Pourquoi angela merkel est-elle si généreuse envers les réfugiés ?

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Curios

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Bladinaute averti
6 milliards d'euros sur la table pour l'accueil des réfugiés. La chancelière a plusieurs raisons de se montrer généreuse.
La générosité allemande à l'égard des réfugiés ne se dément pas. A l'issue d'une réunion de crise entre les trois partis de la coalition (CDU conservatrice, CSU bavaroise et SPD social-démocrate), le gouvernement fédéral a annoncé qu'il mettait, pour l'année 2016, 3 milliards d'euros à la disposition des Länder pour gérer l'arrivée massive des réfugiés du Moyen-Orient, s'accordant lui-même directement 3 milliards d'euros.

Des sommes importantes
Un plan de 6 milliards d'euros n'est pas anodin dans la mesure où il représente près de 60 % des dépenses supplémentaires prévues initialement dans le budget fédéral de 2016. Cette crise migratoire a donc cette première vertu de contraindre l'Allemagne à dépenser plus. C'est une bonne nouvelle pour l'ensemble de l'Europe, même si les sommes mises sur la table n'auront sans doute pas un impact macro-économique de grande ampleur. Reste cependant que, dans un pays où l'Etat investit trop peu, de l'aveu même de la fédération patronale, la BDI, ces dépenses supplémentaires sont sans doute un signe positif.

La construction de 150.000 hébergements permettant de passer l'hiver est ainsi prévu par l'Etat fédéral. A cela s'ajoute près de 300.000 logements qui seront construits par les communes. Ces dernières bénéficieront d'un financement privilégié par la banque publique KfW, banque dont le refinancement est garanti par l'Etat fédéral. Bref, l'Allemagne redécouvre décidément l'importance de l'investissement public.

La réaction de l'opinion publique
Angela Merkel prouve, en tout cas, une nouvelle fois, qu'elle est prête à mettre le prix de l'accueil des réfugiés. Pourquoi une telle générosité ? D'abord, parce que c'est une attente de l'opinion allemande. Cette dernière s'est réveillée bien avant la fameuse photo de l'enfant mort sur une plage turque. Car l'été outre-Rhin a été marqué par une série d'attaques contre les centres de demandeurs d'asile, principalement dans l'ex-RDA et plus précisément en Saxe. Ces attaques ont été décisives dans la réaction de la population allemande qui est naturellement fort sensible à ce type de comportements.

Stratégie d'Angela Merkel
Angela Merkel, comme à son habitude, a suivi ce mouvement spontané de sa population. C'est, chez elle, une stratégie courante. En 2011, elle avait ainsi réagi à l'explosion de Fukushima en engageant une sortie rapide de son pays du nucléaire, faisant ainsi oublier qu'en octobre 2010, elle avait fait adopter une loi pour prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires. Dans le cas des réfugiés, l'attitude d'Angela Merkel a donc été la même. Et l'on a pu alors voir soudain la presse allemande la plus conservatrice, celle qui se laissait aller volontiers à la xénophobie, appeler au soutien aux réfugiés. Le mouvement d'opinion s'est amplifié et Angela Merkel s'est montrée parfaitement en phase avec lui.

Opportunité européenne
Pour Angela Merkel, cette politique était aussi une opportunité en termes de politique européenne. D'abord, en prenant le contre-pied de la plupart des dirigeants européens, elle apparaissait comme le défenseur des réfugiés sur le Vieux continent. Les photos de la chancelière brandie par les réfugiés l'ont prouvé. Ceci lui permettait, une nouvelle fois, de donner le ton en Europe. Dans sa foulée, d'autres dirigeants se sont lancés dans des démonstrations d'ouverture aux réfugiés, le plus caricatural étant sans doute le Premier ministre finlandais qui a annoncé accueillir chez lui des réfugiés. Angela Merkel a donc pris l'initiative, ce qui va lui donner, dans les négociations européennes à venir, un avantage certain.

