Que pensez-vous du Panarabisme?

C'est pourtant pour cette raison que les islamistes forment des imams locaux dans leurs pays tel que l'AS, le but est de changer les mentalités.

Quant aux défaites passées, il suffit de regarder les pays arabophones, c'est bien une preuve que le danger est réel, non ?
il n'y a pas eu un clonage complet, mais il est assez fort malgré tout je pense.

Et regarde un peu son influence au niveau des jeunes musulmans en Europe : n'est-elle pas grandissante ?

A l'époque, il n'y avait pas youtube et les jeunes crétins n'allait pas se faire eux-même un lavage de cerveaux avec les vidéos les plus débiles du web.

Maintenant, le changement de mentalité est plus simple et plus rapide, le panarabisme lié à l'islamisme risque d'être plus influent qu'avant.

Je pense exactement l'inverse, Les égarés de l'Europe, c'est une minorité en Europe qui n'agit que très peu sur le monde arabo-amazigho-musulman, En fait c'est quantité négligeable, mis à part des éructions sur les forums et dans les cafés, quelques fois des passages à l'acte isolés, il n'y a pas de vrai danger de là.

Pour en revenir à la géopolitique. une unification des nations, sur la base d'un seul critère religieux ou culturel voire linguistique, c'est absurde, et c'est voué à l’échec. L'intégration politique suppose plus de convergence, et une concentration des pouvoirs. choses qui se font soit par la guerre et donc la soumission, soit par un renoncement de souveraineté, et c'est là que le bas blesse, aucune nation et/ou dirigeant de cette partie du monde ne renoncera à sa souveraineté. Les nationalismes sont forts et l'idée d'union ne trotte que chez les marginaux qui voient d'ailleurs imarat lmo2minine venir de force.

Le Maroc par exemple n'a aucun intérêt à voir une institution étrangère lui dicter la conduite de ses affaires, c'est pareil avec l'Algérie , la Tunisie, l’Égypte etc... Si vous faisiez un sondage pour demander à ces peuples est-ce qu'ils acceptent une autorité supra-étatique, vous auriez la réponse.
 
Et regarde un peu son influence au niveau des jeunes musulmans en Europe : n'est-elle pas grandissante ?

Oui, le danger est clairement la... mais il n'est que temporaire. Apres 1, 2 generations, le probleme devrait disparaitre de lui meme. Regardes ce qui se passe par ex. en Iran chez les jeunes: eux et leurs parents ont subit ce regime, ils en sont plus que desillusionnes. Ca sera pareil chez les arabes plus tard. Ma boule de cristal me dit que l'Iran sera le premier pays musulman a entrer dans l'ere post-islamiste et a redevenir normal. Les autres pays ont encore au moins 2 generations de retard et cette experience encore devant eux.
 
La mondialisation et la globalisation nécessite la création de grands ensembles économiques régionaux ... C'est dans cette direction que l'on va, face à une Inde et une Chine surpeuplées ...

Salam, salut

Je suis d'accord avec ça. Cette tendance a essentiellement été appréhendé sur les deux dernières décennies comme un constat macroéconomique jusqu'à ce qu'elle devienne un enjeu politique et stratégique notamment dans le rééquilibrage des institutions internationales et plus récemment le vrai catalyseur du fédéralisme européen. Non pas d'ailleurs que cette recomposition géopolitique soit intrinsèquement porteuse de sécurité et/ou de progrès pour les peuples dont la synthèse au sein de ces entités est parfois complexe voire périlleuse mais c'est là une dynamique historique inéluctable induite par la nature même du système économique global: l'interconnexion des marchés c'est aussi, qu'on le décrie ou non, l'interdépendance des Etats et donc des comptes publics.

Outre la concurrence inter-régionale que l'on sait grandissante entre ces différentes zones en mutation sur fond de libre-échange mais aussi la multiplication d'initiatives protectionnistes d'ordre tactique, l'homogénéisation du pouvoir économique autorise l'affirmation des puissances et fait disparaître l'hégémonie politique du champ des possibles. A ce titre la crise n'en est une que parce qu'elle bouscule le cadre du débat, accélère le présent et oblige chaque acteur à penser l'avenir en marge de ses repères, ex eo loco.

La conflictualité potentiellement portée par cette situation de trouble transitoire est palpable, elle ouvre un nouvel espace de prédation. C'est tout autant une chance de voir le multilatéralisme devenir la base de tout rapport à l'international mais aussi à une autre échelle, la société civile faire irruption dans la gouvernance des peuples.
 
Si le panarabisme semble être anachronique dans son horizontalité (on a du mal à voir ce qu'une union politique et économique des seuls Etats dits "arabes" -il faudrait déjà savoir, et sur la base de quels critères, ce que ce terme recouvre- apporterait de plus aux peuples divers, pour ne pas dire disparates, au sein de cette zone qu'une coopération commerciale méditerranéenne élargie) le panafricanisme dans ce qu'il porte (portait?) de conscience historique et de refonte institutionnelle n'a jamais été aussi moderne qu'au moment où le multilatéralisme s'impose par l'économie aux anciennes puissances coloniales.

Sur le continent, les partenaires politiques de celles-ci vont fatalement voir leur pouvoir s'étioler faute de soutien financier et logistique, s'ouvrira alors une phase critique de transition, là aussi exploitable par les peuples afin de réclamer la fin d'un système et non plus seulement d'un gouvernement.

Cette simple perspective commune devrait orienter le regard des africains vers les mêmes objectifs et les amener à dépasser leurs appartenances régionales, culturelles ou religieuses, au moins par pragmatisme. Le continent regorge tellement de richesses que des institutions démocratiques et indépendantes le rendrait auto-suffisant. Je pense que les pays du maghreb, fort de cette conviction, pourraient jouer un rôle tampon entre les anciennes puissances coloniales, la Chine, la Russie, les pays du golfe et l'Afrique dans cette transformation des relations suivant l'évolution du rapport de force économique international.

Cela ressemble à de l'incantation mais c'est aussi l'expression d'un souhait et l'engagement de nombre de maghrébins et africains sur le continent ou ailleurs.
 
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