Paris sous le niqab

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Paris sous le niqab : « J'ai passé une journée en voile intégral »

Objectif de l'expérience : comprendre les réactions que suscite une femme dont même les yeux sont invisibles.

Précision liminaire à l'égard des puristes, plus que d'une « burqa », le vêtement que j'ai choisi de porter est un « niqab » avec un voile intégral par-dessus. Voici, heure par heure, comment s'est déroulée ma journée, des Champs-Elysées à Beaubourg en passant par Abesses. Le but : filmée discrètement par un ami, je voulais comprendre quelles réactions suscite le passage d'une femme entièrement voilée. Sentir aussi l'atmosphère qui se noue autour de vous lorsque vous dissimulez votre visage.

10h30 : je me prépare pour sortir. Je tire de la penderie la belle tenue saoudienne qu'utilise une amie pour se fondre dans la population locale lors de reportages à l'étranger. J'ai tout prévu : les chaussettes dans les sandales, le pantalon long, les gants.

J'enfile le « jilbab », la longue robe noire qui se fixe à bandes velcro. Puis j'attaque le voile, ou plutôt les voiles puisqu'il y en a trois cousus ensemble. Le nouer d'abord derrière la tête, rabattre le tout. Puis attacher le « niqab » à l'aide d'un bouton pression derrière l'oreille. Je n'y parviens pas, j'enlève les gants, je réessaye plusieurs fois. Enfin, je bascule la fine mousseline, noire comme le reste, sur le visage.


« Vous avez chaud ? »


11 heures : A l'arrêt de bus, une femme s'approche de moi. Elle me demande simplement :

« Excusez-moi, madame. Vous avez chaud ? »


Il fait 27 degrés à Paris. En effet, je suffoque et transpire déjà. Je hoche la tête, elle répète « vous avez chaud. » Et s'éloigne, ne sachant qu'ajouter. Plusieurs personnes nous observent à la dérobée. Sitôt dans le bus, une conversation s'engage dans mon dos à quelques sièges de là. (Voir la vidéo)
http://www.rue89.com/2009/07/19/paris-sous-le-niqab-jai-passe-une-journee-en-voile-integral

Midi : Les Champs-Elysées. On m'observe à la dérobée. Certains regards sont juste curieux, d'autres amusés, la plupart peu amènes. Les femmes surtout. Je me sens observée, pas à l'aise dans ces habits, cette silhouette que je ne reconnais pas. Je m'arrête devant une joaillerie mais je ne distingue pas les prix des bijoux à travers la mousseline. Personne ne m'aborde.


14 heures : Le XVe arrondissement, près de la rue du Commerce. On me dévisage toujours. Une femme arrivée à ma hauteur lève les bras au ciel dans un signe d'exaspération ostentatoire. Trente minutes plus tard, une autre s'exclamera à mon passage, sur un ton faussement joyeux, « Vous êtes ridicule, madame ! » Le temps que je réagisse, elles sont déjà loin.


16 heures : Je suis assise à la terrasse d'un café rue des Abbesses, dans le XVIIIe arrondissement. J'essaie de boire un thé mais je m'emmêle les pinceaux, mon voile fait la trempette. On me regarde toujours, discrètement, avec gêne et fascination. A la différence du bus du matin, personne n'exprime son opinion sur la burqa.

« Il ne lui manque plus que les plumes ! »


18 heures : Au Centre Pompidou se tient l'expo « elles@centrepompidou », sur des artistes femmes. L'occasion rêvée. Si les hommes de la sécurité à l'entrée sont accueillants, la femme qui contrôle les tickets lance :

« Elle me fait peur, celle-là. Allez, passez ! »


Quelques étages plus haut, alors que je montre à nouveau mon ticket, une hôtesse glisse à son collègue :

« Il ne lui manque plus que les plumes ! C'est de la provocation. »


Au cours de ma visite qui durera plus de deux heures, je n'entendrai qu'une seule remarque d'un homme, murmurée :

« Elles nous font ***** avec leur burqa. »


Evidemment, toutes ces sympathiques phrases sont trop discrètes pour que le micro de la caméra ne les capte.