Redorer l'image du pays
Par ailleurs, l'occasion était trop belle pour la chancelière de redorer le blason de son pays. L'Allemagne apparaît désormais comme un modèle d'ouverture, de générosité et de solidarité. C'est un changement total d'image par rapport à l'image d'égoïsme et de dureté qu'elle avait pu acquérir dans la crise grecque. C'est aussi l'occasion pour Angela Merkel de faire oublier l'indifférence complète qui a prévalu - et qui prévaut encore largement - concernant la gestion de la crise migratoire par les deux principaux pays frontaliers, l'Italie et la Grèce. C'est aussi une manière de faire oublier que l'Allemagne ne participe pas aux actions militaires sur le terrain et a toujours refusé d'y participer. Au final, il ne restera que cette image de l'accueil enthousiaste des réfugiés à Munich, tranchant singulièrement avec les violences hongroises, les hésitations françaises et l'hostilité britannique. Lundi 7 septembre, Angela Merkel a affirmé que « ceux qui ont aidé ont transmis une image de l'Allemagne dont nous pouvons être fiers. » Là encore, l'Allemagne, en gagnant la bataille de la communication, est en position de force pour imposer sa solution dans les mois qui viennent. Du reste, ce changement d'image peut également jouer de tout son poids dans d'autres négociations, notamment celle de la réforme de la zone euro.

Considérations économiques
A ces considérations politiques s'est ajouté, évidemment un élément économique. La situation démographique allemande est alarmante et le pays a besoin d'habitants. On voit que la reprise de la consommation allemande, si elle est réelle, demeure faible au regard de la situation de l'emploi et des augmentations de salaires consenties. L'Allemagne a clairement besoin d'un apport massif de population jeune et prompte à consommer. Ces 800.000 migrants sont donc une bénédiction pour l'économie allemande. D'autant que 46 % des employeurs allemands ont des difficultés à recruter.

Dans le plan décidé dimanche soir, le gouvernement fédéral a donc décidé de faciliter l'accès des migrants au marché du travail. Le délai au-delà duquel ils pourront faire de l'intérim a été avancé de quatre à trois mois. Les équipes des agences pour l'emploi seront renforcés pour proposer des emplois ou des formations aux migrants. Mais il n'est pas certain que cette question soit centrale dans la décision d'Angela Merkel d'ouvrir les frontières allemandes. En effet, la majorité des migrants ne pourront pas immédiatement combler les manques de main d'œuvre qui existent aujourd'hui et qui concernent majoritairement de la main d'œuvre qualifiée (plus de la moitié des raisons de la difficulté d'embauche selon une étude de Manpower). En revanche, Angela Merkel est, depuis longtemps, favorable à une politique d'immigration plus active pour préparer l'avenir, car la crise démographique commencera réellement en 2025. Cette crise pourrait permettre de favoriser une plus grande ouverture qui deviendra nécessaire.

Numéro d'équilibriste avec la droite
Mais il convient de ne pas oublier l'ambiguïté de la situation d'Angela Merkel. Fondamentalement, depuis 2005, la chancelière mène une politique d'équilibriste en recentrant la CDU, son parti, tout en maintenant dans son giron l'aile la plus conservatrice de la droite allemande. Toute la politique européenne de l'Allemagne traduit ce jeu subtil qui a été, un temps, exacerbé par l'émergence d'Alternative für Deutschland (AfD), parti ouvertement eurosceptique. Ce numéro se poursuit. D'un côté, la chancelière a pu, en prenant le train de l'opinion, désamorcer une critique virulente de la droite, au risque pour cette dernière de se retrouver confondue avec les violences nationalistes. AfD, qui, en juin, a durci son discours sur l'immigration, sera sans doute la première victime de la situation actuelle. Depuis fin août, le parti est donné à 3 % des intentions de vote, contre 5 % avant l'été.

Les gages données à la droite bavaroise
Mais Angela Merkel ne doit pas, pour autant, s'aliéner cette droite. Or, la CSU bavaroise a commencé à faire preuve de mauvaise humeur. Son président, aussi ministre-président de la Bavière, Horst Seehofer, aurait ainsi, dimanche, demandé à Angela Merkel de « faire cesser le flux » des réfugiés. Angela Merkel a donc donné des gages à sa droite dans le plan fédéral pour les réfugiés. Ainsi, le statut de « pays sûr » a été accordé à la Macédoine, l'Albanie et le Kosovo, permettant de refuser toutes les demandes d'asile des ressortissants de ces pays et d'expulser tous ceux qui l'ont obtenu jusqu'à présent. Pour la CSU, il y a en effet le risque que des migrants économiques des Balkans ne viennent se mêler au flux des réfugiés moyen-orientaux.

