Qui connait l’ islam de Ibn Arabi ? Et peut me l’expliquer ?

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peut etre que qu'il y a quelqu'un qui as etudié au moin en parti ibn arabi et qui peux me vulgarisé sa pensé

je cherche surtout a comprendre comment ibn arabi arrive a defendre la croyance du peuple de noé
et defendre ceux qui on adoré le veau d'or

et comprendre que pense ibn arabi des croyance tel que l'hindouisme la trinité
et que pense ibn arabi de ceux qui ne croient pas dans le coran
et que pour lui qui va allé en l'enfer ? et qu'est ce que l'enfer pour lui ?

et j'avais entendu que ibn arabi avait des comportement que l'on pourrai qualifié s'associationnisme
exemple il s'etait lui meme prosterner devant un ane
pourquoi as t'il fait un tel geste ?

Je me suis replongé dans les pensées d'Ibn Arabi depuis peu, je ne lis pas de même façon qu'il y a 15 ans... Je vais me contenter de t'écrire ce que j’ai compris à mon humble niveau . Je tiens à préciser que je ne suis pas un spécialiste, je revendique mon ignorance hein, mais tes questions restent assez simples.
Ibn Arabi est une figure fascinante et énigmatique que chaque lecture soulève plus de questions que de réponses. Il est connue pour sa profondeur et ses métaphores qui peuvent être déroutantes. Beaucoup d’intellectuels, de philosophes, et de maitres soufis consacrent leur vie entière à le comprendre, moi je ne fais qu’effleurer la surface.

Ibn Arabi tout d'abord, est l'un des penseurs les plus influents et controversés de l'histoire de la pensée islamique. qu'on se mette d'accord tout de suite. Sa philosophie, complexe et souvent poétique suscite admiration et opposition. Il affirme que toute existence n’est qu’une manifestation d'Allah. Tout ce qui existe reflète les noms et attributs divins. Il ne distingue pas strictement entre le Créateur et la création, mais voit le monde comme un "miroir" de Dieu. Mais attention, les choses ne sont pas Dieu, mais elles n’existent que par Lui... la métaphore du reflet : le monde est le reflet dans le miroir, mais le miroir en lui-même est Allah.

Pour Ibn Arabi, l’homme parfait est celui qui réalise pleinement sa nature spirituelle et devient un canal de la lumière divine. Meme si il est ignorant. Pour lui, le Prophète sws enest le meilleur exemple. Il place l’amour au centre de la relation entre l’homme et Dieu. L’amour est la force qui sous-tend la création, et connaître Dieu, c’est s’unir à Lui dans l’amour.

Les textes religieux, pas que le Coran, doivent être interprétés au-delà du sens littéral. Il s’appuie sur des lectures symboliques pour dévoiler des significations "ésotériques". Et soutient que toutes les religions révèlent un aspect de la vérité divine. Cette position, considérée par certains comme un panégyrique pour le pluralisme religieux, est unique pour son époque et même maintenant.

Certains savants ont interprété la doctrine d'Ibn Arabi comme une confusion entre le Créateur et la création, une hérésie... mais Ibn Arabi ne prétend pas que le monde est Dieu, mais qu’il n’existe qu’à travers Lui, ce qui est souvent mal compris.

Son affirmation selon laquelle toutes les religions reflètent des vérités divines est perçue comme une relativisation de l'islam, ce qui a toujours choqué les savants traditionalistes.

Ibn Arabi accorde ou du moins semble accorder plus d'importance aux intentions qu'aux pratiques formelles, mais je peux me tromper.. Il explore la dimension intérieure, et spirituelle de l'islam, souvent incompréhensible pour ceux qui ont une approche légaliste. Sa pensée est exprimée majoritairement dans un langage métaphorique, aux multiples interprétations, ce qui peut conduire à des malentendus. Il peut paraitre subversif pour son pluralisme et sa vision de l'unité divine qui dépasse les clivages (de son époque et d'aujourd'hui).

Malgré les critiques et mises en garde, il reste une figure majeure. Ses écrits, continuent d’être étudiés, notamment par les soufis, il reste un guide spirituel de grande ampleur.. immense.. Aujourd’hui, son influence s’étend bien au-delà du monde musulman, inspirant les mystiques et les penseurs spirituels de différentes traditions.