20 heures : Je n'y tiens plus. Je veux retirer ce voile sans attendre d'être rentrée chez moi. Je fourre le tout dans un sac. Je me sens soulagée. J'ai retrouvée mon identité et paradoxalement, je suis redevenue anonyme parmi les passants. Je pense surtout que j'ai moins chaud.


Quelle frustration en visionnant les images tournées au cours de la journée ! Tous ces regards qui ont pesé sur moi sont si furtifs qu'à l'écran on les remarque à peine. Les visages ont perdu leur agressivité. Décidément, l'œil de la caméra ne voit pas comme les miens !

Au fait, pour ceux qui ont regardé la vidéo jusqu'au bout, combien parmi vous ont remarqué que la personne sous le voile, à la fin de la déambulation, était un homme ? Eh oui, à la fin de la journée, un peu lassée par l'exercice, j'avais échangé ma tenue contre la caméra avec mon ami.

rue89
 
Azul,

la ressemblance est frappante entre les islamophobes est entre ceux/celles de casablanca et ceux/celles de paris,

manque d'inspiration? ou les medias font appelle au même méthode psychologique médiatique qui seraient efficace dans l'incarnation d une image islamophobe chez la marocaine moderne, ou la française de souche a travers un voyage stéréotype avec pleins de cliches dans le sphère prive des femmes avec niqabes,,,,


bonne lecteur version originale de Casablanca sous le niqab version 1.0 2008
 
bonne lecteur version originale de Casablanca sous le niqab ou plutot la téléportation islamophobe a travers le niqab version 1.0, 2008



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Reportage. Ninja d’un jour
La tenue est étouffante. Difficile de respirer, difficile de s’affirmer.
(TNIOUNI)


Tout de noir recouvertes, elles sont surnommées corbeau ou ninja. Entre coups d’œil suspects et regards curieux, notre journaliste est passée, pour une journée, de l’autre côté du niqab. Récit.


Vendredi 9 heures. Je l’enfile. Entièrement vêtue de noir, je me regarde dans la glace. Je ne me reconnais pas. Bizarre. À peine descendue dans la rue, les regards étonnés des passants sont comme un second miroir. Je hèle un taxi, il s’arrête. Jusqu’ici tout va bien. Une
femme voilée occupe déjà le siège arrière. Le chauffeur, aimable, m’explique qu’il doit d’abord déposer la passagère. Logique, mais le parcours va être plus long, donc plus cher. Avant même que je fasse connaître mon point de vue, la voilée intervient : “Vous pouvez la déposer d’abord, ensuite moi.” Une première. Peut-être cherche-t-elle sa bonne action de la journée ou voit-elle tout simplement en moi un tremplin vers le paradis ? Mon téléphone sonne. Je réponds en français. Le chauffeur de taxi n’en revient pas. Ses regards dans le rétroviseur, parfois provocateurs, en disent long. Il s’attendait peut-être à des versets plus courants.

10 heures. Maârif. Les passants ne feignent pas de m’ignorer, trop difficile. Certains me dévisagent en coin, d’autres me fixent longuement, aucun ne reste indifférent. À l’entrée d’une boutique de fringues fétiche des fashionistas, l’agent de sécurité fouille mon sac. Pas celui des autres clientes. Le comportement des vendeuses est comme à l’accoutumée. Dans ma quête d’un jeans taille basse, je sollicite une vendeuse. “C’est pour vous ?”, me lança-t-elle, mi-étonnée, mi-amusée. “J’ai pas le droit, peut-être ?”. La réponse la glace sur place. “C’est la première fois que je vois une voilée intégrale, essaie-t-elle de se justifier. C’est pour le porter à la maison.”