Par ailleurs, les réfugiés n'auront pas, comme jusqu'à présent, droit à de l'argent liquide, mais à des aides en nature. Là aussi, c'est une réponse aux critiques populistes de la CSU. Enfin, la durée de suspension des mesures d'expulsion en cas de rejet des demandes d'asile a été raccourcie de six à trois mois. Bref, Angela Merkel tente de maintenir la colère de la CSU qui, elle, est attisée par le fait que la Bavière est en première ligne. Et, déjà, l'on peut voir une certaine ambiguïté : les scènes d'accueil à Munich ne traduisent sans doute pas entièrement le sentiment de toute la Bavière, haut lieu conservateur du pays.

La nécessité de la solution européenne
Angela Merkel, qui avait prévenu que l'ouverture des frontières était « une mesure temporaire », doit donc trouver rapidement une solution européenne à la crise. On comprend qu'elle ait plaidé tout au long de la semaine dernière pour « une répartition européenne » des migrants. En réalité, il n'est pas certain que la chancelière puisse, une fois l'enthousiasme des premiers jours retombé et les critiques de sa droite relancées, maintenir sa politique actuelle d'ouverture. Il lui faut donc rapidement utiliser sa position de force acquise ces derniers jours pour imposer des « quotas » à l'ensemble des pays membres de l'UE. Paradoxalement, les principaux obstacles à cette politique devraient être les pays d'Europe centrale, traditionnellement les principaux alliés de Berlin, comme on l'a vu encore dernièrement dans la crise grecque.
http://www.latribune.fr/economie/un...-si-genereuse-envers-les-refugies-503128.html
 
@Curios, je pense ces surtout économique une mauvais démographie de l allemangne alors elle accueil les syrien qui remplacera la population .
Et faut dire les syrien beaucoup son des bon commerçants et si ces comme l'algérie le gros tête intellectuelle médecin et d'autre par ces une occasion peut être je me trompe
oui tout à fait l'ami,mais si toutes les têtes pensante partent de la Syrie,il restera qui pour reconstruire l'après Syrie ?? C'est une des questions que je me pose aussi, si c'est la classe "moyenne" ou relativement aisée (médecin,ingénieurs,cadres etc)qui part,j'avais lu je crois dans un journal que des syriens manifestaient avec des pancartes qui disaient ne partez pas,on a besoin de vous.
 
6 milliards d'euros sur la table pour l'accueil des réfugiés. La chancelière a plusieurs raisons de se montrer généreuse.
La générosité allemande à l'égard des réfugiés ne se dément pas. A l'issue d'une réunion de crise entre les trois partis de la coalition (CDU conservatrice, CSU bavaroise et SPD social-démocrate), le gouvernement fédéral a annoncé qu'il mettait, pour l'année 2016, 3 milliards d'euros à la disposition des Länder pour gérer l'arrivée massive des réfugiés du Moyen-Orient, s'accordant lui-même directement 3 milliards d'euros.

Des sommes importantes
Un plan de 6 milliards d'euros n'est pas anodin dans la mesure où il représente près de 60 % des dépenses supplémentaires prévues initialement dans le budget fédéral de 2016. Cette crise migratoire a donc cette première vertu de contraindre l'Allemagne à dépenser plus. C'est une bonne nouvelle pour l'ensemble de l'Europe, même si les sommes mises sur la table n'auront sans doute pas un impact macro-économique de grande ampleur. Reste cependant que, dans un pays où l'Etat investit trop peu, de l'aveu même de la fédération patronale, la BDI, ces dépenses supplémentaires sont sans doute un signe positif.

La construction de 150.000 hébergements permettant de passer l'hiver est ainsi prévu par l'Etat fédéral. A cela s'ajoute près de 300.000 logements qui seront construits par les communes. Ces dernières bénéficieront d'un financement privilégié par la banque publique KfW, banque dont le refinancement est garanti par l'Etat fédéral. Bref, l'Allemagne redécouvre décidément l'importance de l'investissement public.