En gros, Ibn Arabi était un visionnaire dont la profondeur dépasse les limites d’un islam strictement légaliste. Ses critiques sont souvent aveuglées par des malentendus et une incapacité à saisir la subtilité de son message spirituel.

(suite)
 
Maintenant pour le peuple de Noé et le veau d'or :

Ibn Arabi ne défend pas ces actes au sens littéral. Il les interprète dans le cadre de sa vision centrée sur l’unicité divine. Pour lui, même dans l’erreur, toute adoration découle d’une recherche de Dieu, bien que mal orientée.

Pour le peuple de Noé, leur idolâtrie reflète une confusion dans la perception de l’Unité, mais il voit dans toute tentative d’adoration une quête initiale du Divin. C’est leur ignorance, et non leur intention, qui est fautive. Pour le veau d'or, il utilise cette histoire comme une métaphore. Il suggère que les adorateurs du veau d'or cherchaient à adorer Dieu, mais ont confondu la création du veau d'or avec le Créateur. Il n’excuse pas leur acte mais en révèle une dimension symbolique : un échec à transcender le monde matériel.


Pour l'Hindouisme et la Trinité :

Il reconnaît la diversité des formes d’adoration et des croyances dans le monde. Chaque croyance reflète une tentative humaine de percevoir l’Unité divine.

Pour l'Hindouisme et le polythéisme, Il voit les dieux multiples comme des manifestations des attributs divins. Ce n’est pas un véritable Shirk, mais une incapacité à percevoir l’unicité derrière les formes diverses. Pour lui, toute adoration sincère se dirige en fin de compte vers Allah, même si elle est imparfaite ou symbolique. Pour la trinité, il la considère comme une perception partielle de l’Unité. Les concepts de Père, Fils et Saint-Esprit renvoient à des noms divins différents, mais les Chrétiens n’ont pas pleinement compris leur unité fondamentale.

Pour ceux qui ne croient pas au Coran :

Il sépare l’apparence extérieure de la croyance et l’intention profonde. Il pense qu'Allah guide chaque âme selon sa disposition intérieure, et que même ceux qui ne suivent pas le Coran peuvent être sur un chemin vers Dieu, bien qu’indirect.

Cependant, il affirme aussi que le Coran contient la vérité ultime, et rejeter son message après l’avoir compris pleinement est un acte grave. L’ignorance ou le contexte atténue, dans sa vision, la culpabilité spirituelle.


L'enfer :

La c'est complexe, de ce que je comprends, l’enfer ne sera pas éternel pour tous. La miséricorde divine transcende la justice et qu’après purification, les âmes rejoindront ultimement l’Unité divine. Seules celles qui s’attachent volontairement à leur ego et rejettent Dieu délibérément pourraient rester séparés.. Mais pour lui,l’enfer ne sera pas seulement un lieu de souffrance physique, mais un état d’âme résultant de la séparation de Dieu. C’est la conséquence de l’incapacité à percevoir la lumière divine dans l’au-delà.


Pour la prosternation devant l’âne :

L’histoire selon laquelle Ibn Arabi se serait prosterné devant un âne est souvent citée hors contexte ou exagérée. Cet acte aurait été une démonstration symbolique de la reconnaissance de Dieu dans toutes Ses créations. Pour Ibn Arabi, chaque être reflète un aspect de Dieu. Mais il ne s’agit pas d’adoration de l’âne, mais d’un geste mystique pour illustrer que la gloire divine est présente partout. Beaucoup de critiques prennent ses métaphores littéralement. Il n’a jamais prôné le culte d’entités autres que Dieu. Ses gestes ou paroles visaient seulement à transcender les apparences matérielles pour pointer vers l’unicité divine.


Pour conclure, les controverses autour d’Ibn Arabi proviennent d’une incompréhension de son langage mystique. Il ne cherche pas à justifier des actes prohibés ou des croyances non islamiques, mais à les replacer dans une perspective où tout, même l’erreur humaine, est une manifestation indirecte de Dieu. Ses critiques l’accusent souvent d’hérésie parce qu’ils lisent ses écrits de manière littérale, alors qu’ils sont avant tout allégoriques et spirituels. Il y a aussi d'autres figures a étudier tel que Rabi' al Adawiya, Al Hallaj, Al Junayd..


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