Passeport sanitaire, à la mode chinoise

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Pékin - C'est le rituel dont en Chine il est désormais difficile de s'affranchir: scanner un code-barres avec son téléphone et montrer patte blanche, avec une appli qui délivre un laissez-passer “vert”, synonyme de bonne santé.

A l'entrée d'un immeuble, d'un commerce ou d'un parc; pour prendre l'avion, le train ou un taxi; ou tout simplement pour rentrer chez soi, mieux vaut ne pas avoir sa batterie déchargée. Les applis de traçage n'ont jamais été aussi envahissantes, dans une Chine pourtant largement remise du Covid depuis le printemps dernier.

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Vérification de code QR à la gare de Wuhan, la ville du centre de la Chine où le nouveau coronavirus a été identifié pour la première fois, en décembre 2019. Photo du 6 avril 2020. (AFP / Hector Retamal)

Les nouveaux cas recensés chaque jour s'y comptent désormais sur les doigts de la main. Mais le nombre de contrôles des "codes santé" atteint lui un niveau sans précédent.

Combien de fois par jour dois-je me plier à l'exercice? Je ne les compte plus, tant les codes QR et leurs mosaïques à scanner sont omniprésents. Avant l'épidémie en Chine, on scannait surtout pour payer avec son téléphone, un geste devenu banal même dans les contrées les plus reculées où le cash a quasiment disparu. Désormais ces codes sont aussi associés à la lutte contre le Covid.

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Réservations de billets ou d'hôtels, géolocalisation, lieux de paiement: le téléphone portable s'avère un redoutable mouchard sanitaire, qui peut virer au rouge s'il borne près d'un foyer de contamination. Le gouvernement central peut ainsi disposer de données collectées sur l’ensemble des lieux visités, par quartiers, sur 14 jours.

Différents systèmes plus ou moins complexes sont en place, l'un d'entre eux étant associé à la très populaire application WeChat du géant Tencent, l'équivalent chinois de Whatsapp. Il suffit d'activer une option santé dans WeChat pour lancer son appli de traçage. C'est cette application qui va générer un code QR que je devrais montrer pour pouvoir accéder à un certain nombre de lieux. Si le code est vert, je peux passer.

En revanche s'il est rouge, je devrais rebrousser chemin et être mis 14 jours en quarantaine. L'application calcule mon statut en fonction des lieux où je me suis rendu. Le fait par exemple d'avoir été près d'un foyer de contamination peut faire de moi une persona non grata. Elle a mille usages. On peut y consulter un historique des tests de dépistage. Si le dernier résultat est positif, mon QR code sera donc rouge. L'application mentionne aussi une éventuelle vaccination contre le Covid-19.


Scanner un code QR à l'entrée d'un immeuble n'est pas sans conséquences: à Pékin, l'appli est directement associée à mon numéro d'identité. Et chaque fois que je scanne, je laisse une trace numérique de mon passage.

En Chine, chaque résidence est surveillée et fait en principe l'objet de contrôles sanitaires (prise de température et parfois formulaire à remplir). Mes déplacements, les plus anodins soient-ils comme le fait de rendre visite à un ami, sont donc connus.

1615111346756.png(AFP / Hector Retamal)

Source suite et fin

 
Effectivement
Je suis un marocain qui vit en Chine et déjà fin de l’été 2020 il disait qu’ils étaient « libres » de circuler grâce au QR code qui indique qu’ils sont supposément négatifs au covid
Le gars en question est à priori contre le vaccin donc je ne crois pas qu il ait été vacciné
 
Le plus rigolo, c'est le test anal dans les aéroports :D

Le journal « The Times » révèle que la Chine va généraliser les dépistages par voie rectale pour les arrivants étrangers sur son territoire. Pourtant, cette pratique est jugée dégradante par de nombreux pays.

Certains médecins estiment que ces tests sont plus fiables que les autres méthodes utilisées. L’infection resterait plus longtemps visible dans l’anus que dans les voies respiratoires.
Les Chinois ont déjà eu recours à ces tests auprès de leur population en janvier notamment, alors que le nombre de cas grimpait à nouveau. Ils sont, par ailleurs, déjà obligatoires dans les aéroports de plusieurs villes comme Pékin, Shanghai mais aussi le port de Qingdao.

Certains États la jugent humiliante. Le Japon en tête. Tokyo a demandé à la Chine, mardi 2 mars, de ne pas pratiquer ces tests sur les citoyens japonais. Pour eux, ce procédé entraîne une « souffrance psychologique ». (et si ça fait le même effet que dans le nez, je n'ose penser à la souffrance physique :) )

La Chine n’est pas le seul État du monde à utiliser cette technique de dépistage. La Galice, en Espagne, y a aussi recours mais uniquement dans ses hôpitaux. Elle est utilisée pour les patients intubés pour lesquels il est impossible de réaliser un test nasal.