La réaction de l'opinion publique
Angela Merkel prouve, en tout cas, une nouvelle fois, qu'elle est prête à mettre le prix de l'accueil des réfugiés. Pourquoi une telle générosité ? D'abord, parce que c'est une attente de l'opinion allemande. Cette dernière s'est réveillée bien avant la fameuse photo de l'enfant mort sur une plage turque. Car l'été outre-Rhin a été marqué par une série d'attaques contre les centres de demandeurs d'asile, principalement dans l'ex-RDA et plus précisément en Saxe. Ces attaques ont été décisives dans la réaction de la population allemande qui est naturellement fort sensible à ce type de comportements.

Stratégie d'Angela Merkel
Angela Merkel, comme à son habitude, a suivi ce mouvement spontané de sa population. C'est, chez elle, une stratégie courante. En 2011, elle avait ainsi réagi à l'explosion de Fukushima en engageant une sortie rapide de son pays du nucléaire, faisant ainsi oublier qu'en octobre 2010, elle avait fait adopter une loi pour prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires. Dans le cas des réfugiés, l'attitude d'Angela Merkel a donc été la même. Et l'on a pu alors voir soudain la presse allemande la plus conservatrice, celle qui se laissait aller volontiers à la xénophobie, appeler au soutien aux réfugiés. Le mouvement d'opinion s'est amplifié et Angela Merkel s'est montrée parfaitement en phase avec lui.

Opportunité européenne
Pour Angela Merkel, cette politique était aussi une opportunité en termes de politique européenne. D'abord, en prenant le contre-pied de la plupart des dirigeants européens, elle apparaissait comme le défenseur des réfugiés sur le Vieux continent. Les photos de la chancelière brandie par les réfugiés l'ont prouvé. Ceci lui permettait, une nouvelle fois, de donner le ton en Europe. Dans sa foulée, d'autres dirigeants se sont lancés dans des démonstrations d'ouverture aux réfugiés, le plus caricatural étant sans doute le Premier ministre finlandais qui a annoncé accueillir chez lui des réfugiés. Angela Merkel a donc pris l'initiative, ce qui va lui donner, dans les négociations européennes à venir, un avantage certain.

Redorer l'image du pays
Par ailleurs, l'occasion était trop belle pour la chancelière de redorer le blason de son pays. L'Allemagne apparaît désormais comme un modèle d'ouverture, de générosité et de solidarité. C'est un changement total d'image par rapport à l'image d'égoïsme et de dureté qu'elle avait pu acquérir dans la crise grecque. C'est aussi l'occasion pour Angela Merkel de faire oublier l'indifférence complète qui a prévalu - et qui prévaut encore largement - concernant la gestion de la crise migratoire par les deux principaux pays frontaliers, l'Italie et la Grèce. C'est aussi une manière de faire oublier que l'Allemagne ne participe pas aux actions militaires sur le terrain et a toujours refusé d'y participer. Au final, il ne restera que cette image de l'accueil enthousiaste des réfugiés à Munich, tranchant singulièrement avec les violences hongroises, les hésitations françaises et l'hostilité britannique. Lundi 7 septembre, Angela Merkel a affirmé que « ceux qui ont aidé ont transmis une image de l'Allemagne dont nous pouvons être fiers. » Là encore, l'Allemagne, en gagnant la bataille de la communication, est en position de force pour imposer sa solution dans les mois qui viennent. Du reste, ce changement d'image peut également jouer de tout son poids dans d'autres négociations, notamment celle de la réforme de la zone euro.

Considérations économiques
A ces considérations politiques s'est ajouté, évidemment un élément économique. La situation démographique allemande est alarmante et le pays a besoin d'habitants. On voit que la reprise de la consommation allemande, si elle est réelle, demeure faible au regard de la situation de l'emploi et des augmentations de salaires consenties. L'Allemagne a clairement besoin d'un apport massif de population jeune et prompte à consommer. Ces 800.000 migrants sont donc une bénédiction pour l'économie allemande. D'autant que 46 % des employeurs allemands ont des difficultés à recruter.

