Sénégal : L'opposant Sonko placé sous mandat de dépôt-avocats

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Ousmane Sonko a été inculpé samedi d'appel à l'insurrection, de complot contre l'autorité de l'Etat et d'association de malfaiteurs ainsi que d'autres chefs d'accusation.

Sa condamnation à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse" a provoqué au mois de juin de violentes manifestations dans le pays, qui ont fait au moins 16 morts.

L'opposition avait alors affirmé que ce verdict, qui pourrait empêcher Ousmane Sonko de présenter sa candidature à l'élection présidentielle de 2024, avait des motivations politiques.

Ousmane Sonko, 49 ans, a été arrêté vendredi après une altercation avec des forces de sécurité stationnées devant son domicile qui, selon lui, le filmaient sans sa permission.

(Reportage par Ngouda Dione et Diadie Ba; version française Zhifan Liu, édité par Jean Terzian)
 

Qui est Ousmane Sonko, opposant politique sénégalais de nouveau inculpé ?​


La condamnation en juin 2023 d’Ousmane Sonko avait créé de graves troubles, causant la mort d’au moins 16 personnes. L’arrestation de l’opposant au président Macky Sall le 28 juillet dernier laisse craindre de nouvelles émeutes

Une nouvelle arrestation qui pourrait remettre le feu aux poudres. Vendredi 28 juillet, Ousmane Sonko, président du parti PASTEF, a été arrêté à son domicile. Cet opposant politique farouche du président Macky Sall, arrivé en troisième position de la dernière élection présidentielle en 2019, a été inculpé ce lundi pour huit infractions dont « appels à l’insurrection et complot contre l’autorité de l’État » a annoncé Me Ousseynon Ngom, l’un de ses avocats.

Ce n’est pas la première fois qu’Ousmane Sonko est poursuivi par la justice. Le 1er juin, il a été condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », délit qui consiste à favoriser la « débauche » d’un jeune de moins de 21 ans. Il était jugé pour viols et menaces de mort contre une jeune employée d’un salon de beauté où il allait se faire masser entre 2020 et 2021, chefs d’accusations pour lesquels il a été acquitté. Une peine qui vient s’ajouter à une autre de six mois d’emprisonnement avec sursis pour diffamation contre un ministre.


Des condamnations jugées par ses soutiens comme une instrumentalisation politique, qui avaient provoqué dans les jours suivants de graves troubles dans le pays en juin et fait 16 morts.

Un haut fonctionnaire antisystème​

Âgé de 49 ans et diplômé de l’ENA sénégalaise, Ousmane Sonko a commencé sa carrière en tant qu’inspecteur des impôts. Il se fait connaître en 2016 lorsqu’il commence à critiquer Macky Sall en soulevant des anomalies fiscales et budgétaires. Il sera radié pour manquement au devoir de réserve.

Élu député en 2017, il se présente deux ans plus tard à l’élection présidentielle où il prendra la troisième place en récoltant 15 % des voix. Il devient maire de la ville de Zguinchor en février 2022. Se revendiquant antisystème, il rejette la Françafrique et ne veut plus du franc CFA qu’il considère comme une monnaie coloniale. Une position qui le rend aussi populaire auprès de la jeunesse sénégalaise que populiste et dangereux pour ses détracteurs...

 

Pourquoi, même emprisonné, Ousmane Sonko peut être candidat​


Ousmane Sonko a été placé sous mandat de dépôt et son emprisonnement a été ordonné. Malgré cela, l'opposant peut encore concourir à la présidentielle de 2024 au Sénégal. Explications.

Au Sénégal, Ousmane Sonko annonce qu'il entame une grève de la faim. L'opposant au président Macky Sall, candidat déclaré à la présidentielle de l'an prochain, a été interpellé vendredi dernier. Le juge d'instruction qui l'a auditionné aujourd'hui l'a placé sous mandat de dépôt. Parmi les huit charges retenues contre Ousmane Sonko figurent, entre autres, l'"appel à l'insurrection et complot contre l'autorité de l'Etat", selon un de ses avocats.

Les trois "affaires Sonko"​

La première, c'est le litige qui l'oppose au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. L'opposant et leader du Pastef a été condamné début mai en appel à six mois de prison avec sursis et une grosse amende de dommages et intérêts (200 millions de FCFA). Ousmane Sonko s'est alors tourné vers la Cour suprême du Sénégal qui doit encore confirmer ou infirmer sa condamnation en appel.

Deuxième affaire : celle dite de Sweet Beauty, qui l'oppose à Adji Sarr. En juin, Ousmane Sonko a été condamné par contumace à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse. Il n'avait pas été arrêté, simplement placé en résidence surveillée.

Et enfin la troisième affaire, qui lui a valu d'être interpellé vendredi dernier : le Parquet poursuit l'opposant pour huit infractions, dont, vous l'avez dit, l'"appel à l'insurrection et complot contre l'autorité de l'Etat". Suite à quoi il a été placé sous mandat de dépôt et l'instruction va commencer.

Ensuite seulement, un procès pourra avoir lieu. En cas de condamnation, Ousmane Sonko pourra faire appel. Et s'il le souhaite, il pourra là encore se pourvoir en cassation s'il n'est pas satisfait de l'éventuel jugement de la cour d'appel.

Pas encore de condamnation définitive​

Pourtant, en vertu du droit sénégalais, Ousmane Sonko peut est candidat à la présidentielle de 2024 car ces trois affaires sont encore pendantes devant la justice. C'est-à-dire qu'Ousmane Sonko n'a pas épuisé tous les recours à sa disposition ; en d'autres termes, ses condamnations ne sont pas définitives.

Donc même son arrestation n'a pas d'incidence sur sa candidature : faire l'objet de poursuites pénales n'empêche pas de se présenter aux élections.

Son investiture publique était prévue le 15 août au stade Amadou Barry de Dakar mais les autorités n'ont pas autorisé ce rassemblement. Et maintenant, le candidat du Pastef est en cellule.

Néanmoins, hier [30.07.23], Ousmane Sonko a appelé ses partisans, sur les réseaux sociaux, à "rester debout" et à "résister".

Il se pourrait donc que le "cas Sonko" continue de mobiliser l'opinion publique au Sénégal. Devant les tribunaux comme dans la rue.