Bon, eh bien chères et chers bladinautes, bonnes vacances en Galice ou en Chine.

 

FRANCE - Le QR Code de l’exclusion


Le projet élyséen à moyen terme n’est pas un bien grand secret : créer un système de QR-codes à scanner avant l’entrée dans les lieux publics pour identifier et suivre la personne. Le calcul politique est simple : les quelques récalcitrants, estimés à 20 % par la présidence, devront capituler de lassitude dans la guerre d’usure, sous peine d’être privés de restaurants, de vie culturelle, de vie sociale tout court. Par une auto-rééducation à la Skinner, ils seront alors sur une trajectoire positive qui ne manquera pas de s’exprimer en 2022.

Intellectuellement, le raisonnement se tient. Il repose toutefois sur une grave erreur de prémisse, due à la nature endogame des décideurs : les mesures étant prises dans un entre-soi parisien de hauts fonctionnaires plus ou moins pantouflés, dont le point commun tient précisément en des revenus élevés et garantis, l’évidence même leur a échappé : une partie conséquente de la population française réelle, virus ou pas, ne va jamais ou quasiment jamais dans un restaurant officiel, jamais ou quasiment jamais dans des lieux dits culturels, et bien plus de gens qu’on ne le croit ne partent pas en vacances – ou alors chez un membre de leur famille dans un département proche. Problèmes financiers, et je pense notamment à la pauvreté rurale discrète dont on ne parle guère, ainsi que tout bonnement absence de lieux dits culturels dignes de ce nom. Quant aux salles de sport, comment réagir sinon par un rire jaune face à ces soucis parisiens.

Pour ces personnes oubliées, rien ne changera, pourrait-on croire. Erreur. Alors qu’avant les QR-codes traçants ces Français étaient simplement négligés, désormais ils seront officiellement mis à l’écart par l’État français, par un geste symbolique fort.

Outre le sentiment légitime de rejet, d’autres conséquences sont à prévoir. À commencer par l’accélération de l’édification d’une contre-société, déjà fortement présente dans nombre de lieux, urbains mais surtout ruraux. Restaurants non-officiels, clubs discrets souvent liés à l’extrême gauche ou droite, activités culturelles et sportives non-déclarées, lieux de culte informels, c’est tout un monde qui se structure, dans le meilleur des cas indifférent à l’État parisien, mais le plus souvent hostile. Le projet de QR-code était le coup d’accélérateur décisif qui faisait défaut, l’officialisation de la rupture. Avec une inversion prévisible du stigmate : les personnes vaccinées et munies d’un QR-code pourraient être à leur tour exclues – hors des grandes villes, tout le monde se connaît, et tous sauront de quel camp est l’autre.

Le plus saisissant est pourtant bien la seconde erreur de Macron, plus profonde encore que la première : celle de croire que l’inclusion dans le "mainstream" soit un besoin irrépressible, le summum de ce que l’existence humaine peut atteindre. Il n’en est rien. Que l’on songe seulement quel déplorable spectacle se donnera dans les salles culturelles officielles, entre la multiplication des mesures sécuritaires et sanitaires, le corset de plus en plus étouffant des limitations de la liberté d’expression des artistes sous peine d’élimination, sans même évoquer l’emprise des pouvoirs publics locaux et centraux, sans lesquels depuis 2020 plus rien n’est possible et dont la créativité est bien connue.

À l’heure où le boycott des réseaux dits sociaux dominants s’accélère, la contre-société en voie d’édification pourrait bien devenir autrement plus épanouissante et humainement bien plus riche. Notre QR-code pourrait bien nous en couper pour de bon.

 

FRANCE - Le QR Code de l’exclusion


Le projet élyséen à moyen terme n’est pas un bien grand secret : créer un système de QR-codes à scanner avant l’entrée dans les lieux publics pour identifier et suivre la personne. Le calcul politique est simple : les quelques récalcitrants, estimés à 20 % par la présidence, devront capituler de lassitude dans la guerre d’usure, sous peine d’être privés de restaurants, de vie culturelle, de vie sociale tout court. Par une auto-rééducation à la Skinner, ils seront alors sur un

À l’heure où le boycott des réseaux dits sociaux dominants s’accélère, la contre-société en voie d’édification pourrait bien devenir autrement plus épanouissante et humainement bien plus riche. Notre QR-code pourrait bien nous en couper pour de bon.

