Alger, vue par les Maliens eux-mêmes
Dans un réquisitoire caustique contre les agissements algériens, intitulé
«L’Algérie, ce voisin qui nous veut du mal» et publié, récemment, au journal malien «L’Aube», une dirigeante au Parti démocratique économique et social (PDES), Fatoumata Sako, a estimé, à juste titre, qu’Alger était
«le premier ennemi de notre pays».
«La désillusion est, pour nous, si terrible qu’elle intervient au bout d’une course où tous les dirigeants maliens ont eu à cœur de ménager le délicat et ombrageux voisin, le plus souvent au mépris de notre sens de l’orgueil», s’est-elle indignée, en rappelant que
«le régime du général Moussa Traoré a poussé jusqu’à la caricature cette démarche de subordination à l’Algérie, avec la reconnaissance en 1984 de la fantomatique RASD sous la pression de notre puissant voisin».
Un jeu de polichinelle auquel, trente ans après, le régime boumédinéiste, dont le président Abdelaziz Bouteflika est le fidèle héritier, continue, en maître-chanteur, de se livrer, sans se soucier le moins du monde de la stabilité d’une région devenue, de ce fait, une véritable poudrière : essaimage des organisations terroristes, profusion des trafiquants de tous bords (drogue, cigarettes frelatées, voitures volées) et, last but not least, cette persistance algérienne quarantenaire à bloquer toute issue au conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Jusqu'où Alger continuera-t-elle à jouer avec le feu ?
Quand Rabat tacle Alger sur le dossier malien | www.le360.ma