Suspension d'internet sur les téléphones​

Les autorités sénégalaises ont annoncé ce lundi la suspension temporaire des accès à internet sur les téléphones portables via les données mobiles. Une décision motivée par la "diffusion de messages haineux et subversifs" sur les réseaux sociaux suite à l'arrestation d'Ousmane Sonko.

La présence policière a été renforcée dans tout Dakar. La coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi avait appelé les partisans d'Ousmane Sonko à se regrouper devant le grand tribunal de la capitale où Ousmane Sonko devait être auditionné. Dans la matinée, des manifestants avaient bloqué l'autoroute à péage.
 

Au Sénégal, le gouvernement dissout le parti de l’opposant Ousmane Sonko, deux morts dans des manifestations​

Les partisans de l’opposant ont investi les rues de Dakar et de Ziguinchor, lundi, affrontant les forces de l’ordre et dénonçant un complot pour évincer leur leader avant l’élection présidentielle de février 2024.

En dissolvant le parti de son principal opposant, le président sénégalais Macky Sall savait qu’il prenait une décision périlleuse et le risque d’enflammer la rue. L’annonce est tombée, lundi 31 juillet, en fin d’après-midi, par la voix du ministre de l’intérieur, Antoine Félix Diome : les Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) ont été dissous par décret. Les autorités veulent ainsi porter un coup fatal à Ousmane Sonko, le rival le plus sérieux du parti au pouvoir en vue de la présidentielle de février 2024. Quelques heures plus tôt, le président du Pastef avait été placé en détention, à la prison de Sébikotane.

La formation dissoute avait « fréquemment appelé [ses] partisans à des mouvements insurrectionnels » ayant entraîné « de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés », a expliqué le ministre de l’intérieur. Une référence aux troubles survenus au Sénégal en mars 2021 et en juin 2023 qui ont fait plus de quarante morts, après l’arrestation puis la condamnation d’Ousmane Sonko, le 1er juin, à deux ans de prison ferme dans une affaire où il était accusé de viol.

Peu après l’annonce de la dissolution, des manifestants, jeunes pour la plupart, sont sortis dans les rues de la capitale, brûlant des pneus et bloquant les routes. Des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre. A Ziguinchor, ville du sud du pays et fief d’Ousmane Sonko, deux personnes ont succombé à leurs blessures, selon le ministère de l’intérieur..........

 

PASTEF, 4E PARTI DISSOUT DANS L’HISTOIRE POLITIQUE SENEGALAISE

Le parti Pastef a été dissout ce lundi par le ministre de l’Intérieur. Avant l’effacement de la formation politique de Ousmane Sonko, le Sénégal a connu trois précédents.​


Le parti Pastef a été dissout ce lundi par le ministre de l’Intérieur. Avant l’effacement de la formation politique de Ousmane Sonko, le Sénégal a connu trois précédents.

En août 1960, le PAI de Majmouth Diop a été dissout. C’était selon Ahmadou Bamba Ndiaye, vice-président du PLD, interrogé par Le Soleil, à la suite de violences enregistrées à Saint-Louis lors des élections municipales de cette année-là.

Il y a eu ensuite les épisodes BMS et FNS, deux formations créées par Cheikh Anta Diop et dont les actes de décès ont été signés, selon Bamba Ndiaye, respectivement, le 14 octobre 1963 et fin 1964. Ce dernier précise que l’égyptologue avait lancé le second parti après que le premier a été dissout.
 

Ousmane Sonko envoyé en prison par le doyen des juges : quelle conséquence pour la mairie de Ziguinchor​

Par Actusen02/08/2023 - 06:03
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La population de Ziguinchor peut être rassurée. Ousmane Sonko est toujours le maire de la ville. Par conséquent il est toujours apte à signer des actes. En effet, présumé innocent même s’il est en prison, Ousmane Sonko reste le maire de la capitale du sud. Une situation qui peut changer s’il fait l’objet d’une condamnation définitive où tous les conseillers municipaux peuvent compétir. Dans ce cas, ce sera soit une délégation spéciale, soit une autre élection
La question est sur toutes les langues depuis avant-hier. Quel est le sort de la mairie de Ziguinchor après l’arrestation de Ousmane Sonko ? Elu maire de la capitale du sud en 2022, le leader du Pastef est aujourd’hui entre les mains de la justice. Il est poursuivi pour huit chefs d’inculpation : Appel à insurrection, association de malfaiteurs, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, vol, atteinte à la sûreté de l’Etat et diffusion de fausses nouvelles. Des faits graves qui justifient son placement sous mandat de dépôt et la dissolution du parti Pastef.

Dame Sall, spécialiste en droit publique : « A l’Etat actuel de la procédure, Ousmane Sonko reste et demeure le maire de Ziguinchor »
Mais qu’en est-il de la mairie de Ziguinchor qu’il dirige depuis 2022 et dont la plupart des membres du conseil municipal sont avec lui ? Ousmane Sonko peut-il continuer à diriger la mairie même s’il est en prison ? Oui, répond un spécialiste en droit public. Dame Sall, pour ne pas le nommer, est catégorique : « A l’état actuel de la procédure, Ousmane Sonko reste et demeure le maire de Ziguinchor. Il peut continuer à signer les actes qui ressortent de sa compétence sans aucun problème ». Se voulant plus explicite, notre interlocuteur ajoute : « Ousmane Sonko est, certes, en prison mais c’est une détention préventive. Il est présumé innocent et il en sera ainsi tant qu’il ne sera pas jugé et condamné définitivement par les juridictions compétentes ».

«En cas de condamnation définitive, il y aura une révocation et la gestion de cette mairie va se retrouver entre d’autres mains »
En effet, en cas de condamnation définitive, il y aura une révocation et la gestion de cette mairie va se retrouver entre d’autres mains. « Soit il y a une élection où tous les conseillers municipaux y compris les adjoints au maire, peuvent concourir, soit les autorités vont opter pour la délégation spéciale ». Et selon un spécialiste de la décentralisation, joint par «SourceA», il y a de fortes chances que les autorités optent pour une délégation spéciale : «Presque tous les conseillers municipaux sont avec Ousmane Sonko donc avec une élection, cette mairie risque de se retrouver avec du Ousmane Sonko sans Ousmane Sonko. C’est-à-dire un des partisans de Sonko risque de remporter l’élection et c’est un risque que les autorités ne vont certainement pas prendre ». Ainsi, de l’avis de notre interlocuteur, l’Etat va, sûrement, opter pour une délégation spéciale, ce qui va lui permettre de choisir parmi les autorités déconcentrées de l’Etat.