Pékin - C'est le rituel dont en Chine il est désormais difficile de s'affranchir: scanner un code-barres avec son téléphone et montrer patte blanche, av

Scanner un code QR à l'entrée d'un immeuble n'est pas sans conséquences: à Pékin, l'appli est directement associée à mon numéro d'identité. Et chaque fois que je scanne, je laisse une trace numérique de mon passage.

En Chine, chaque résidence est surveillée et fait en principe l'objet de contrôles sanitaires (prise de température et parfois formulaire à remplir). Mes déplacements, les plus anodins soient-ils comme le fait de rendre visite à un ami, sont donc connus.

(AFP / Hector Retamal)

Source suite et fin

Dire que certains se moquer de la comparaison entre la RF et la Corée du Nord, ils vont bientot découvrir que seul le PIB faisait illusion.

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Trois remarques :
  • si tu n'as pas de smartphone, comment fais-tu?
  • tous présumés contaminés si on passe au mauvais endroit, au mauvais moment
  • tous fichés, tous pistés

Après, on parle d'un monde libre! :confused:
Attend, lis tout l’article, tu va comprendre que la question n’est même pas là.

En très résumé, l’article explique que ce QR Code sera un passe pour entrer dans des lieux que la majorité des gens ne fréquentent pas, ou que beaucoup ne fréquentent pas, au moins. L’article dit que cet idée signe une déconnection d’avec la réalité de la plupart des gens, une scission entre deux grandes catégories de citoyens, mutuellement exclus, aboutissant finalement à deux sociétés en parallèle.

Après, il faudrait aussi vérifier cette histoire de QR Code. C’est La Dépêche, un journal pas connu pour être farfelu, mais l’information est tellement énorme qu’il faudrait vérifier quand‑même.
 
Attend, lis tout l’article, tu va comprendre que la question n’est même pas là.

En très résumé, l’article explique que ce QR Code sera un passe pour entrer dans des lieux que la majorité des gens ne fréquentent pas, ou que beaucoup ne fréquentent pas, au moins. L’article dit que cet idée signe une déconnection d’avec la réalité de la plupart des gens, une scission entre deux grandes catégories de citoyens, mutuellement exclus, aboutissant finalement à deux sociétés en parallèle.

Après, il faudrait aussi vérifier cette histoire de QR Code. C’est La Dépêche, un journal pas connu pour être farfelu, mais l’information est tellement énorme qu’il faudrait vérifier quand‑même.

Je n'ai pas réagi à l'article de la Dépêche, c'est à l'article initial que mon commentaire faisait écho.

Je viens de le lire. Cela ne me paraît pas déc.onnant non plus. C'est dans la droite ligne de l'application TousAntiCovid.
 
De toutes les façons, on est déjà en train de créer une double société. Entre ceux qui veulent se faire vacciner et ceux qui ne veulent pas...

On voit dans les seconds des anti-vaccins qui seront responsables de toute contamination et donc des mesures qui seront prises...

Ce sera de surcroît une bonne excuse pour cacher l'inefficacité des vaccins!

Nous avons deux France.
 
Attend, lis tout l’article, tu va comprendre que la question n’est même pas là.

En très résumé, l’article explique que ce QR Code sera un passe pour entrer dans des lieux que la majorité des gens ne fréquentent pas, ou que beaucoup ne fréquentent pas, au moins. L’article dit que cet idée signe une déconnection d’avec la réalité de la plupart des gens, une scission entre deux grandes catégories de citoyens, mutuellement exclus, aboutissant finalement à deux sociétés en parallèle.

Après, il faudrait aussi vérifier cette histoire de QR Code. C’est La Dépêche, un journal pas connu pour être farfelu, mais l’information est tellement énorme qu’il faudrait vérifier quand‑même.

 
Ben ouais, pour nous c'est nouveau, pour eux c'est dans les cartons depuis un moment.
exactement! limite ils jubilent maintenant qu'ils peuvent le dire... bon les complotistes avaient conscience de tout ça malheureusement... mais en chine de ce que je sais c'est que bcp ne sont pas vaccinés mais ont quand même ce fameux QR code (maybe en relation avec des test pcr négatifs? )
 
Tout ça pour un virus à peine trois fois plus dangereux que la grippe saisonnière.

On devrait espérer très fort qu’ils n’aient pas un jour à gérer une véritable catastrophe, qu’elle soit sanitaire ou autre, ou alors il faudra aussitôt penser à ne compter que sur nous‑mêmes pour plus de sécurité.
 
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