11 heures. Mes courses terminées, j’attends mon compagnon devant la boutique. On me dévisage sans fausse honte. “J’adore ce style”, commente un jeune homme. Qui a vu un quelconque style ? Même après m’avoir dépassée, il ne cesse de se retourner, le regard presque inquisiteur. Je ne saurais dire si mon accoutrement lui donne un sentiment de puissance envers la femme ou un fantasme le poussant vers la découverte de l’inconnu (e). Les regards sont comme autant d’examens de passage,mais j’affronte sans peine ces rayons X, je ne suis plus moi-même, ni même une jeune trentenaire, je suis une parfaite anonyme, une boule noire en mouvement. La température monte, j’étouffe sous ma tenue.

12 heures. Aïn Diab. Dans le taxi, le chauffeur est peu amène envers les filles légèrement vêtues. “Comment voulez-vous qu’il pleuve ? Regardez cette débauche, c’est comme si elles n’avaient pas de parents…” Mon compagnon est plutôt beau garçon et je m’accroche à son bras. Aucun commentaire du chauffeur, ni aucun regard de travers. Comme si, voilée comme je suis, je ne pouvais qu’être vertueuse.

13 heures. Halte au McDo’. Attendant mon tour dans la file, tous les yeux convergent vers moi, même ceux de femmes voilées. Je suis définitivement cataloguée curiosité. Derrière mes lunettes noires, je n’ai aucun mal à étudier les regards franchement hostiles à ce que je représente : un extrémisme difficile à tolérer. Assise devant mon plateau, je mange en soulevant mon voile, sans rien laisser transparaître. La tâche n’est pas facile. Je suis presque à plaindre me disent désormais tous ces regards.

16 heures. Mégarama. Je pousse le paradoxe jusqu’à demander un ticket pour What ever Lola wants. Le film mêle danse orientale, amour, sexe et relation Amérique-Orient, mais la caissière n’esquisse pas le moindre geste en me voyant. Ni l’agent de sécurité, probablement intimidé, au point qu’il ne me fouille même pas. Etonnant, voire dangereux par les temps qui courent. J’entre dans la salle éclairée entre deux spots de pub. Je suis une véritable star. Ils étaient là pour Lola mais n’avaient d’yeux que pour moi. Entre interrogations sans réponse, peurs dissimulées ou étonnements évidents, l’indifférence est remise au placard. Ma voisine me propose du pop corn. Pour m’amadouer ? Me supplier de ne pas me faire exploser ? Je reste sans réponse.

19 heures. Pause dans un restaurant du Bd d’Anfa, fréquenté par les cadres des sociétés installées dans le quartier. L’agent de sécurité fouille mon sac. Encore une fois pas celui des autres clientes. Fin de journée, j’ôte mon accoutrement, je respire. Et j’en conclus : le voile intégral inhibe la personnalité de la femme, étouffe sa liberté, efface sa personnalité. Pire, censé “cacher” la femme, il attire sur elle les regards.

Telquel, 2008,
 
j'ai vu la vidéo drôle de sensation vraiment :eek:
les regards,les réflexions ....


je comprends tjrs pas pourquoi ces femmes portent le niqab ou la burka après chacun est libre de faire ce qu'il veut .

sinon pas mal l'initiative de la femme
 
j'ai vu la vidéo drôle de sensation vraiment :eek:
les regards,les réflexions ....


je comprends tjrs pas pourquoi ces femmes portent le niqab ou la burka après chacun est libre de faire ce qu'il veut .

sinon pas mal l'initiative de la femme


HS
Il a une sale seule ton gosse:D
 
Azul,

la ressemblance est frappante entre les islamophobes est entre ceux/celles de casablanca et ceux/celles de paris,

manque d'inspiration? ou les medias font appelle au même méthode psychologique médiatique qui seraient efficace dans l'incarnation d une image islamophobe chez la marocaine moderne, ou la française de souche a travers un voyage stéréotype avec pleins de cliches dans le sphère prive des femmes avec niqabes,,,,


bonne lecteur version originale de Casablanca sous le niqab version 1.0 2008


islamophobie, islamophobie....c'est vite dit

la nana (ou le gars) est juste en train de décrire sa journée avec une burka...

