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Let's duck face
Quand les Afro-américains se convertissent au judaïsme ou la négociation d’une double identité - par André-Yanne Parent.
https://www.afrokanlife.com/quand-l...-dune-double-identite-par-andre-yanne-parent/
Peu d’entre nous penseront aux milliers d’Afro-américains qui se sont convertis au judaïsme ou encore aux Métis juifs, dont la mère est juive et le père est noir. D’ailleurs, les juifs aux États-Unis, majoritairement ashkénazes, sont très largement associés au fait d’être « blancs » (Brodkin, 1998; Goldstein, 1997; Rogoff, 1997; Rubel, 2004).
Or, les juifs afro-américains commencent à peser dans la balance démographique juive. Les chiffres fluctuent selon la manière de définir « qui est juif ». Au sens strict, est juive toute personne dont la mère est juive et qui pratique la religion ou dont la conversion est reconnue par la Halakha. Selon cette définition, il y aurait approximativement 135 000 juifs afro-américains aux États-Unis (Gelbwasser, 1998; Rubel, 2004). Si l’on s’appuie sur une définition plus large, selon laquelle est juive toute personne qui se définit comme telle et qui pratique la religion juive, ils seraient alors entre 260 000 et 300 000 (Gelbwasser, 1998) !
Loin d’être une religion prosélyte, les cas de conversions au judaïsme sont toujours le fruit d’une démarche personnelle longue et complexe, nécessitant une sincère motivation du candidat. Aussi, sont-ils assez peu nombreux par rapport aux deux autres religions monothéistes. La conversion d’Afro-américains au judaïsme n’en est que plus intéressante. En effet, les « Black Church », catholiques, protestantes, évangéliques ou pentecôtistes, restent très puissantes dans les communautés afro-américaines (Rubel, 2004).
Cela implique que les Afro-américains sont moins enclins à se convertir à des religions qui ne relèvent pas de ces églises. Le cas échéant, il semblerait plus logique qu’ils se dirigent vers l’islam, qui est considéré comme une façon de rejeter la religion de « l’homme blanc » et d’embrasser la cause noire, à l’image de Malcom X. À l’inverse, la conversion au judaïsme est souvent interprétée par la communauté afro-américaine comme un rejet du converti envers elle et plus largement comme un déni de son identité noire.
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Peu d’entre nous penseront aux milliers d’Afro-américains qui se sont convertis au judaïsme ou encore aux Métis juifs, dont la mère est juive et le père est noir. D’ailleurs, les juifs aux États-Unis, majoritairement ashkénazes, sont très largement associés au fait d’être « blancs » (Brodkin, 1998; Goldstein, 1997; Rogoff, 1997; Rubel, 2004).
Or, les juifs afro-américains commencent à peser dans la balance démographique juive. Les chiffres fluctuent selon la manière de définir « qui est juif ». Au sens strict, est juive toute personne dont la mère est juive et qui pratique la religion ou dont la conversion est reconnue par la Halakha. Selon cette définition, il y aurait approximativement 135 000 juifs afro-américains aux États-Unis (Gelbwasser, 1998; Rubel, 2004). Si l’on s’appuie sur une définition plus large, selon laquelle est juive toute personne qui se définit comme telle et qui pratique la religion juive, ils seraient alors entre 260 000 et 300 000 (Gelbwasser, 1998) !
Loin d’être une religion prosélyte, les cas de conversions au judaïsme sont toujours le fruit d’une démarche personnelle longue et complexe, nécessitant une sincère motivation du candidat. Aussi, sont-ils assez peu nombreux par rapport aux deux autres religions monothéistes. La conversion d’Afro-américains au judaïsme n’en est que plus intéressante. En effet, les « Black Church », catholiques, protestantes, évangéliques ou pentecôtistes, restent très puissantes dans les communautés afro-américaines (Rubel, 2004).
Cela implique que les Afro-américains sont moins enclins à se convertir à des religions qui ne relèvent pas de ces églises. Le cas échéant, il semblerait plus logique qu’ils se dirigent vers l’islam, qui est considéré comme une façon de rejeter la religion de « l’homme blanc » et d’embrasser la cause noire, à l’image de Malcom X. À l’inverse, la conversion au judaïsme est souvent interprétée par la communauté afro-américaine comme un rejet du converti envers elle et plus largement comme un déni de son identité noire.