Pause tendresse

Je vais casser mon image d'homme viril , mais il m'arrive d'écouter Angel de Sarah McLachlan et de me sentir tout moelleux :rouge:
 
Ça me convient :D Merci de l'avoir poste et Dans les bras d'un ange , envolons nous loin d'ici :rouge:
 
Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air.
Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique.
Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine.
Dans l'océan de ta chevelure, j'entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d'hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l'éternelle chaleur.
Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d'un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes.
Dans l'ardent foyer de ta chevelure, je respire l'odeur du tabac mêlé à l'opium et au sucre; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l'infini de l'azur tropical; sur les rivages duvetés de ta chevelure je m'enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco.
Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs.

Charles BAUDELAURE
 
Ce qu'il faut pour être heureux

Il faut penser ; sans quoi l'homme devient,
Malgré son âme, un vrai cheval de somme.
Il faut aimer ; c'est ce qui nous soutient ;
Sans rien aimer il est triste d'être homme.
Il faut avoir douce société,
Des gens savants, instruits, sans suffisance,
Et de plaisirs grande variété,
Sans quoi les jours sont plus longs qu'on ne pense.

Il faut avoir un ami, qu'en tout temps,
Pour son bonheur, on écoute, on consulte,
Qui puisse rendre à notre âme en tumulte,
Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.

Il faut, le soir, un souper délectable
Où l'on soit libre, où l'on goûte à propos,
Les mets exquis, les bons vins, les bons mots
Et sans être ivre, il faut sortir de table.

Il faut, la nuit, tenir entre deux draps
Le tendre objet que notre coeur adore,
Le caresser, s'endormir dans ses bras,
Et le matin, recommencer encore.

Voltaire
 
A regarder jusqu'à la fin, d'après une histoire vraie,

Un jour un fils demande à son fils :
- Papa veux tu courir un marathon avec moi ?
- et le père répond "oui"!

Ils courent ensemble leur 1er marathon.

une autre fois le fils redemande ;
papa veux-tu recourir encore un marathon avec moi ?
- et le père dit "oui mon fils"

Un jour le fils demande à son père ;
- Papa veux-tu courir avec moi le Ironman ?

Le Ironman est le triathlon le plus difficile qui existe; nager 4km, faire du vélo pendant 180 km, et courir 42km...

- et le papa dit "oui"!

Le récit semble simple. Jusqu'à ce que l'on visionne la vidéo....

Il ni a qu'un seul mot à dire : RESPECT!!!

http://www.youtube.com/watch?v=VJMbk9dtpdY&feature=player_embedded#at=59
 
Est-ce ainsi que les hommes vivent


Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.

Coeur léger coeur changeant coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes nuits
Que faut-il faire de mes jours
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit.

C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent

Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola.

Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.

Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faÏence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu.

Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.

ARAGON
 
Est-ce ainsi que les hommes vivent


Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.

Coeur léger coeur changeant coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes nuits
Que faut-il faire de mes jours
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit.

C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent

Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola.

Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.

Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faÏence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu.

Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.

ARAGON

Tu m'as fait tout de suite penser a mon annee bac ,du coup je me suis rappelee de tous

mes copains et copines de classe ....philo ,dissertations ,le programme justement avec tous

ces ecrivains "dadaistes" et "surrealistes "...le Bac ecrit a Tanger et oral a Rabat .....

C'est beaucoup ....
 
Le mot et la chose

Madame, quel est votre mot,
Et sur le mot et sur la chose ?
On vous a dit souvent le mot,
On vous a fait souvent la chose.
Ainsi, de la chose et du mot
Vous pouvez dire quelque chose.
Et je gagerais que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose.
Pour moi, voici quel est mon mot,
Et sur le mot, et sur la chose :
J'avouerai que j'aime le mot,
J'avouerai que j'aime la chose.
Mais, c'est la chose avec le mot,
Mais, c'est le mot avec la chose,
Autrement, la chose et le mot
A mes yeux, seraient peu de chose.
Je crois même, en faveur du mot,
Pouvoir ajouter quelque chose ;
Une chose qui donne au mot
Tout l'avantage sur la chose :
C'est qu'on peut dire encore le mot,
Alors qu'on ne fait plus la chose.
Et pour peu que vaille le mot,
Mon Dieu, c'est toujours quelque chose !
De là, je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose.
Qu'il ne faut ajouter au mot
Qu'autant que l'on peut quelque chose.
Et pour quelque jour où le mot
Viendra seul, hélas, sans la chose,
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose.
Pour vous, je crois qu'avec le mot,
Vous voyez toujours autre chose.
Vous dites si gaiement le mot,
Vous méritez si bien la chose,
Que pour vous, la chose et le mot
Doivent être la même chose.
Et vous n'avez pas dit le mot
Qu'on est déjà prêt à la chose,
Mais quand je dis que le mot
Doit être mis avant la chose,
Vous devez me croire à ce mot,
Bien peu connaisseur en la chose.
Eh bien, voici mon dernier mot,
Et sur le mot et sur la chose :
Madame, passez-moi le mot
Et je vous passerai. la chose.


