1. Tout homme (ou femme) avec qui le mariage est permis est considéré(e) comme un(e) étranger(e). Le terme islamique employé pour désigner une telle personne est celui de "non-mahram".
2. L’homme peut-il porter le regard sur une femme étrangère ? Cette question divise les savants musulmans. Selon l'école malékite, un homme n'a pas le droit de porter le regard sur une femme étrangère, excepté son visage et ses mains. Il peut donc regarder le visage et les mains d’une femme à condition qu'il ne risque pas d'être tenté par ce regard, et à condition qu’il ne porte pas ce regard pour y prendre du plaisir.
A l’origine, l’opinion des savants hanafites était très proche de celle des malékites, mais par la suite, les savants ont modifié quelque peu leur " fatwa ", et ont écrit qu’il est déconseillé (" Makrouh ") de porter le regard sur le visage d’une jeune femme sans nécessité, même si on ne regarde pas cette femme par plaisir.
Selon les shafeites et les hambalites, il n’est pas permis de regarder le visage d’une femme étrangère, même si on se sent à l’abri de toute tentation, sauf en cas de nécessité.
Il est ainsi autorisé à un juge ou un témoin de regarder une femme étrangère lors d’un procès, même s’ils ne se sentent pas à l’abri de la tentation, car cela est considéré comme un " cas de nécessité ". De même, lors de transactions commerciales et au cours d’une visite médicale, l’homme a le droit de regarder le visage d’une femme étrangère. Autre cas de nécessité reconnu : celui de l’homme qui regarde une femme qu’il désire épouser, si cela peut l’aider à prendre sa décision définitive. Dans ce cas précis, selon l’école hambalite, l’homme pourra regarder les parties du corps suivantes : le visage, les mains, le cou et les pieds. Selon les trois autres écoles, l’homme ne pourra regarder que le visage.
3. La femme peut-elle regarder un homme étranger ? Il y a aussi des divergences sur ce point : Selon l’école hanafite : une femme peut regarder le corps d’un homme étranger, exceptée la partie située entre le nombril et les genoux, à condition qu’elle soit certaine d’être à l’abri de la tentation, et qu’elle ne regarde pas par plaisir.
Cette opinion est aussi celle des shafeites et des hambalites.
Les malékites pour leur part n’autorise à la femme de regarder que le visage, les mains et les pieds d’un homme étranger, à condition là encore qu’il n’y ait pas tentation ou plaisir.
Par ailleurs, la femme a le droit de regarder l’homme avec qui elle a l’intention de se marier.
4. Le contact physique : Les savants sont pratiquement unanimes à affirmer qu’un homme n’a pas le droit de toucher une femme étrangère sauf en cas de nécessité. De même, une femme n’a pas le droit de toucher un homme étranger.
5. En ce qui concerne la parole. Il est permis à un homme et à une femme de dialoguer lorsque le besoin se présente (lors de transactions commerciales par exemple…

La seule condition pour la femme est de parler d’une voix sérieuse, et non pas sur un ton mielleux, mélodieux et séducteur, qui pourrait attirer le convoitise des hommes de mauvaise foi.
6. Pour ce qui est de la rencontre : Il faut savoir que l’Islam interdit à un homme et à une femme étrangère de se retrouver seuls, sans la présence d’un Mahram (personne avec qui le mariage est pour toujours interdit). Le Prophète S.A.W. disait en ce sens: " Aucun homme ne se retrouve seul avec une femme (étrangère) sans que la troisième personne avec eux ne soit Satan. " Ce qui laisse comprendre que dans une telle situation, le risque de tomber dans le péché est très grand. A partir de ces différents éléments, nous allons, Incha Allah essayer de répondre à chacune des questions :
* Tout d’abord, il est effectivement permis à une femme de discuter avec un homme en cas de besoin. Donc, si cette discussion est motivée par une bonne intention, sans arrière pensée, pour un éventuel mariage par exemple, elle sera permise, avec quelques petites conditions : - Cette rencontre ne doit pas se faire sans la présence d’un Mahram. – la femme doit garder un ton sérieux – les sujets abordés ne doivent pas être des sujets réprouvés par l’Islam. Il faut bien comprendre que ces règles n’expriment pas une forme de discrimination à l’égard de la femme. Elles constituent plutôt un aveu de la faiblesse naturelle des hommes, facilement tentés par les femmes. L’Islam a donc prohibé tout ce qui pourrait réveiller cette tentation.