Perso je ne suis pas pour ce genre d'accoutrement et ca fait pas de moi une islamophobe pour autant
 
parlons sérieusement cette vidéo que veut-elle nous démontrer vraiment ?????
ah oui c'est vrai "" que la femme est soumise quelle souffre sous son voile et blablabla et qu'elle provoque les gens avec son voile ah oui avec 1 tissu plus long que leur mini-jupe qu'est ce qu'on provoque
c'est gens comme la femme de la vidéo qui a voulu nous prouver que 1+1=2 m'exaspére
ps:je ne porte pas le nikab juste le djilbab elhamdulillah mais j'admire trop ces femmes qu'il le portent mashallah
 
moi en tt cas, je suis ni pour ni contre le niquab (je m'en fous..chacun fais ce qu'il veut) mais ce qui est clair c'est que j'en ai jamais vu sur paris intramuros...Vraiment jamais de jamais.
D'ailleur, je n'en ai vu un qu'une seule fois en France sur un marché de banlieu.

concernant ce pseudo reportage, j'imagine les milliers de personnes qu'elle a croisé ce jour là qui vont s'indigner et critiquer encore plus l'Islam, qui vont rentrer chez eux et dire à leur famille "ah ces bougnoulles nous envahissent, je viens de voir une femme en burqua", ces dizaines de personnes qui en la voyant déanbuller comme un fantome vont voter FN aux prochaines élections (et je n'exhagere pas)....alors que c'est qu'une journaliste qui veut faire du sensationalisme à 2 balles et qui croit qu'elle fait l'enquete de l'année...

Enfin.....bref...
 
Pour en revenir au sujet
L' une le porte pour une enquête et donc elle bosse c' est une journaliste, l' autre le porte pour son Dieu.
Cherchez pas, c' est incomparable.
 
islamophobie, islamophobie....c'est vite dit

la nana (ou le gars) est juste en train de décrire sa journée avec une burka...

Perso je ne suis pas pour ce genre d'accoutrement et ca fait pas de moi une islamophobe pour autant

passé une journnee sous la bouka, tu croit que les femmes qui la porte c'est pour passé des journnee avec!!!!!!!! , ou pour voir la reaction des gens , ou pour sentir la sueur entre leur jambe est tous les autre tralala , si les musulmans de france etait plus actif est plus interesser par leur relgion de tell salo n'aurait jamis pris cette initiatif ridicule est sans sens
 
Au Maroc des évades de prison s'en sont servis pour ne pas être identifies,il n'y a rien a redire sur une éventuelle interdiction après ce qui est arrive suite a cette évasion .
 
Au Maroc des évades de prison s'en sont servis pour ne pas être identifies,il n'y a rien a redire sur une éventuelle interdiction après ce qui est arrive suite a cette évasion .

C'est vrai
En France (et ailleurs ) une femme en burka échappe à l'identification par une caméra de surveillance. Une femme normale, libre, est identifiable. C'est une nouvelle forme de discrimination. Mais à l'envers.
Dégàt colatéral : l'islam en prend un coup supplémentaire voulu, par les intégristes eux-même !
 
Paris sous le niqab : « J'ai passé une journée en voile intégral »

Objectif de l'expérience : comprendre les réactions que suscite une femme dont même les yeux sont invisibles.

Précision liminaire à l'égard des puristes, plus que d'une « burqa », le vêtement que j'ai choisi de porter est un « niqab » avec un voile intégral par-dessus. Voici, heure par heure, comment s'est déroulée ma journée, des Champs-Elysées à Beaubourg en passant par Abesses. Le but : filmée discrètement par un ami, je voulais comprendre quelles réactions suscite le passage d'une femme entièrement voilée. Sentir aussi l'atmosphère qui se noue autour de vous lorsque vous dissimulez votre visage.