Abbé de l'Attaignant (1697 - 1779, Chanoine à Reims)
 
Bonjour !

Grisaille sur Paris...on sort les premiers pulls et les bottes !

Besoin de douceur, de lire des choses tendres et d'en avoir plein les yeux et le coeur !

mon premier cadeau pour vous ce matin :

comme c'est mimi cette image.
Moi aussi la grisaille à Paris me pèse, ras la casquette... j en peux plusssssss...et ca va être encore comme ca jusqu'au mois d'avril (et encore je suis optimiste).

je vous offre un peu de douceur avec ce gros nounours

http://voeux.villeronce.com/r/p/nounours-coeur.jpg
 
Il pleure dans mon coeur
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine

Paul verlaine

Bon choix! Je connais par cœur ce poème :)
 
Du Caire, une lettre
de May Ziadah à Gibran,
datée du 15 janvier 1924


« Mes épanchements auprès de vous - que signifient-ils ? Je ne sais pas vraiment ce que je veux dire par tout cela. Mais je sais que vous êtes mon bien-aimé et que je vénère l'Amour. Je dis cela en sachant parfaitement que le plus petit Amour est grand. La pauvreté et les épreuves qui vont de paire avec l'Amour sont de loin préférables à la richesse sans lui. Comment se fait-il que j'ose avouer ces pensées ? En faisant cela, je les perds... néanmoins, j'ose le faire. Dieu merci, j'écris tout cela au lieu de le dire, parce que si vous étiez maintenant ici, présent en chair et en os, je me rétracterais et vous fuirais pour longtemps, et ne vous permettrais de me revoir qu'après que vous ayez oublié mes paroles.»
 
extrait de kais&laila

Je ne veux voyager que si le chemin monte
Et je n’aime l’éclair que s’il vient du Yemen
Aimez une Layla et pour morts je vous compte
Même si comme moi vous vivez de chagrin...

Je les entends : « Tu n’as qu’à l’oublier ! »
Et moi je dis : « Je ne veux ni ne puis,
Car son amour à mon cœur est lié
Comme le seau à la corde du puits...

Passant par la maison, la maison de Layla
Je baisse ce mur-ci, cet autre, et celui-là
Est-ce d’aimer les murs que tu perds la raison ?
Non pas les murs mon cœur ; les gens de la maison...

Son amour je le crois m’abandonne à l’errance
Dans un pays perdu, tout seul et dépouillé
Pas un ami pour les dernières confidences
Pour compagnie j’ai ma chamelle et son harnais...

Nous étions à Minâ, au Khayf quelqu’un cria
De mon âme avivant malgré lui les douleurs
Ce cri c’était le nom de Layla sans Layla
Et j’ai cru qu’un oiseau s’envolait de mon cœur...

Je n’irai pas plus loin, Layla : vingt ans c’est trop.
Je t’attendrai ici, pleurant sur ma misère.
Ton amour de mon cœur malade est le bourreau,
Mais contre l’ennemi, s’il est aimé, que faire ?
Je vais où va Layla, et puis elle me laisse.
Telle est la vie : on se rejoint, se désunit.
J’ai, passée à mon cœur, je crois bien, une laisse :
Layla me traîne ainsi partout, et je la suis.
La nuit est mon séjour, mon chemin, et je tremble
Comme le fou dont tout le corps se désassemble...
 
Telle est la vie : on se rejoint, se désunit.
J’ai, passée à mon cœur, je crois bien, une laisse :
Layla me traîne ainsi partout, et je la suis.

Magnifique .... Merci !
 
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