. Son hébergeur de frère l’avait, deux jours auparavant, rouée de coups. «Il avait trouvé un mégot de cigarette dans sa chambre», explique Chantal Parisot, la mère d’une copine de Najlae. «Violent par habitude, il a saisi un manche d’aspirateur et un fer à lisser pour la frapper. Ce n’était pas la première fois…». (
Bilan: huit jours d’incapacité de travail et un gendarme qui contrôle son identité, prévient la préfecture de son statut d’irrégulière et place en garde-à-vue Najlae, victime devenue coupable.
Samedi matin, à 4h40, Chantal Parisot reçoit un appel l’informant du transfert de Najlae vers Orly, puis de son renvoi vers le Maroc où elle a été de nouveau arrêtée dans l’attente de son jugement.
Il s’agit, en quelques mois, du quatrième cas de femme battue et menacée d’expulsion – ou expulsée - dans le Loiret. Une situation qui scandalise Dominique Tripet, du Collectif Orléanais des Droits des Femmes: «C’est une violence inouïe de la part de nos autorités que d’infliger à la victime une nouvelle maltraitance. Heureusement que l’année 2010 a été déclarée grande cause nationale dans la lutte contre les violences faites aux femmes!». Et la militante associative de rappeler les cas de «Fatima victime de violences conjugales et dénoncée mensongèrement à la préfecture par un mari agresseur» et de «Loubna maltraitée, enfermée, menacée, escroquée et dépouillée de tous ses biens».
Même indignation du côté de la Cimade pour qui cette «expulsion justifie la campagne nationale pour contrer les violences faites aux femmes» qu’elle vient d’engager. «Une commission ad hoc a déjà recueilli plusieurs de nos propositions, mais nous appelons les citoyens à saisir leurs parlementaires pour que des dispositions spécifiques conduisent à mieux protéger toutes les femmes de ces violences conjugales, y compris les femmes d’origines étrangères qui aujourd’hui subissent une double peine», explique Marie-Noëlle Vitry, militante à la Cimade pour le Centre-Ouest.
Autre réaction, celle de Christophe Rossignol, conseiller régional (Verts) du Centre et président de la commission Relations internationales: «Dans l’élan de la pensée des lumières, la France a fait des Droits de l’Homme une valeur universelle. Rappelons au préfet du Loiret la Déclaration universelle des droits de l’Homme, en particulier l' article 3 «Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne» et l'article 9 «Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé», et soyons nombreux à réagir pour que Najlae puisse revenir en France saine et sauve».
Mais aussi celle de Michel Ricoud, conseiller général communiste du Loiret: «L'expulsion de Najlaé est absolument abominable. Mais dans quel monde vivons-nous? Voilà une jeune femme de 19 ans qui, pour échapper à un mariagé forcé, est arrivé en France. Battue par son frère, le "soutien" apporté par la Préfecture et la gendarmerie à Najlaé a été l'expulsion vers le Maroc! C'est une honte».
Chantal Parisot, elle, n'en revient toujours pas de la réflexion adressée par les gendarmes: «De recueillir des personnes en situation irrégulière peut vous amener à des poursuites. Nous vous le disons à titre indicatif».
Une manifestation de soutien est prévue le 6 mars à Château-Renard. Deux jours avant la journée internationale du Droit des femmes.
Mourad Guichard
sont mechant ces marocains qd meme.. mais bon on s'en fout.. on la renvoit qd meme dans son pays..