Née d'un viol, elle obtient la condamnation de son père biologique 40 ans plus tard

En raison de la détermination incroyable de sa fille biologique, Carvell Bennett, un Anglais âgé de 74 ans, a écopé ce mardi d’une peine de onze ans de prison pour le viol d’une mineure de 13 ans dans les années 70.​


Non reconnu à l’époque des faits, l’acte va finalement coûter cher à son auteur, qui vient d’être condamné par le tribunal de Birmingham. L’homme, qui avait toujours contesté la paternité, a été formellement reconnu comme le père de l’enfant né de ce rapport grâce à une analyse ADN.

Refusant de présenter des excuses lors de son procès, Carvell Bennett a néanmoins reconnu la relation sexuelle, tout en assurant que la victime était consentante et prétextant penser qu’elle était âgée de 16 ans à l’époque. Un plaidoyer loin d’être du goût du juge Martin Hurst, pointant du doigt son caractère «ridicule».

Plus de quarante ans après les faits, la fille de la victime a réussi à relancer l’enquête en parvenant à convaincre sa mère biologique de porter plainte. Une décision finalement cruciale qui a permis d’aboutir à cette condamnation rarissime.

«UN TRAUMATISME INTERGÉNÉRATIONNEL»​

Violée à l’âge de 13 ans, la victime avait accouché d’une petite fille à 14 ans et avait dû se résoudre à la faire adopter. Dans l’impossibilité d’avoir une quelconque réponse à ce sujet, la fillette a attendu d’être majeure afin de pouvoir consulter son dossier d’adoption. «Terrifiée» par cette découverte, la malheureuse enfant a fait part d’un «traumatisme intergénérationnel» lors de son audition.

Elle a ensuite regretté d’être «l’incarnation de l’une des pires choses qui peut arriver à quelqu’un. Parce que vous avez choisi de violer un enfant, on m’a volé mon identité de naissance du côté maternel et paternel», a déploré la jeune femme au tribunal.

 
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