Actusen.sn
 

Emprisonnement de Sonko : Une grosse bagarre éclate à l’ambassade du Sénégal au Canada​

Après l’emprisonnement d’Ousmane Sonko, placé sous mandat de dépôt pour vol de téléphone, entre autres motifs, des manifestations ont éclaté devant plusieurs ambassades du Sénégal dans les pays à l’extérieur. Au Canada, une bagarre a même éclaté au sein de l’ambassade, après que des manifestants aient enfariné des travailleurs.

 

France: le bâtonnat du Barreau de Paris d’active pour obtenir la libération de l’avocat Juan Branco, incarcéré au Sénégal​

Accueil » Afrique » France: le bâtonnat du Barreau de Paris d’active pour obtenir la libération de l’avocat Juan Branco, incarcéré au Sénégal.

L’avocat d’Ousmane Sonko a été interpellé, samedi, pendant qu’il tentait de quitter le Sénégal après y être entré alors que le Sénégal avait requis un mandat d’arrêt international contre lui.

« Avec Vincent Niore, nous rappelons le caractère sacré des droits de la Défense. Aucun avocat ne doit être entravé dans sa mission, où qu’il soit et quel qu’il soit. La situation de notre confrère, Juan Branco, incarcéré au Sénégal nous préoccupe. Nous agissons activement pour sa libération, en concertation avec ses avocats », a annoncé, dimanche, bâtonnière du barreau de Paris dans un tweet.

L’avocat Juan Branco a été interpellé, samedi, par les forces de l’ordre sénégalais alors qu’il tentait de rejoindre la Mauritanie. L’avocat d’Ousmane Sonko était déguisé en pêcheur et voyageait sur une pirogue.

 

Sénégal : L’opposant Ousmane Sonko, en grève de la faim, hospitalisé selon collaborateurs et avocat​

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, en grève de la faim depuis son interpellation après deux ans de bras de fer avec le pouvoir, a été admis aux urgences hospitalières dimanche à Dakar, ont indiqué des collaborateurs et un de ses avocats. Le Pastef, le parti de M. Sonko dissous par les autorités lundi dernier, a annoncé son admission aux urgences dans un communiqué. Deux porte-paroles et un des avocats d' Ousmane Sonko, Me Ciré Clédor Ly, ont confirmé, sans se prononcer sur son état.

Interpellé fin juillet​

Le Pastef a dit tenir les autorités pour « responsables » de sa santé. Les autorités ne se sont pas exprimées sur le sujet. Sonko, 49 ans, a entamé une grève de la faim le 30 juillet, deux jours après son interpellation. Candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, il livre un bras de fer acharné au pouvoir depuis 2021 et sa mise en cause par la justice dans une affaire de mœurs qu’il dénonce comme un complot pour l’éliminer politiquement.............

 

Sénégal : l'Assemblée rend leur éligibilité à Khalifa Sall et Karim Wade en vue de la présidentielle​

Sept mois avant la présidentielle, deux figures de l'opposition sénégalaise, Khalifa Sall et Karim Wade, devraient pouvoir défendre leur candidature après la réforme du code électoral adoptée samedi par les députés. Une réforme qui permet à une personne condamnée et ayant bénéficié ensuite d'une amnistie ou d'une grâce - ce qui est le cas de ces deux hommes - de figurer sur les listes électorales.

La réforme du code électoral adoptée par 124 voix pour, 1 contre et 0 abstention permet à une personne condamnée et ayant bénéficié ensuite d'une amnistie ou d'une grâce - ce qui est le cas de Sall et Wade - de figurer sur les listes électorales, et donc de se présenter aux élections.

Si le texte défendu par le gouvernement est promulgué, Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et Karim Wade, héritier de l'ex-président Abdoulaye Wade, s'annoncent parmi les principaux candidats à la présidentielle de février 2024.

Ils avaient été empêchés par leur condamnation dans des affaires financières distinctes de concourir à celle de 2019 contre le sortant et futur vainqueur Macky Sall (sans parenté avec Khalifa).

Leur réhabilitation électorale est surtout considérée comme susceptible de contribuer à surmonter les tumultes traversés par le Sénégal.

Le pays qui se distingue par sa relative stabilité dans une région troublée a vécu depuis 2021 plusieurs épisodes de contestation meurtrière liée au bras de fer entre l'opposant Ousmane Sonko et le pouvoir.

L'incertitude sur une candidature du président sortant à un troisième mandat et sur l'éligibilité de Khalifa Sall et Karim Wade a contribué aux tensions.

Le président Macky Sall, à la tête du pays depuis 2012, a finalement annoncé qu'il ne briguerait pas sa succession.

Après plus de deux ans de confrontation ouverte avec le pouvoir et deux condamnations, Ousmane Sonko, devenue la figure la plus voyante de l'opposition, a été écroué lundi sous différents chefs d'inculpation, et sa candidature semble désormais irréaliste.

Avec le probable retour dans la course de Khalifa Sall et de Karim Wade se précise un peu plus la distribution de la présidentielle, inédite par son indécision.

Karim Wade, 54 ans, collaborateur et ministre de son père président de 2000 à 2012, a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Détenu plus de trois ans, il a été gracié en 2016 par le président, mais a dû s'exiler.

Le spectre de Sonko​

Khalifa Sall, 67 ans, maire de Dakar à partir de 2009, a été reconnu coupable du détournement d'environ 2,5 millions d'euros des caisses municipales, et condamné en 2018 à cinq ans de prison. Emprisonné en 2017, il a recouvré la liberté en 2019, lui aussi à la faveur d'une grâce présidentielle.

Les deux opposants, comme Ousmane Sonko, ont dénoncé les procédures à leur encontre comme une machination politique.

Dans ce contexte, le président Sall a ouvert fin mai un dialogue avec une partie de l'opposition. Il a accepté que l'éligibilité de Khalifa Sall et Karim Wade soit discutée. Les participants se sont accordés pour modifier le code électoral.