10h30 : je me prépare pour sortir. Je tire de la penderie la belle tenue saoudienne qu'utilise une amie pour se fondre dans la population locale lors de reportages à l'étranger. J'ai tout prévu : les chaussettes dans les sandales, le pantalon long, les gants.

J'enfile le « jilbab », la longue robe noire qui se fixe à bandes velcro. Puis j'attaque le voile, ou plutôt les voiles puisqu'il y en a trois cousus ensemble. Le nouer d'abord derrière la tête, rabattre le tout. Puis attacher le « niqab » à l'aide d'un bouton pression derrière l'oreille. Je n'y parviens pas, j'enlève les gants, je réessaye plusieurs fois. Enfin, je bascule la fine mousseline, noire comme le reste, sur le visage.


« Vous avez chaud ? »


11 heures : A l'arrêt de bus, une femme s'approche de moi. Elle me demande simplement :

« Excusez-moi, madame. Vous avez chaud ? »


Il fait 27 degrés à Paris. En effet, je suffoque et transpire déjà. Je hoche la tête, elle répète « vous avez chaud. » Et s'éloigne, ne sachant qu'ajouter. Plusieurs personnes nous observent à la dérobée. Sitôt dans le bus, une conversation s'engage dans mon dos à quelques sièges de là. (Voir la vidéo)
http://www.rue89.com/2009/07/19/paris-sous-le-niqab-jai-passe-une-journee-en-voile-integral

Midi : Les Champs-Elysées. On m'observe à la dérobée. Certains regards sont juste curieux, d'autres amusés, la plupart peu amènes. Les femmes surtout. Je me sens observée, pas à l'aise dans ces habits, cette silhouette que je ne reconnais pas. Je m'arrête devant une joaillerie mais je ne distingue pas les prix des bijoux à travers la mousseline. Personne ne m'aborde.


14 heures : Le XVe arrondissement, près de la rue du Commerce. On me dévisage toujours. Une femme arrivée à ma hauteur lève les bras au ciel dans un signe d'exaspération ostentatoire. Trente minutes plus tard, une autre s'exclamera à mon passage, sur un ton faussement joyeux, « Vous êtes ridicule, madame ! » Le temps que je réagisse, elles sont déjà loin.


16 heures : Je suis assise à la terrasse d'un café rue des Abbesses, dans le XVIIIe arrondissement. J'essaie de boire un thé mais je m'emmêle les pinceaux, mon voile fait la trempette. On me regarde toujours, discrètement, avec gêne et fascination. A la différence du bus du matin, personne n'exprime son opinion sur la burqa.

« Il ne lui manque plus que les plumes ! »


18 heures : Au Centre Pompidou se tient l'expo « elles@centrepompidou », sur des artistes femmes. L'occasion rêvée. Si les hommes de la sécurité à l'entrée sont accueillants, la femme qui contrôle les tickets lance :

« Elle me fait peur, celle-là. Allez, passez ! »


Quelques étages plus haut, alors que je montre à nouveau mon ticket, une hôtesse glisse à son collègue :

« Il ne lui manque plus que les plumes ! C'est de la provocation. »


Au cours de ma visite qui durera plus de deux heures, je n'entendrai qu'une seule remarque d'un homme, murmurée :

« Elles nous font ***** avec leur burqa. »


Evidemment, toutes ces sympathiques phrases sont trop discrètes pour que le micro de la caméra ne les capte.

20 heures : Je n'y tiens plus. Je veux retirer ce voile sans attendre d'être rentrée chez moi. Je fourre le tout dans un sac. Je me sens soulagée. J'ai retrouvée mon identité et paradoxalement, je suis redevenue anonyme parmi les passants. Je pense surtout que j'ai moins chaud.


