De la prétendue historicité de Jésus-Christ(fils de dieu)
De par le monde, au cours des siècles, quantité d'ouvrages ont été écrits autour du phénomène religieux judéo-chrétien, du christianisme, et sur son fondateur mythique, sa mission, et de son influence sur la civilisation et la culture en Occident. En particulier, des volumes entiers ont été composés spéculant sur la personnalité et l'historicité de la principale figure des religions chrétiennes occidentales, Jésus. Nombre d'auteurs se sont efforcés d'éprouver le besoin, malgré le nombre extrêmement réduit de témoignages autour de la personnalité de Jésus de ce fils de dieu, d'en rajouter et de forger une esquisse biographique imaginaire au soutien de leur foi, ou révélant un Jésus plus humain, un « homme fait dieu ». (...)
Les Philosophes des Lumières avaient l'esprit plus critique, surtout Voltaire, qui donne dans son Dictionnaire Philosophique rubrique 'christianisme, section II, l'état des Recherches historiques sur le christianisme (28 pages édifiantes, coll. Folio classique, Gallimard). Ce sont des philologues allemands du XIXe siècle, de Reimarus à Rudolf Bultmann, qui ont démontré que la valeur historique des évangiles était bien mince, ce ne sont donc que des fables pieuses écrites par des croyants pour faire passer leurs idéaux moraux. Au XIXe siècle, le Philosophe allemand Ludwig FEUERBACH exposa une interprétation psychologique de la religion et développa une des premières doctrines matérialistes. Dans son ouvrage capital, L'Essence du Christianisme (1841), il soutenait que la religion correspond à un besoin psychologique : la préoccupation essentielle de l'individu étant le moi, le culte de Dieu est en réalité un culte du moi idéalisé. Ce qu'il n'est pas, il le projette en une image sublimée, lui donne forme puis existence : c'est ainsi qu'il se fabrique un Dieu parfait, juste, infini, omnipotent. Le culte est instauré par les prêtres sur une pure création de l'esprit. D'où l'alienation à une volonté supérieure.