Khalifa Sall et Ousmane Sonko ont fait alliance en 2021 en vue des futures échéances électorales. Leur coalition, Yewwi Askan Wi, a remporté plusieurs villes, dont Dakar, aux élections locales de 2022, puis s'est imposée la même année comme la principale force d'opposition à Macky Sall au Parlement.

L'hypothèse d'une amnistie de Khalifa Sall et de Karim Wade, soulevée après ces élections par le président Sall, avait été interprétée comme une manœuvre pour fracturer l'opposition.

De fait, Khalifa Sall et les siens ont accepté de participer au dialogue initié par le président quand Ousmane Sonko a vigoureusement refusé. La figure de ce dernier a plané sur le débat à l'Assemblée. Le camp présidentiel a quitté la séance dans l'agitation quand un député a réclamé qu'Ousmane Sonko bénéficie de la réforme.

Celle-ci consacre "l'élimination d'un candidat qui constituait un espoir énorme pour les populations", a dit le député Bakary Diédhiou, parlant de loi "cynique".

Le ministre de l'Intérieur, Antoine Abdoulaye Félix Diome, a fait valoir que le texte ne se résumait pas à réformer les conditions d'éligibilité, mais aussi les règles de parrainage ou de cautionnement.

Le camp présidentiel a donné carte blanche au chef de l'État pour désigner un candidat à sa propre succession. Sa décision se fait attendre après sa rencontre avec de nombreux prétendants jeudi................

 

Sénégal : l'avocat franco-espagnol Juan Branco libéré avec ordre d'expulsion vers la France​

Après une brève incarcération pour "complot" et "diffusion de fausses nouvelles" notamment, l'avocat de 33 ans doit quitter le territoire sénégalais.

Un "immense soulagement". C'est avec cette formule que Robin Binsard, le conseil de l'avocat Juan Branco, a annoncé lundi 7 août sur Twitter la libération de ce dernier, inculpé et écroué à Dakar (Sénégal) dimanche matin. Dans le détail, le Franco-Espagnol de 33 ans a finalement été "libéré sous contrôle judiciaire, avec un ordre d'expulsion vers la France", a précisé Robin Binsard.

Depuis la France, Juan Branco avait annoncé vouloir porter plainte et demander une enquête à la Cour pénale internationale (CPI) contre le président sénégalais Macky Sall pour "crimes contre l'humanité", après des affrontements entre adversaires politiques. Ces procédures visent aussi le ministre de l'Intérieur sénégalais, Antoine Félix Abdoulaye Diome, le général Moussa Fall, commandant de la gendarmerie sénégalaise, ainsi qu'une centaine "d'autres individus".

Juan Branco aussi pris part à la défense de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko, ce qui l'a conduit jusqu'au Sénégal où il a été, malgré une tentative d'évasion, placé en détention pour "attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves". Il devrait regagner la France en avion lundi en fin de journée, a fait savoir son avocat à l'hebdomadaire Le Point
 

Sénégal : l'avocat franco-espagnol Juan Branco libéré avec ordre d'expulsion vers la France​

Après une brève incarcération pour "complot" et "diffusion de fausses nouvelles" notamment, l'avocat de 33 ans doit quitter le territoire sénégalais.

Un "immense soulagement". C'est avec cette formule que Robin Binsard, le conseil de l'avocat Juan Branco, a annoncé lundi 7 août sur Twitter la libération de ce dernier, inculpé et écroué à Dakar (Sénégal) dimanche matin. Dans le détail, le Franco-Espagnol de 33 ans a finalement été "libéré sous contrôle judiciaire, avec un ordre d'expulsion vers la France", a précisé Robin Binsard.

Depuis la France, Juan Branco avait annoncé vouloir porter plainte et demander une enquête à la Cour pénale internationale (CPI) contre le président sénégalais Macky Sall pour "crimes contre l'humanité", après des affrontements entre adversaires politiques. Ces procédures visent aussi le ministre de l'Intérieur sénégalais, Antoine Félix Abdoulaye Diome, le général Moussa Fall, commandant de la gendarmerie sénégalaise, ainsi qu'une centaine "d'autres individus".

Juan Branco aussi pris part à la défense de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko, ce qui l'a conduit jusqu'au Sénégal où il a été, malgré une tentative d'évasion, placé en détention pour "attentat, complot, diffusion de fausses nouvelles et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves". Il devrait regagner la France en avion lundi en fin de journée, a fait savoir son avocat à l'hebdomadaire Le Point
Sans doute la France est derrière cette arrestation, l'Espagne semble monter au créneau...

Le peuple sénégalais soutien Sonko ? j'ai pas bien suivie l'affaire
 
Sans doute la France est derrière cette arrestation, l'Espagne semble monter au créneau...

Le peuple sénégalais soutien Sonko ? j'ai pas bien suivie l'affaire
Le Sénégal c'est la Francafrique aussi... Sonko est apprécié par la majorité des sénégalais sur place ou ceux de l'étranger...c'est le principal opposant de Macky Sall...je pense que si Sonko ne perd pas son éligibilité à cause des magouilles de Macky Sall alors il pourrait être le futur président en 2024 ce que je souhaite au peuple sénégalais...
 
Le Sénégal c'est la Francafrique aussi... Sonko est apprécié par la majorité des sénégalais sur place ou ceux de l'étranger...c'est le principal opposant de Macky Sall...je pense que si Sonko ne perd pas son éligibilité à cause des magouilles de Macky Sall alors il pourrait être le futur président en 2024 ce que je souhaite au peuple sénégalais...
Si il n'est pas soutenu par les occidentaux il est forcément bon pour son peuple
 

Libération de Ousmane Sonko : La Guinée-Bissau entre en jeu​

Un collectif constitué de 100 Bissau-Guinéens a adressé une lettre à Macky Sall dans laquelle ils condamnent les violations des droits de l’homme au Sénégal et réclament la libération d’Ousmane Sonko.


Voici le texte complet de la déclaration du collectif :


« À l’instar de plusieurs pays à travers le monde, la République du Sénégal s’est autoproclamée État démocratique de droit. Par conséquent, le respect des droits de l’homme est une obligation pour tous, notamment pour les institutions étatiques. Le Sénégal est également signataire de plusieurs conventions internationales garantissant des libertés fondamentales à tous les citoyens, comme la liberté de la presse, de réunion, d’expression, de mouvement, d’opposition démocratique, entre autres. Les mêmes instruments internationaux recommandent une justice libre, indépendante, objective et transparente.