Dans le plan décidé dimanche soir, le gouvernement fédéral a donc décidé de faciliter l'accès des migrants au marché du travail. Le délai au-delà duquel ils pourront faire de l'intérim a été avancé de quatre à trois mois. Les équipes des agences pour l'emploi seront renforcés pour proposer des emplois ou des formations aux migrants. Mais il n'est pas certain que cette question soit centrale dans la décision d'Angela Merkel d'ouvrir les frontières allemandes. En effet, la majorité des migrants ne pourront pas immédiatement combler les manques de main d'œuvre qui existent aujourd'hui et qui concernent majoritairement de la main d'œuvre qualifiée (plus de la moitié des raisons de la difficulté d'embauche selon une étude de Manpower). En revanche, Angela Merkel est, depuis longtemps, favorable à une politique d'immigration plus active pour préparer l'avenir, car la crise démographique commencera réellement en 2025. Cette crise pourrait permettre de favoriser une plus grande ouverture qui deviendra nécessaire.

Numéro d'équilibriste avec la droite
Mais il convient de ne pas oublier l'ambiguïté de la situation d'Angela Merkel. Fondamentalement, depuis 2005, la chancelière mène une politique d'équilibriste en recentrant la CDU, son parti, tout en maintenant dans son giron l'aile la plus conservatrice de la droite allemande. Toute la politique européenne de l'Allemagne traduit ce jeu subtil qui a été, un temps, exacerbé par l'émergence d'Alternative für Deutschland (AfD), parti ouvertement eurosceptique. Ce numéro se poursuit. D'un côté, la chancelière a pu, en prenant le train de l'opinion, désamorcer une critique virulente de la droite, au risque pour cette dernière de se retrouver confondue avec les violences nationalistes. AfD, qui, en juin, a durci son discours sur l'immigration, sera sans doute la première victime de la situation actuelle. Depuis fin août, le parti est donné à 3 % des intentions de vote, contre 5 % avant l'été.

Les gages données à la droite bavaroise
Mais Angela Merkel ne doit pas, pour autant, s'aliéner cette droite. Or, la CSU bavaroise a commencé à faire preuve de mauvaise humeur. Son président, aussi ministre-président de la Bavière, Horst Seehofer, aurait ainsi, dimanche, demandé à Angela Merkel de « faire cesser le flux » des réfugiés. Angela Merkel a donc donné des gages à sa droite dans le plan fédéral pour les réfugiés. Ainsi, le statut de « pays sûr » a été accordé à la Macédoine, l'Albanie et le Kosovo, permettant de refuser toutes les demandes d'asile des ressortissants de ces pays et d'expulser tous ceux qui l'ont obtenu jusqu'à présent. Pour la CSU, il y a en effet le risque que des migrants économiques des Balkans ne viennent se mêler au flux des réfugiés moyen-orientaux.

Par ailleurs, les réfugiés n'auront pas, comme jusqu'à présent, droit à de l'argent liquide, mais à des aides en nature. Là aussi, c'est une réponse aux critiques populistes de la CSU. Enfin, la durée de suspension des mesures d'expulsion en cas de rejet des demandes d'asile a été raccourcie de six à trois mois. Bref, Angela Merkel tente de maintenir la colère de la CSU qui, elle, est attisée par le fait que la Bavière est en première ligne. Et, déjà, l'on peut voir une certaine ambiguïté : les scènes d'accueil à Munich ne traduisent sans doute pas entièrement le sentiment de toute la Bavière, haut lieu conservateur du pays.

La nécessité de la solution européenne
Angela Merkel, qui avait prévenu que l'ouverture des frontières était « une mesure temporaire », doit donc trouver rapidement une solution européenne à la crise. On comprend qu'elle ait plaidé tout au long de la semaine dernière pour « une répartition européenne » des migrants. En réalité, il n'est pas certain que la chancelière puisse, une fois l'enthousiasme des premiers jours retombé et les critiques de sa droite relancées, maintenir sa politique actuelle d'ouverture. Il lui faut donc rapidement utiliser sa position de force acquise ces derniers jours pour imposer des « quotas » à l'ensemble des pays membres de l'UE. Paradoxalement, les principaux obstacles à cette politique devraient être les pays d'Europe centrale, traditionnellement les principaux alliés de Berlin, comme on l'a vu encore dernièrement dans la crise grecque.
http://www.latribune.fr/economie/un...-si-genereuse-envers-les-refugies-503128.html