Quelle frustration en visionnant les images tournées au cours de la journée ! Tous ces regards qui ont pesé sur moi sont si furtifs qu'à l'écran on les remarque à peine. Les visages ont perdu leur agressivité. Décidément, l'œil de la caméra ne voit pas comme les miens !

Au fait, pour ceux qui ont regardé la vidéo jusqu'au bout, combien parmi vous ont remarqué que la personne sous le voile, à la fin de la déambulation, était un homme ? Eh oui, à la fin de la journée, un peu lassée par l'exercice, j'avais échangé ma tenue contre la caméra avec mon ami.

rue89

de toute facon elle ne le sera jamis en realité
 
salam

Voir la vidéo sur le lien

http://eco.rue89.com/2009/07/19/paris-sous-le-niqab-jai-passe-une-journee-en-voile-integral

Objectif de l'expérience : comprendre les réactions que suscite une femme dont même les yeux sont invisibles.

Précision liminaire à l'égard des puristes, plus que d'une « burqa », le vêtement que j'ai choisi de porter est un « niqab » avec un voile intégral par-dessus. Voici, heure par heure, comment s'est déroulée ma journée, des Champs-Elysées à Beaubourg en passant par Abesses. Le but : filmée discrètement par un ami, je voulais comprendre quelles réactions suscite le passage d'une femme entièrement voilée. Sentir aussi l'atmosphère qui se noue autour de vous lorsque vous dissimulez votre visage.

10h30 : je me prépare pour sortir. Je tire de la penderie la belle tenue saoudienne qu'utilise une amie pour se fondre dans la population locale lors de reportages à l'étranger. J'ai tout prévu : les chaussettes dans les sandales, le pantalon long, les gants.

J'enfile le « jilbab », la longue robe noire qui se fixe à bandes velcro. Puis j'attaque le voile, ou plutôt les voiles puisqu'il y en a trois cousus ensemble. Le nouer d'abord derrière la tête, rabattre le tout. Puis attacher le « niqab » à l'aide d'un bouton pression derrière l'oreille. Je n'y parviens pas, j'enlève les gants, je réessaye plusieurs fois. Enfin, je bascule la fine mousseline, noire comme le reste, sur le visage.

« Vous avez chaud ? »

11 heures : A l'arrêt de bus, une femme s'approche de moi. Elle me demande simplement :

« Excusez-moi, madame. Vous avez chaud ? »

Il fait 27 degrés à Paris. En effet, je suffoque et transpire déjà. Je hoche la tête, elle répète « vous avez chaud. » Et s'éloigne, ne sachant qu'ajouter. Plusieurs personnes nous observent à la dérobée. Sitôt dans le bus, une conversation s'engage dans mon dos à quelques sièges de là. (Voir la vidéo)


Midi : Les Champs-Elysées. On m'observe à la dérobée. Certains regards sont juste curieux, d'autres amusés, la plupart peu amènes. Les femmes surtout. Je me sens observée, pas à l'aise dans ces habits, cette silhouette que je ne reconnais pas. Je m'arrête devant une joaillerie mais je ne distingue pas les prix des bijoux à travers la mousseline. Personne ne m'aborde.

14 heures : Le XVe arrondissement, près de la rue du Commerce. On me dévisage toujours. Une femme arrivée à ma hauteur lève les bras au ciel dans un signe d'exaspération ostentatoire. Trente minutes plus tard, une autre s'exclamera à mon passage, sur un ton faussement joyeux, « Vous êtes ridicule, madame ! » Le temps que je réagisse, elles sont déjà loin.

16 heures : Je suis assise à la terrasse d'un café rue des Abbesses, dans le XVIIIe arrondissement. J'essaie de boire un thé mais je m'emmêle les pinceaux, mon voile fait la trempette. On me regarde toujours, discrètement, avec gêne et fascination. A la différence du bus du matin, personne n'exprime son opinion sur la burqa.