Cependant, malheureusement, la République sœur du Sénégal, sous votre direction, a traversé des périodes obscures marquées par des épisodes de violence sans précédent, altérant son image d’État modèle de coexistence pacifique. Ce pays est devenu un endroit où les droits de l’homme et la liberté d’expression sont bafoués.

Durant les onze dernières années, le peuple sénégalais a subi les menaces de votre régime en raison de son apparente indifférence aux principes fondamentaux de la démocratie et de l’État de droit. Cela s’est manifesté par la persécution des opposants politiques et des voix dissidentes.

Excellence, Monsieur le Président,

Afin de mettre en lumière de manière explicite les violations systématiques des droits de l’homme commises par votre gouvernement, nous souhaitons citer quelques exemples :

a) L’instrumentalisation du système judiciaire pour éliminer politiquement les opposants, tels que Khalifa Sall et Karim Wade, qui en ont été les premières victimes ;

b) La persécution constante du chef de l’opposition, Ousmane Sonko, ainsi que d’autres membres de son parti, qui n’ont commis comme crime que l’exercice des droits civils et politiques garantis par la constitution sénégalaise ;

c) Les condamnations successives d’Ousmane Sonko dans des affaires judiciaires politiquement manipulées, visant à affaiblir son parti et à l’empêcher de participer aux élections présidentielles de février 2024 ;

d) L’arrestation récente et illégale d’Ousmane Sonko sur des accusations ridicules de crimes graves, le forçant à entamer une grève de la faim pour protester contre son emprisonnement, ce qui a conduit à son hospitalisation ;

e) La dissolution arbitraire et illégale du PASTEF, le parti de M. Ousmane Sonko, par le décret du ministre de l’Intérieur, sans aucune procédure judiciaire préalable ;

f) La persécution et la détention abusive de plusieurs journalistes indépendants, dont M. Pape Alé Niang, qui n’a été libéré qu’après avoir entamé une grève de la faim dans un état critique ;

g) L’incarcération arbitraire et abusive de certains avocats d’Ousmane Sonko et d’autres prisonniers politiques, en violation flagrante de leur droit à une défense équitable ;

h) La répression violente des manifestants, qui a causé la mort de nombreux jeunes à plusieurs reprises, sans qu’aucune enquête judiciaire ne soit ouverte pour clarifier les circonstances de ces incidents graves ;

i) La persécution et l’arrestation des maires de différentes communes dans le but d’intimider les opposants et d’instaurer un régime dictatorial au Sénégal ;

j) L’incarcération abusive et arbitraire de près d’un millier de personnes, dont des jeunes, des membres du PASTEF, des membres de la Coalition Yewwi Askan Wi, des journalistes, des avocats, des commentateurs, et bien d’autres ;

k) La restriction d’accès à Internet et la suspension des réseaux sociaux pour empêcher les citoyens d’accéder aux informations sur les événements dramatiques se déroulant dans le pays ;

l) L’interdiction systématique des libertés de manifestation, de réunion et de circulation, en violation flagrante de la constitution sénégalaise et des engagements internationaux découlant des traités et conventions internationaux signés et ratifiés par l’État sénégalais ;

.../...
 
Excellence, Monsieur le Président,

La liste des actes illégaux contre les principes démocratiques et l’État de droit perpétrés par votre régime autoritaire est longue et vise clairement à éradiquer les opposants politiques, à restreindre l’espace civique des défenseurs des droits de l’homme et à perpétuer le pouvoir à travers des marionnettes manipulées par les néo-colonialistes dont les privilèges sont menacés par la révolution populaire menée par Ousmane Sonko.

Excellence, Monsieur le Président,

La liste des violations illégales envers les principes démocratiques et l’État de droit perpétrées par votre régime autoritaire est longue et a pour seul objectif l’élimination des opposants politiques, la réduction de l’espace civique pour les défenseurs des droits de l’homme et la consolidation du pouvoir à travers des marionnettes manipulées par le cartel des néo-colonialistes, dont les privilèges sont plus que jamais menacés par la révolution populaire menée par Ousmane Sonko.

Face à cette série de faits exposés et compte tenu des risques de dégradation ainsi que des conséquences qui pourraient découler de la persistance sur cette voie solitaire de l’autoritarisme au Sénégal, avec des répercussions potentiellement contagieuses dans toute l’Afrique de l’Ouest, nous, les Cent Citoyens Guinéens issus de divers horizons de la société, tels que des militants des Droits de l’Homme, des chercheurs, des journalistes, des avocats, des écrivains et des universitaires, animés par des sentiments et des idéaux panafricanistes et conscients que les droits de l’homme transcendent les frontières nationales en tant que valeurs universelles, sollicitons de Son Excellence la prise des mesures suivantes :

  1. La libération immédiate et inconditionnelle de M. Ousmane Sonko et de tous les prisonniers politiques détenus de manière arbitraire ;
  2. L’abrogation urgente du décret du ministre de l’Intérieur ordonnant la dissolution du PASTEF et la confiscation illégale de ses actifs ;
  3. Le retrait de toutes les poursuites judiciaires à l’encontre des journalistes indépendants tels que Pape Alé Niang et d’autres professionnels des médias détenus de manière arbitraire ;
  4. La cessation immédiate de l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques ;
  5. Le strict respect des engagements internationaux pris par l’État sénégalais en matière de droits de l’homme, y compris le droit à l’opposition démocratique ;
  6. L’abandon de toutes les poursuites judiciaires engagées dans le seul but de persécuter les opposants politiques et les voix dissidentes ;
  7. L’ouverture d’une enquête judiciaire transparente et concluante visant à établir la responsabilité pénale des auteurs moraux et matériels des décès de jeunes manifestants ;
  8. La cessation de toutes les actions de répression policière envers les manifestants et la réinstauration du plein exercice des libertés de manifestation, de réunion, de mouvement et d’expression ;
  9. Le rétablissement immédiat d’Internet et des réseaux sociaux, permettant ainsi aux citoyens d’exercer librement leurs droits ;
  10. Le respect rigoureux des prescriptions de la Constitution du Sénégal et des droits civils et politiques qu’elle garantit, afin d’assurer une participation politique équitable pour tous dans le processus électoral, une condition essentielle pour garantir la paix au Sénégal ;
  11. L’adoption de mesures politiques et législatives d’urgence en vue d’organiser des élections présidentielles inclusives, justes et transparentes, avec la participation de tous les candidats déclarés, y compris M. Ousmane Sonko.
Nous espérons que vous accueillerez ces requêtes avec l’attention nécessaire, démontrant ainsi votre engagement envers la préservation des valeurs démocratiques et des droits fondamentaux.