Sous la pression de l'opinion publique elle fait dans la demagogie
 
un spécialiste en a parler avant hier sur la chaine parlementaire
il expliquait que l’Allemagne est face à un population vieillissante et que les syriens sont un peuple formé, ils se sont rendu compte que parmi les réfugiés syriens, les ingénieurs étaient légion...


du coup, il font le pari de gagner une migration de qualité.
 
oui tout à fait l'ami,mais si toutes les têtes pensante partent de la Syrie,il restera qui pour reconstruire l'après Syrie ?? C'est une des questions que je me pose aussi, si c'est la classe "moyenne" ou relativement aisée (médecin,ingénieurs,cadres etc)qui part,j'avais lu je crois dans un journal que des syriens manifestaient avec des pancartes qui disaient ne partez pas,on a besoin de vous.
Curios, ils fuient la guerre mais quand la situation sera stabilisée même si c'est dans 10 ans, une majorité rentrera reconstruire le pays. C'est une chance pour nous de les accueillir et une chance pour eux aussi. Ils auront du boulot, leurs enfants continueront à être scolarisés et quand ils vont rentrer, tout ce savoir servira le pays.
 
Curios, ils fuient la guerre mais quand la situation sera stabilisée même si c'est dans 10 ans, une majorité rentrera reconstruire le pays. C'est une chance pour nous de les accueillir et une chance pour eux aussi. Ils auront du boulot, leurs enfants continueront à être scolarisés et quand ils vont rentrer, tout ce savoir servira le pays.
Ces ce qui on dit au maghrébin
 
C'est fort probable qu'il n'y aura plus de Syrie dans 10 ans... A mediter.
Pourquoi être aussi pessimiste ? La syrie existe et existera encore. Vous avez peur que les frontières bougent ou de la destruction des infrastructures et des institutions ? En France, on a reconstruit grâce au plan Marshall (qui ne fut pas gratuit non plus mais on avait pas le choix). S'ils ont traversés les continents, ils reconstruiront leur pays.
 
Pourquoi être aussi pessimiste ? La syrie existe et existera encore. Vous avez peur que les frontières bougent ou de la destruction des infrastructures et des institutions ? En France, on a reconstruit grâce au plan Marshall (qui ne fut pas gratuit non plus mais on avait pas le choix). S'ils ont traversés les continents, ils reconstruiront leur pays.
Je crains que la cohesion des populations sur place soit irremediablement detruite...
 
Pour certains, il est difficile de concevoir qu'on puisse faire preuve d'altruisme tout simplement! Il faut, à chaque fois, qu'ils cherchent (et trouvent) les raisons cachées!!!
Il doit y avoir une part liée à de l'affichage politique, des enjeux socio-économiques et bien évidement qu'on ne peut rester insensible a ce qui se passe. Mais c'est une femme de pouvoir, les émotions et sentiments ne font pas généralement bon ménage lorsque tu diriges un pays.
 
On découpera le pays en plusieurs micro-états. Chaque secte, ethnie aura son propre état. Big Winner: Israël. Adios la menace syrienne et hezbollah.
 
Dernière édition:
Curios, ils fuient la guerre mais quand la situation sera stabilisée même si c'est dans 10 ans, une majorité rentrera reconstruire le pays. C'est une chance pour nous de les accueillir et une chance pour eux aussi. Ils auront du boulot, leurs enfants continueront à être scolarisés et quand ils vont rentrer, tout ce savoir servira le pays.
je pense qu'après 10 ans très peu repartiront ,ce que je trouve somme toute normale,ils auront tissé des liens,donné naissance à des enfants,rencontrer leur conjoint ou conjointe,auront une situation stable,un toit,ils auront fait leur "trou" et se redéraciner pour retrouver un pays détruit dont la stabilité est hasardeuse pour le reconstruire,non moi perso après 10 ans je ne repartirais plus,si en plus entre temps j'ai eu des enfants,ce que je ferais plutôt c'est essayer de faire venir le reste de ma famille oui,et ce serait tout à fait normal.
 
