Propagande anti-talibans : "Des fillettes empoisonnées pour les éloigner de l'école"

le post qui avait était ouvert sur le sujet : http://www.bladi.info/314692-fillettes-afghanes-empoisonnees-eloigner-lecole/


Afghanistan: empoisonnement ou hystérie collective, les écolières sous tension

Les cas d'empoisonnements présumés d'écolières par les insurgés talibans font régulièrement les gros titres en Afghanistan, mais les preuves manquent pour étayer ces dires, que l'hystérie collective peut aussi expliquer.

La semaine passée, une "attaque" contre une école de filles à Takhar, une province du nord du pays, a envoyé 120 élèves à l'hôpital. Un grand nombre d'entre elles s'étaient évanouies et d'autres se plaignaient de douleurs.

Les responsables locaux, comme il est l'usage dans ce genre d'affaire, ont accusé les talibans - qui lorsqu'ils étaient au pouvoir refusaient l'accès des écoles aux filles - d'avoir vicié l'air avec une "poudre toxique".

A deux autres reprises cette année, une "attaque au gaz" et de "l'eau empoisonnée" ont été invoquées pour expliquer l'évanouissement d'écoliers, qui sont généralement ressortis de l'hôpital très rapidement après les faits.

Des prélèvements ont été effectués. "Jusqu'ici, aucun preuve ou aucune trace d'un quelconque type de poison ou de gaz n'a été retrouvée", observe Sayed Edayat Hafiz, un porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Des tests de ce genre ont également été réalisés par l'Isaf, la force armée de l'Otan en Afghanistan, après que 200 élèves furent tombés malades dans une école de la province de Khost (est).

"Les tests en laboratoire de multiples échantillons d'air, d'eau, de matériaux étaient négatifs pour tous les composants organiques tels que les poisons ou les autres matériaux toxiques", remarque le lieutenant-colonel Jimmie Cummings, un porte-parole de l'Isaf.

"Nous poursuivons les examens, mais il paraît improbable qu'une quelconque substance étrangère ait causé les symptômes rapportés", poursuit-il.

Faute de causes scientifiquement établies, Robert Bartholomew, un sociologue et auteur, estime que ces soi-disant empoisonnements ont "toutes les caractéristiques d'une maladie psychogène (dont la cause est uniquement psychique, NDLR) de masse, également connue sous le nom d'hystérie collective".

M. Bartholomew dit avoir étudié plus de 600 cas d'hystérie collective dans des écoles remontant à 1566 en Europe. "L'épisode afghan entre assurément dans ce cadre", assure-t-il.

"Les signes indicateurs en Afghanistan incluent la prépondérance d'écolières, l'absence flagrante d'agents toxiques, des symptômes passagers et bénins, un déclenchement et une rétablissement rapides, la présence d'une odeur étrange et un anxiété générée par un contexte de guerre", énumère le spécialiste.

Des cas similaires ont été observés en zones de combat ces dernières décennies : dans les territoires palestiniens en 1983, en Géorgie en 1989 et au Kosovo en 1990, note-t-il. En Afghanistan, "la peur panique, notamment des insurgés talibans" pourrait en être une des causes, selon lui.
 
Après plus de 30 années de "guerre, de pauvreté, de disputes familiales et de migrations", la moitié de la population souffre de "traumatismes, dépression et anxiété", affirme Bashir Ahmad Sarwari, directeur des services gouvernementaux de santé mentale.

Dimanche, alors que quelques dizaines de filles de la même école de Takhar perdaient à nouveau conscience, selon des médias locaux, les talibans, dans un communiqué, se sont "complètement dissociés" d'éventuels empoisonnements.

"S'ils sont retrouvés, ceux qui s'adonnent à de telles activités seront punis selon la Charia", ont-ils prévenu, dans un texte envoyé à une agence de presse afghane.

source : http://www.rtl.be/info/monde/intern...ysterie-collective-les-ecolieres-sous-tension
 
Haut