 

Sénégal: Ousmane Sonko admis en réanimation​



Ousmane Sonko, qui est aussi le maire de Ziguinchor et ancien député, a été arrêté le 28 juillet pour des accusations assez graves. Quelques jours après son arrestation, il a été inculpé pour appel à l'insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l'État, et plusieurs autres chefs d’accusation.

L'opposant politique sénégalais, Ousmane Sonko, a été hospitalisé tôt jeudi matin dans le service de réanimation de l'hôpital Principal de Dakar, selon des informations relayées par ses proches et l'Agence de presse sénégalaise (APS). Cette hospitalisation est intervenue suite à la grève de la faim que l'opposant observe depuis son arrestation. Selon ses avocats et ses proches relayés par l'agence, entré en réanimation aux environs de 4 heures du matin, l’information a été confirmée par un responsable de l’administration pénitentiaire, qui a préféré rester anonyme.

Ousmane Sonko, qui est aussi le maire de Ziguinchor et ancien député, a été arrêté le 28 juillet pour des accusations assez graves. Quelques jours après son arrestation, il a été inculpé pour appel à l'insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l'État, et plusieurs autres chefs d’accusation. De plus, son parti politique, Pastef-Les patriotes, a été dissous sur annonce du ministre de l'Intérieur, Antoine Diome, suite à des allégations d'appels à des mouvements insurrectionnels, ce que les responsables du parti contestent fermement.

L'arrestation et l'inculpation de Sonko ont suscité de nombreuses réactions, car il est un acteur politique majeur au Sénégal. Classé troisième lors des élections présidentielles de 2019, il est considéré comme un concurrent sérieux face au président réélu, Macky Sall. Son parti, Pastef-Les patriotes, avec ses alliés, formait l'un des groupes parlementaires dominants de la législature élue en juillet 2022. Cette situation met en évidence les tensions politiques qui prévalent actuellement au Sénégal, renforçant l'importance de suivre l'évolution de la santé de Sonko et les implications politiques qui pourraient en découler.

Communiqué du Pastef............​


 

Sénégal: l'opposant Sonko "suspend" plus d'un mois de grève de la faim​

Dakar - L'opposant sénégalais Ousmane Sonko, détenu depuis fin juillet sous divers chefs d'inculpation dont appel à l'insurrection, a "suspendu" samedi sa grève de la faim entamée depuis plus d'un mois mais sa participation à la présidentielle de 2024 reste compromise par une condamnation dans une affaire de moeurs.

M. Sonko, dont le rapport de force avec le pouvoir et la justice tient le Sénégal en haleine depuis plus de deux ans, avait annoncé avoir entamé sa grève de la faim le 30 juillet, deux jours après son arrestation suivie de son inculpation et son placement en détention le 1er août à Sébikotane, près de Dakar où il avait ensuite été transféré le 6 août dans un hôpital.

Candidat à la présidentielle de février 2024, M. Sonko, 49 ans, troisième de la présidentielle de 2019, accuse le président Macky Sall, qui s'en défend, de vouloir l'écarter du scrutin par des procédures judiciaires. M. Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, a annoncé début juillet ne pas se représenter.

"Ousmane Sonko vient de suspendre sa grève de la faim", a annoncé le responsable de la communication du parti de M. Sonko, El Hadji Malick Ndiaye, dans un message sur sa page Facebook et sur X (ex-Twitter), transmis également samedi matin à l'AFP.

"Je confirme l'information", a annoncé à Bamba Cissé, un avocat membre du Collectif de la défense de M. Sonko.

M. Sonko "a accédé à la demande du khalife" général Serigne Mountakha Mbacké, le chef de la puissante confrérie musulmane des mourides, a affirmé samedi à un membre de son entourage. Le 22 août, le khalife des mourides avait reçu à Touba (centre) une délégation de la coalition à laquelle appartient M. Sonko.


Il lui avait demandé de transmettre à l'opposant un appel pour qu'il recommence à s'alimenter, avait indiqué une membre de cette délégation.

Plusieurs appels, émanant notamment de chefs religieux très influents au Sénégal, pays majoritairement musulman où ils mènent souvent des médiations politiques, ont été ces derniers jours lancés pour que M. Sonko arrête sa grève de la faim.

Un autre avocat de M. Sonko, Ciré Clédor Ly, a cité "deux raisons" expliquant la décision de son client.

"Il ne pouvait pas rester insensible à l’appel de millions de personnes que cette suspension soulage". En outre, "il n'a jamais été dans une tendance suicidaire, il ne fallait pas qu'il épuise ses organes vitaux. Il était donc indiqué qu'il suspende" sa grève de la faim, a dit Me Ly ............

 

Entre 100 et 150 personnes rassemblées à Grenoble en soutien à Coline Fay, Iséroise emprisonnée au Sénégal​


La famille et les proches de Coline se sont réunis place Félix Poulat à Grenoble (Isère) samedi après-midi pour demander sa libération. La jeune kiné de 26 ans est emprisonnée au Sénégal depuis mi-novembre pour avoir manifesté en faveur d'Ousmane Sonko, le principal opposant de l'actuel président.

Leur combat ne faiblit pas. Celui de faire libérer Coline Fay, Iséroise originaire de Claix, retenue prisonnière au Sénégal après son arrestation le 17 novembre dernier, alors qu'elle participait à une manifestation pacifique de soutien à Ousmane Sonko, le principal opposant de l'actuel président du pays, Macky Sall. Depuis, sa famille se mobilise. Elle a appelé ses proches à venir se rassembler samedi après-midi, place Félix Poulat à Grenoble (Isère). Ils étaient entre 100 et 150 personnes à se réunir pour faire entendre leur voix.