« Il ne lui manque plus que les plumes ! »

18 heures : Au Centre Pompidou se tient l'expo « elles@centrepompidou », sur des artistes femmes. L'occasion rêvée. Si les hommes de la sécurité à l'entrée sont accueillants, la femme qui contrôle les tickets lance :

« Elle me fait peur, celle-là. Allez, passez ! »

Quelques étages plus haut, alors que je montre à nouveau mon ticket, une hôtesse glisse à son collègue :

« Il ne lui manque plus que les plumes ! C'est de la provocation. »

Au cours de ma visite qui durera plus de deux heures, je n'entendrai qu'une seule remarque d'un homme, murmurée :

« Elles nous font ***** avec leur burqa. »

Evidemment, toutes ces sympathiques phrases sont trop discrètes pour que le micro de la caméra ne les capte.

20 heures : Je n'y tiens plus. Je veux retirer ce voile sans attendre d'être rentrée chez moi. Je fourre le tout dans un sac. Je me sens soulagée. J'ai retrouvée mon identité et paradoxalement, je suis redevenue anonyme parmi les passants. Je pense surtout que j'ai moins chaud.

Quelle frustration en visionnant les images tournées au cours de la journée ! Tous ces regards qui ont pesé sur moi sont si furtifs qu'à l'écran on les remarque à peine. Les visages ont perdu leur agressivité. Décidément, l'œil de la caméra ne voit pas comme les miens !

Au fait, pour ceux qui ont regardé la vidéo jusqu'au bout, combien parmi vous ont remarqué que la personne sous le voile, à la fin de la déambulation, était un homme ? Eh oui, à la fin de la journée, un peu lassée par l'exercice, j'avais échangé ma tenue contre la caméra avec mon ami.

tawmat
 
Evitez la mousseline, c chaud :ro lleyes:: D

portez le niqab sans conviction, bah forcément que ça sera désagréable :eek:

je vois pas qui peut décider du jour au lendemain de porter ça, sans conviction, sans reflexion, sans foi....

bref encore du bruit pr rien du tout :rolleyes:
 
portez le niqab sans conviction, bah forcément que ça sera désagréable :eeek:

je vois pas qui peut décider du jour au lendemain de porter ça, sans conviction, sans reflexion, sans foi....

bref encore du bruit pr rien du tout :rolleyes

C'est comme faire le jeûne, si tu le fais sans aucune conviction, c'est normal que tu le supportes mal :rolleyes:

Apparemment la polémique c'est leur dada :rolleyes:
 
C'est comme faire le jeûne, si tu le fais sans aucune conviction, c'est normal que tu le supportes mal :ro lleyes:

Apparemment la polémique c'est leur dada :rolleyes:

c'est clair
bah autant je m'en pète du ni9ab, enfin voilà c'est loin d'être ma conviction

après si y en a à qui ça plait et ça convient, bah ça me fait ni chaud ni froid
mais que des "journalistes" en portent pr voir ce que ça fait
c'est n'importe quoi:rolleyes:
 
c'est clair
bah autant je m'en pète du ni9ab, enfin voilà c'est loin d'être ma conviction

après si y en a à qui ça plait et ça convient, bah ça me fait ni chaud ni froid
mais que des "journalistes" en portent pr voir ce que ça fait
c'est n'importe quoi:rolleyes:


Ouai c clair, ils en font pas tout un plat des gothiques habillés de manière extravagante par exemple :rolleyes:
 
j'ai vu la vidéo drôle de sensation vraiment :eek:
les regards,les réflexions ....


je comprends tjrs pas pourquoi ces femmes portent le niqab ou la burka après chacun est libre de faire ce qu'il veut .

sinon pas mal l'initiative de la femme

c'est cette phrase qui m'a apostrophé.
Je n'y tiens plus. Je veux retirer ce voile sans attendre d'être rentrée chez moi. Je fourre le tout dans un sac. Je me sens soulagée. J'ai retrouvée mon identité et paradoxalement, je suis redevenue anonyme parmi les passants. Je pense surtout que j'ai moins chaud.
 
