Bonjour Monsieur Geay,
Je tenais à vous informer de ce qu’il advient de notre famille aujourd’hui, afin que vous sachiez que votre lutte n’est pas vaine et qu’il faut impérativement que vous continuiez afin d’éviter que d’autres malheurs comme le notre ne se produisent plus.
Nous sommes aujourd’hui totalement ruinés, autant financièrement que moralement et psychologiquement. Le RSI est responsable de cela, c’est une organisation criminelle à laquelle vous vous attaquez. ces gens sont dépourvus de tout sens moral et il est essentiel que des gens courageux tels que vous continuent à tenter par tous les moyens de les empêcher de nuire.
Nous allons quant à nous devoir quitter notre maison, partir de l’île de Ré sans vraiment savoir de quoi demain sera fait, il ne nous reste plus rien. Une amie de mon épouse a proposé de nous héberger dans la région de Montauban, afin que nous puissions souffler un peu et tentions de retrouver tous deux une activité salariée et peut être retrouver une vie normale et digne… Nous ne savons même pas comment nous allons nous y prendre puisque nous n’avons même pas le premier sou pour louer un camion, nous ne savons même pas si nous pourrons conserver le peu qui nous reste, nos meubles et tout ces petites choses qui font partie de nos trois vies. Mais nous allons essayer, parce que ne serait ce que pour notre petit garçon nous devons continuer… ça ne sera pas facile mais nous allons essayer…
Si toutefois dans le cadre de votre action contre les « dysfonctionnements du RSI » vous vouliez utiliser notre témoignage surtout n’hésitez pas. Je pense qu’il faut en parler, que les gens sachent comment cela se passe, comment des familles entières sont brisées ; en France au vingt et unième siècle ! par un système injuste, procédurier et inhumain. Il faut que cesse cette loi du silence autour de cet organisme mafieux, et qu’on contraigne nos gouvernants à cesser de les couvrir. La plus grande force de ces gens là est certainement cette certitude qu’ils ont de bénéficier d’une totale impunité… Si à tous les échelons du RSI les gens avaient à rendre compte personnellement de leurs agissements et risquaient d’en être sanctionnés ; sans doute agiraient‑ils autrement.
Je n’ai plus grand chose à dire aujourd’hui, si ce n’est encore une fois vous renouveler mes remerciements.
Je vous tiendrai volontiers informée de ce qu’il adviendra de nous si vous le désirez. Repartir de zéro à 51 ans ne va sans doute pas être facile…