"Ça nous fait chaud au cœur", réagit Véronique, la mère de Coline. "C'est pour ça, ce rassemblement. Pour réunir tous ceux qui nous soutiennent, qui voulaient faire quelque chose. C'est beaucoup d'émotion, c'est sûr". Dans la foule, des proches étaient aussi présents. Certains s'inquiètent des conditions de détention de leur amie. La famille se veut rassurante : d'après ses informations, Coline est bien traitée.

Une pancarte pour demander la libération de Coline Fay.

Une pancarte pour demander la libération de Coline Fay. © Radio France - Romain Bitot

Une banderole "Free Coline"​

Pierre-Jean, ami de Coline depuis le lycée, est très en colère. "C'est révoltant de se dire que Coline se trouve dans cette situation aujourd'hui", s'énerve-t-il. **"J'ai beaucoup de mal à l'accepter. C'est pour ça qu'on est là, pour faire un peu de bruit. Avec notre petite voix, on essaye d'alerter sur sa situation. C'est quelqu'un de très gentil et c'est inacceptable qu'aujourd'hui elle soit en prison là-bas".

La famille de Coline reproche à l'État français de ne pas assez agir pour accélérer sa libération. La jeune femme de 26 ans fait partie des quelques 1.000 autres personnes arrêtées et emprisonnées pour des motifs politiques par les autorités sénégalaises. Une situation intenable pour Fatoumata Diagne, du parti "Pastef - Les patriotes", dissout au Sénégal. Elle est venue samedi pour apporter son soutien à Coline, victime d'un contexte national tendu :"On vit dans une totale dictature au Sénégal", dénonce-t-elle. "On a des arrestations abusives. Coline a été arrêtée pour des raisons politiques et on en arrive à un point où on ne peut plus rien dire même sur les réseaux sociaux".


 

Sénégal : le président Macky Sall reporte la présidentielle du 25 février à une date inconnue​

A quelques heures à peine de l’ouverture de la campagne, le chef de l’Etat sénégalais a promis ce samedi 3 février «un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive». Sans toutefois donner de date.

C’est la première fois depuis 1963 qu’une élection présidentielle au suffrage universel direct est reportée dans le pays. Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a annoncé ce samedi 3 février avoir abrogé son décret fixant au 25 février la date de la présidentielle, après la mise en place d’une commission parlementaire enquêtant sur deux juges du Conseil constitutionnel dont l’intégrité dans le processus électoral est contestée.

Le dirigeant sénégalais a fait connaître sa décision dans son discours à la Nation, à quelques heures de l’ouverture de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel pour lequel devaient concourir 20 candidats, sans deux ténors de l’opposition. «J’engagerai un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive», a promis Macky Sall dans son discours. Il n’a néanmoins évoqué aucune date.

Au Sénégal, le parti dissous d’Ousmane Sonko continue à exister au poignet de ses partisans


Le président Sall avait fixé le scrutin présidentiel au 25 février dans un décret daté du 29 novembre 2023. Il avait promis fin décembre de remettre début avril le pouvoir au président élu à l’issue du scrutin et l’a réitéré plusieurs fois. Elu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, il a annoncé en juillet 2023 ne pas être candidat à un nouveau mandat.

Il a désigné comme dauphin en septembre le Premier ministre Amadou Bâ, un responsable du parti présidentiel.

Le Conseil constitutionnel a exclu du scrutin des dizaines de prétendants. Parmi eux, deux ténors de l’opposition, le candidat antisystème Ousmane Sonko, en prison depuis juillet 2023 notamment pour appel à l’insurrection et disqualifié par le Conseil à la suite d’une condamnation pour diffamation dans un dossier distinct, et Karim Wade, ministre et fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012).


Plus d’informations à venir.
 

Report de l’élection présidentielle : Les candidats rejettent la décision du chef de l’État et promettent de battre campagne à partir de demain​


Report de l’élection présidentielle : Les candidats rejettent la décision du chef de l’État et promettent de battre campagne à partir de demain
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Les candidats en lice pour la présidentielle de février prochain font bloc après le discours du président de la République Macky Sall pour contester la décision abrogeant le décret qui avait convoqué le collège électoral. Ils se sont retrouvés cet après midi au siège du président Déthié Fall et ont tous rejeté la décision et appellent à une mobilisation générale. « Nous rejetons cette décision et appelons à poursuivre notre campagne. Cette décision c’est simplement inique et constitue une continuation de son mandat. Notre coalition rejette fermement la décision du président Macky Sall et engage ses militants à poursuivre la campagne électorale », soutient le représentant de Bassirou Diomaye Faye.

Aliou Mamadou Dia à son tour, considère cette décision du président Macky Sall comme « une honte pour le Sénégal ».
« Le président Macky Sall n’a pas le droit de faire reporter l’élection. Il ne respecte pas la constitution. Nous devons avoir des dirigeants dignes et démocrates. Nous rejetons fermement cette décision du chef de l’État et nous disons que cette situation implique tous les sénégalais. Nous devons nous mobiliser et récupérer notre souveraineté. Si nous ne nous levons pas, nous risquons de devenir des esclaves. Nous allons commencer notre campagne dès demain », indique le candidat du PUR rejoint dans cette idée par le candidat Cheikh Tidiane Dieye. « Nous sommes dans un État antidémocratique. Le 02 avril prochain, le chef de l’État ne seras plus notre président… Il n’avait pas le droit de rapporter cette décision de convoquer le collège électoral. J’irai battre campagne dès demain avec toutes mes équipes. Nous appelons également la communauté internationale à intervenir... »

Dans son intervention, Déthié Fall dit ne pas avoir les mots pour qualifier cette nouvelle décision qui montre que « le Sénégal est très en retard en matière de démocratie. » « Nous devons de rappeler au président de la République qu’il avait donné sa parole de respecter et à faire respecter la constitution. »

Papa Djibril Fall, Anta Babacar Ngom, Thierno Alassane Sall, Mame Boye Diao, Habib Sy, ont tous défini la sortie du chef de l’État comme « une haute trahison. »
« Le président de la République n’a pas respecté sa parole. Mais nous comptons débuter notre campagne et appelons la population à une grande mobilisation… », proclament-ils.
Autres articles
 

LES CRAINTES DE LA CEDEAO​

L'Organisation exprime ses inquiétudes quant aux circonstances ayant mené au report du scrutin présidentiel et appelle les autorités compétentes à accélérer les différents processus afin de fixer une nouvelle date​

Brice Folarinwa de SenePlus | Publication 03/02/2024

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La Commission de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) a pris note de la décision des autorités sénégalaises de reporter les élections présidentielles initialement prévues le 25 février 2024, selon un communiqué publié le 3 février.