c'est cette phrase qui m'a apostrophé.
Je n'y tiens plus. Je veux retirer ce voile sans attendre d'être rentrée chez moi. Je fourre le tout dans un sac. Je me sens soulagée. J'ai retrouvée mon identité et paradoxalement, je suis redevenue anonyme parmi les passants. Je pense surtout que j'ai moins chaud.



pour des gens qui ne veulent pas attirer le regard sur eux c est l effet inverse qui se fait!
la burka est une humiliation
 
le but premier d' un reportage c' est faire de l' argent, pas de l' info. ça reste une fiction.

le ressenti de la femme sous la burka n' est en rien représentatif de ce que ressent celle qui le porte par convictions religieuse.

c' est vendeur comme sujet, rien de plus. des illuminés y en de toute sorte.
 
Ce reportage n'est absolument pas relevant car il n'aborde la problématique que d'un point de vue purement du ressenti sur le côté non pratique de la burqa dénué de toute autre considération, en particulier les convictions. Les femmes qui le portent savent très bien les difficultés de la vie de tous les jours que cela impose et si elles continuent à le porter c'est que certainement elles en tirent de leur propre point de vue qqch qui vaille la peine de supporter ces difficultés, question même pas abordée dans ce reportage, et pourtant c'est ce qui aurait été intéressant de connaître.

De plus il est normal qu'une femme "journaliste" qui n'a jamais porté de hijab de sa vie et pour les besoins d'un reportage saute directement à la case burqa sera très incommodée par le port de ce vêtement, en plein été, de couleur noire. Pour une femme voilée depuis des années c'est moins incommodant, car elle s'est habituée à la sensation du hijab. Elle n'a donc aucune facon de comprendre l'effet que ressent une femme qui se met à la burqa.

La rigueur journalistique doit être un concept complètement démodé: ils réussissent à faire un reportage sur les femmes en burqa sans prendre la peine de même interroger une seule femme en burqa qu'elles puissent s'expliquer sur le comment elles vivent les remarques des passants ou les difficultés quotidiennes alors qu'ils font la part belle sur les remarques des passants. J'ai jamais vu de ma vie un reportage sur le ressenti personnel des homosexuels, des étrangers ou des chômeurs où on fait semblant pendant un jour d'être homosexuel, étranger ou chômeur et en tirer des conclusions sans recueillir le moindre témoignage d'un de ces catégories de personnes. Les premiers à deshumaniser les femmes en burqa ici ce sont bien ces "journalistes" puisque visiblement ils ne jugent pas les femmes en burqa aptes à répondre aux interrogations sur le sujet au point qu'il faille à une personne totalement étrangère à la burqa d'en porter une pour élucider tous ces mystères.

La remarque finale "on comprend pourquoi les femmes préfèrent rester chez elles", complètement arbitraire et sans aucun fondement, c'est le bouquet.
 
c'est cette phrase qui m'a apostrophé.
Je n'y tiens plus. Je veux retirer ce voile sans attendre d'être rentrée chez moi. Je fourre le tout dans un sac. Je me sens soulagée. J'ai retrouvée mon identité et paradoxalement, je suis redevenue anonyme parmi les passants. Je pense surtout que j'ai moins chaud.

il l' on mise exprès pour toi. :D

n' y tiens plus, retirer, fourrer, soulager... c' est tout ce que tu retiens. :D
 
le but premier d' un reportage c' est faire de l' argent, pas de l' info. ça reste une fiction.

le ressenti de la femme sous la burka n' est en rien représentatif de ce que ressent celle qui le porte par convictions religieuse.

c' est vendeur comme sujet, rien de plus. des illuminés y en de toute sorte.

bah c'est clair comme je l'ai déjà exprimé, ça n'a aucun interet, elle le porte pas par conviction donc c'est biaisé
 
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