Il n'est pas permis dadresser des questions aux hommes ou aux femmes, sauf si on pense que ceux-ci sont capables démettre des avis juridiques, cest-à-dire quil faut quils soient reconnus comme ayant de la science, car cest la religion qui est concernée, et il faut donc prendre des précautions à ce sujet. Ainsi, lorsquun homme veut voyager vers un pays quelconque, il ne se renseignera pas auprès de nimporte qui, mais recherchera plutôt le guide qui connaît les routes. Il en est de même pour ce qui est de la route menant vers Allah qui est sa religion, on ne doit se référer quà ceux dont on sait ou dont on est quasi-certains quils sont capables de donner des avis juridiques.
Il n'est pas permis démettre des avis sans science, en raison de la parole dAllah Exalté soit-Il : « Dis : Mon Seigneur na interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l'agression sans droit et dassocier à Allah ce dont Il na fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas. » [1] Allah a rapproché le fait de parler à Son sujet sans science avec le polythéisme (Shirk). Et Allah Exalté soit-il a dit : « Qui est donc plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah pour égarer les gens sans se baser sur aucun savoir ? Allah ne guide pas les gens injustes. »[2] On rapporte authentiquement du Prophète, prière et salut dAllah sur lui, quil a dit : « Quiconque ment volontairement à mon sujet, quil prépare sa place en Enfer. »[3] Il est donc du devoir de la personne à qui la question est posée de ne pas se prononcer, sauf si elle a quelque science à ce sujet, en faisant elle-même des recherches et en scrutant les preuves, si elle en est capable, ou en consultant un savant en qui elle a confiance
car ce domaine touche la religion, et celui qui émet des avis juridiques informe sur la religion dAllah, Son décret et Sa loi. Il est donc nécessaire de prendre de très grandes précautions à ce sujet.[4]
[1] Al-Arâf, v. 33.
[2] Al-Anâm, v. 144.
[3] Rapporté par Al-Bukhârî Chapitre El-Ilm n°110 et Muslim en introduction n°3 daprès Abû Hurayra. Ce hadith a dailleurs été rapporté daprès plusieurs autres Compagnons.
[4] Cheikh Ibn Uthaymîn, Dalîl ut-Tâlibat ul-Mumina.