"La Commission de la CEDEAO exprime ses inquiétudes quant aux circonstances ayant mené au report du scrutin présidentiel et appelle les autorités compétentes à accélérer les différents processus afin de fixer une nouvelle date pour les élections", peut-on lire dans le communiqué. L'organisation régionale "exhorte également l'ensemble de la classe politique à privilégier le dialogue et la collaboration pour des élections transparentes, inclusives et crédibles."

La CEDEAO "salue le président Macky Sall pour son respect de sa décision antérieure de ne pas se représenter pour un autre mandat", et l'encourage à "continuer de défendre et de protéger la longue tradition démocratique du Sénégal." La Commission indique qu'elle "restera attentive à l'évolution de la situation."
 

WASHINGTON S'INQUIÈTE DU REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE​

La diplomatie américaine se dit "profondément préoccupé" après l'annonce de Macky Sall. Elle appelle "tous les participants au processus électoral à s'engager de manière pacifique dans l'effort de fixer rapidement une nouvelle date"​

Brice Folarinwa de SenePlus | Publication 03/02/2024

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Le Bureau des affaires africaines du département d'État américain s'est dit "profondément préoccupé" après l'annonce du report de l'élection présidentielle au Sénégal, initialement prévue le 25 février.

Dans un tweet publié samedi soir, l'instance dirigée par l'assistant du secrétaire d'État chargé de l'Afrique a fait part de ses "profondes inquiétudes quant aux perturbations du calendrier électoral présidentiel".

Cette sortie intervient après la décision surprise du président Macky Sall, annoncée plus tôt dans la journée, de repousser le scrutin évoquant une "crise institutionnelle entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel".

Le chef de l'État n'a pour l'instant pas communiqué de nouvelle date pour l'élection. Dans ces conditions d'incertitude, les États-Unis se sont dit "préoccupés par le respect du calendrier électoral" par les autorités sénégalaises.

Le Bureau des affaires africaines a appelé "tous les participants au processus électoral à s'engager de manière pacifique dans l'effort de fixer rapidement une nouvelle date" pour le scrutin.
 

Politique. Sénégal : l’élection présidentielle reportée sine die​

Le président sénégalais Macky Sall a annoncé samedi le report sine die de l’élection présidentielle prévue le 25 février, arguant d’une crise ouverte entre le Parlement et le Conseil constitutionnel sur la validation des candidats au scrutin. L’opposition dénonce un “coup d’État constitutionnel”

“Ce coup de théâtre survient à quelques heures de l’ouverture de la campagne, prévue samedi à minuit”, observe stupéfait le média sénégalais Rewmi. “C’est une situation inédite ! ”, s’exclame de son côté Le Quotidien.

Dans une courte allocution télévisée, reprise par le site sénégalais Sud Quotidien, le président Macky Sall a détaillé les raisons l’ayant conduit à reporter le scrutin sine die.

“Notre pays est confronté, depuis quelques jours, à un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges”, en lien avec “le processus de vérification des candidatures”, a-t-il déclaré.

Une situation “grave et confuse”, susceptible de “gravement nuire à la crédibilité du scrutin, en installant les germes d’un contentieux pré et postélectoral”, a-t-il estimé.


Ce report constitue “une première dans l’histoire du Sénégal et alimente les inquiétudes quant au processus électoral”, écrit le Washington Post. Et “le choix de reporter le scrutin quelques heures à peine avant le début officiel de la campagne” risque également d’entraîner “une nouvelle vague de protestations”, dans un pays “où le système politique suscite déjà un fort mécontentement”.

“Le Sénégal n’a jamais retardé une élection présidentielle”, renchérit The East African. Depuis son indépendance de la France en 1960, “ses quatre transitions [présidentielles] largement pacifiques et [décidées] dans les urnes, ont bâti sa réputation de démocratie comptant parmi les plus stables d’Afrique de l’Ouest”.

“Imbroglio politico-judiciaire”​

“L’imbroglio politico-judiciaire” qui a conduit Macky Sall à reporter le scrutin s’est cristallisé “il y a une semaine, lorsque le Parlement sénégalais a approuvé la création d’une commission chargée d’enquêter sur deux juges du Conseil constitutionnel, pour corruption présumée lors de l’approbation finale des vingt candidats” à la présidentielle, explique El País.

Une commission créée à l’initiative de la coalition de l’opposant Karim Wade, avec le soutien de plusieurs membres du camp présidentiel, et dont on ignore quand elle sera en mesure de rendre ses conclusions. M. Wade, fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), fait partie de la quarantaine de candidats retoqués par le Conseil constitutionnel, à l’instar d’un autre ténor de l’opposition, l’opposant Ousmane Sonko.

Cette figure très populaire, notamment auprès des jeunes “a été exclue en raison d’une condamnation pour diffamation”, rappelle la BBC. “Sonko, qui a fait l’objet de plusieurs procès, a toujours déclaré avoir été victime d’une campagne visant à l’empêcher de se présenter à la présidence”..............................

 
assemblee nationale

Assemblée nationale : Plusieurs personnes arrêtées​




A l’Assemblée nationale, la police disperse la foule à coups de lacrymogènes, plusieurs personnes arrêtées.

Tous les regards sont tournés vers l’Assemblée nationale où les députés sont convoqués en plénière pour l’examen de la proposition de loi portant report de la présidentielle 2024. Au moment où ces lignes sont écrites, les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule venue dire « non au vote ».

« Face au refus de la foule de vider les alentours de l’Assemblées nationale, les Forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes », a constaté l’équipe de PressAfrik sur place. Qui constate plusieurs arrestations.

A noter qu’un important dispositif sécuritaire a été placé sur tous les artères de la ville. La population arrive petit à petit.

 
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