Rendre les lieux saints de Jérusalem serait une «erreur fatale», estime Nethanyahu

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a estimé lundi 21 mai qu’Israël commettrait une «erreur fatale» en abandonnant le contrôle sur les Lieux saints de Jérusalem.

«À celui qui nous propose de nous prendre le cœur de Jérusalem, le Mont du Temple, de le sortir de nos mains, et qui pense que cela apporterait la paix, je ne dis pas seulement que c’est une erreur, mais que c’est une erreur fatale», a-t-il déclaré à l’occasion d’un débat parlementaire marquant les 45 ans de l’annexion de la partie orientale de Jérusalem par Israël, après la Guerre des Six Jours, en 1967.

Selon Benyamin Netanyahou, les Lieux saints du judaïsme, de l’islam et du christianisme jouissent d’une «merveilleuse paix interreligieuse maintenue grâce à l’unité de Jérusalem sous souveraineté israélienne». «Le Mont du temple est entre nos mains… et il restera dans nos mains», a-t-il insisté, allant plus loin que la doctrine israélienne traditionnelle qui fait de Jérusalem la «capitale éternelle et indivisible» d’Israël.

Le Mont du temple est révéré autant par les juifs, qui y placent le temple de Salomon, ainsi que par les musulmans, qui ont élevé le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa. Les Palestiniens souhaitent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur État.

Les Israéliens fêtaient ce week-end le Jour de Jérusalem qui marque la « réunification » de la Ville Sainte 45 ans après la conquête et l’annexion de sa partie orientale.

Selon des statistiques officielles publiées dimanche, Jérusalem comptait fin 2011 801 000 habitants, dont 497 000 juifs (62 %), 281 000 musulmans (35 %) et 14 000 (2 %) sont des chrétiens.

La Croix
 
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