L'implication française en Afghanistan date de bien avant l'arrivée de N. Sarkozy aux affaires et a été décidée par J. Chirac dans un contexte où il sentait bien avoir fait faux bon aux EUA pour avoir dresser le droit de véto contre la deuxième Guerre du Golf en 2003. Des hélicoptères français Eurocopter et autres chasseurs Rafale étaient durablement impliqués sans compter les forces d'infiltration.
L'engagement de Chirac n'avait rien de comparable avec celui de Sarkozy.
Pour l'histoire, rappelez vous que pendant sa campagne présidentielle Sarkozy disait qu'il allait se désengager de l'Afganistan, tt simplement parce qu'il savait que l'opinion était hostile à tt engagement là bas. Une fois au pouvoir, il a renforcé la présence de l'armée française et a changé la mission, d'assistance technique aux forces afganes on est passé à un engagement militaire contre les insurgés avec plus de moyens et bien sur beaucoup plus de dégats. De plus, Sarkozy s'est engagé dans une rhétorique guerrière qui ne laisse aucun doute sur intentions de poursuivre la mission de Bush...
En somme, on est en présence d'un cameleon politique, qui sert un discours à l'opinion pour être élu, mais qui a une mission ideologique à accomplir une fois au pouvoir...
Par la suite, la diplomatie française a développé les mêmes arguments que Bush:
1) Si on se retire, ça serait la guerre civile
2) Si on se retire, les terroristes auront gagné
3) On ne se retirera avant d'avoir accompli la mission
4) Nous sommes là, par la volonté du peuple Afgan
5) Nous aidons le gouvernement Afgan démocratiquement élu.
6) Les insurgés sont des barbares qui tuent femmes et enfants
7) Nous sommes là pour reconstruire le pays
8) Voyez, nous construisons des écoles, des hopitaux, des routes
9) Nous là pour libérer la femme Afgane...
10) Nous sommes là pour civiliser les barbares...
Le pire dans l'histoire, est que le français moyen que ce conflit ne toucherait pas dans un premier temps est indifferent à ce que font les troupes françaises à 10 000 km de Paris, donc Sarkozy ne risque pas à court terme d'être désavoué par l'opinion d'autant plus que des élèments de propagande sont déjà à l'oeuvre pour dédouaner les consciences
Bref, l'homme est dangereux, très dangereux