On découpera le pays en plusieurs micro-états. Chaque secte, ethnie aura son propre état. Big Winner: Israël. Adios la menace syrienne et hezbollah.
Bah, Israel recevra la facture en forme de menace ISISienne, AlQaeda-ienne etc... S'ils pensaient avoir des problemes avec Hezbollah, ils vont bien s'amuser avec leurs nouveaux amis-ennemis jihadistes.

Hafez et Bashar etaient pour eux des ennemis previsibles et faciles a calculer -- et surtout, des ennemis faciles a punir par des attaques sur une infrastructure intacte --; ISIS & Co, sont des ennemis imprevisibles, qui ont besoin d'attaques continuelles d'Israel pour maintenir leur legitimite aupres de leur populace. Pour Israel, la nouvelle Syrie va etre une sorte de Super-Gaza, encore plus incontrollable, encore plus dangereux que ce que c'etait lorsque c'etait encore un Etat regulier.

Alors, pas besoin de t'en faire: les israeliens payeront leur soutien aux terroristes syriens par une perte de tranquilite a leur frontiere Nord-Est... et Hezbollah ne disparaitrera pas non plus, meme si la Syrie se desintegre. Ils n'auront rien gagne d'avoir detruit un ennemi previsible et l'avoir remplace par le chaos.
 
C'est fort probable qu'il n'y aura plus de Syrie dans 10 ans... A mediter.
c'est helas possible, tout comme l'irak ne sera jamais l'irak que nous avions connu, et ça va de même pour la Syrie, deux états qui ont été crée artificiellement en 1922 par la grande Bretagne ne l'oublions pas, des le départ la structure de ses pays etais instable, seul le parti baas permettais une base solide de ses institutions, peu etre sous une poigne de fer , ce qui empêchais toute velléité confessionnel, prôné par les extrémistes depuis longtemps établi sous l'influence salafiste, et mis a l'ecart sous sadaam et hafez
 
@Curios, je pense ces surtout économique une mauvais démographie de l allemangne alors elle accueil les syrien qui remplacera la population .
Et faut dire les syrien beaucoup son des bon commerçants et si ces comme l'algérie le gros tête intellectuelle médecin et d'autre par ces une occasion peut être je me trompe
je suis pas tout a fait d'accord, l'allemagne est la super puissance économique européenne et en tete des pays les plus industrialiser de la planete, elle n'a pas besoin de bon gestionnaire puisque localement ils assurent l’économie du pays, je dirais que c'est essentiellement faire venir de la main d'oeuvre bon marché et peu couteux a entretenir.
 
Curios, ils fuient la guerre mais quand la situation sera stabilisée même si c'est dans 10 ans, une majorité rentrera reconstruire le pays. C'est une chance pour nous de les accueillir et une chance pour eux aussi. Ils auront du boulot, leurs enfants continueront à être scolarisés et quand ils vont rentrer, tout ce savoir servira le pays.
qui ta dis qui vont retourner ca c est de 1 et de deux qui ta dis que ca va durer 10 ans la guerre la bas ?
 
Pourquoi être aussi pessimiste ? La syrie existe et existera encore. Vous avez peur que les frontières bougent ou de la destruction des infrastructures et des institutions ? En France, on a reconstruit grâce au plan Marshall (qui ne fut pas gratuit non plus mais on avait pas le choix). S'ils ont traversés les continents, ils reconstruiront leur pays.
oui rêvons
 
L'allemagne recevra 500.000 refugiés par an (qui pourront après regrouper leur famille),...et ça pendant plusieurs années.

Comme dirait Asterix: Ils sont fous ces Germains.
 
Les syriens sont des gens bien, depuis l'Allemagne, ils participeront à la refondation du Moyen-Orient et d leur pays et à une construction harmonieuse des relations Islam-Occident. Jamais ils n'oublieront leur pays et leur civilisation et jamais ils ne seront ingrats. Kheir in sha Allah.
 
L'allemagne recevra 500.000 refugiés par an (qui pourront après regrouper leur famille),...et ça pendant plusieurs années.

Comme dirait Asterix: Ils sont fous ces Germains.
Je pense aussi qu'on verra une injection de 2-3 millions de refugiers et/ou migrants dans le 5 a 8 annees a venir. Et je pense que leur integration va majoritairement reussir. Il y aura des exceptions, bien sur, mais en gros, je pense que ca sera une success story.
 
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