Va au bout de ton idée.
Dieu fait-il tout ce qu’il peut?
Dieu peut-il créer une multitude infinie de choses?
Dieu peut-il créer une œuvre si parfaite qu’il ne pourrait pas en faire de meilleure? Ou bien Dieu, quoi qu’il crée, pourrait-il toujours faire mieux?
Ce dernier point a opposé Leibniz et Thomas d’Aquin.
Leibniz croyait démontrer a priori que Dieu devait créer le meilleur des mondes possibles.
Thomas d’Aquin pensait en quelque sorte que les univers créables par Dieu sont comme une suite numérique infinie. Imaginez une suite infinie d’entiers naturels : 1, 2, 3, 4, 5....
Quelque nombre que vous imaginiez alors dans cette suite, on pourra toujours imaginer des nombres plus grands.
On ne peut imaginer un nombre naturel qui terminerait la série, qui ne pourrait pas être dépassé. Bon eh bien pour Thomas d’Aquin, les univers, c’est comme ça. Et l’impossibilité pour Dieu de faire le meilleur monde possible n’est pas signe de son impuissance, mais conséquence d’une incohérence logique dans cette idée.
Dieu pour Thomas d’Aquin ne peut donc jamais déployer toute sa puissance dans son œuvre.