· 47% envisagent de partir à létranger
· 9,2% ont déjà tenté démigrer
LAUTRE rive de la Méditerranée continue à séduire les jeunes Marocains. Même ceux qui vivent dans les contrées les plus dynamiques économiquement. Cest ce qui ressort dune étude menée récemment dans le Souss Massa, par lOrmes (Observatoire régional des migrations, espaces et sociétés) de lUniversité Ibn Zohr. Initiée par la fondation suisse «Population, migration, environnement» (PME), et lAssociation marocaine détudes et de recherches sur les migrations (AMERM), lenquête a eu pour objet la perception et les déterminants de lémigration chez les jeunes du Souss Massa.
Une démarche sur le terrain pour appréhender ce phénomène et son ampleur dans la région. Il sagissait également de définir les principales motivations des jeunes quant au désir de migrer, leur perception de la migration, légale et illégale, les moyens utilisés, les tentatives démigration et autres. «La finalité dune telle recherche est didentifier les pistes daction susceptibles de permettre lintégration des jeunes dans la vie socioéconomique et culturelle et limiter leur engouement pour la migration», explique Jamal El Achmit, enseignant chercheur. Sur le plan méthodologique, précise pour sa part Abderrahmane Amsidder, enseignant chercheur à lUniversité Ibn Zohr, lenquête a porté sur 500 jeunes de la zone. Un pourcentage de 52% dentre eux est de sexe masculin. Les premiers résultats de lenquête montrent que 47% des personnes interrogées ont lintention démigrer. Plus de 42% par contre ne pensent pas à lémigration. Mais 9,2% des personnes sondées ont déjà tenté démigrer. Toutefois, 72,8% des répondants reconnaissent que la migration nest pas le seul moyen de construire le projet de vie pour un jeune de la région. Mais un grand nombre de facteurs poussent les jeunes à envisager lémigration. Daprès les résultats de lenquête, les facteurs familiaux (problèmes familiaux, désir daider la famille, ) arrivent en tête avec 57,2%, suivis de la qualité de vie citée par 52,4% des répondants et des facteurs économiques avec un pourcentage de 39,2%.
Ce que recherchent en fait les jeunes de lautre côté de la Méditerranée, cest tout dabord du travail (22,8%), de largent (9,2%) et un niveau de vie meilleur. Par ailleurs, plus de 12,8% des personnes sondées précisent quelles fuient la pauvreté et 10,8% le chômage, en partant du pays natal. Près de 70% des jeunes ciblés considèrent que les possibilités dinsertion dans le monde économique de la région sont faibles, car les métiers et emplois offerts dans leur zone dhabitation ne correspondent pas à leur formation. Par ailleurs, 94,2% des enquêtés affirment quil ny a pas dégalité des chances en matière demploi dans leur région.
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Influence des MRE
LES images de réussite des MRE (Marocains résidents à létranger) ne laissent pas indifférents les jeunes. Laspect mythique de la migration est ancré dans les mentalités des jeunes Marocains, surtout que les émigrés affichent leur meilleur visage lors du retour au pays, souligne Mohamed Charef, directeur de lOrmes. Linfluence des MRE en matière démigration est ainsi importante pour 70,2% des enquêtés. Et ce, en dépit de la connaissance, par les jeunes candidats à la migration, des conditions de vie difficiles de ces RME. Concernant les perspectives davenir au Maroc, suite aux changements qui sopèrent dans notre société, 53,4% des enquêtés pensent que ces changements noffrent pas de vraies perspectives pour les jeunes et 78% jugent quils ne répondent pas à leurs attentes.
De notre correspondante,
Malika ALAMI
· 9,2% ont déjà tenté démigrer
LAUTRE rive de la Méditerranée continue à séduire les jeunes Marocains. Même ceux qui vivent dans les contrées les plus dynamiques économiquement. Cest ce qui ressort dune étude menée récemment dans le Souss Massa, par lOrmes (Observatoire régional des migrations, espaces et sociétés) de lUniversité Ibn Zohr. Initiée par la fondation suisse «Population, migration, environnement» (PME), et lAssociation marocaine détudes et de recherches sur les migrations (AMERM), lenquête a eu pour objet la perception et les déterminants de lémigration chez les jeunes du Souss Massa.
Une démarche sur le terrain pour appréhender ce phénomène et son ampleur dans la région. Il sagissait également de définir les principales motivations des jeunes quant au désir de migrer, leur perception de la migration, légale et illégale, les moyens utilisés, les tentatives démigration et autres. «La finalité dune telle recherche est didentifier les pistes daction susceptibles de permettre lintégration des jeunes dans la vie socioéconomique et culturelle et limiter leur engouement pour la migration», explique Jamal El Achmit, enseignant chercheur. Sur le plan méthodologique, précise pour sa part Abderrahmane Amsidder, enseignant chercheur à lUniversité Ibn Zohr, lenquête a porté sur 500 jeunes de la zone. Un pourcentage de 52% dentre eux est de sexe masculin. Les premiers résultats de lenquête montrent que 47% des personnes interrogées ont lintention démigrer. Plus de 42% par contre ne pensent pas à lémigration. Mais 9,2% des personnes sondées ont déjà tenté démigrer. Toutefois, 72,8% des répondants reconnaissent que la migration nest pas le seul moyen de construire le projet de vie pour un jeune de la région. Mais un grand nombre de facteurs poussent les jeunes à envisager lémigration. Daprès les résultats de lenquête, les facteurs familiaux (problèmes familiaux, désir daider la famille, ) arrivent en tête avec 57,2%, suivis de la qualité de vie citée par 52,4% des répondants et des facteurs économiques avec un pourcentage de 39,2%.
Ce que recherchent en fait les jeunes de lautre côté de la Méditerranée, cest tout dabord du travail (22,8%), de largent (9,2%) et un niveau de vie meilleur. Par ailleurs, plus de 12,8% des personnes sondées précisent quelles fuient la pauvreté et 10,8% le chômage, en partant du pays natal. Près de 70% des jeunes ciblés considèrent que les possibilités dinsertion dans le monde économique de la région sont faibles, car les métiers et emplois offerts dans leur zone dhabitation ne correspondent pas à leur formation. Par ailleurs, 94,2% des enquêtés affirment quil ny a pas dégalité des chances en matière demploi dans leur région.
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Influence des MRE
LES images de réussite des MRE (Marocains résidents à létranger) ne laissent pas indifférents les jeunes. Laspect mythique de la migration est ancré dans les mentalités des jeunes Marocains, surtout que les émigrés affichent leur meilleur visage lors du retour au pays, souligne Mohamed Charef, directeur de lOrmes. Linfluence des MRE en matière démigration est ainsi importante pour 70,2% des enquêtés. Et ce, en dépit de la connaissance, par les jeunes candidats à la migration, des conditions de vie difficiles de ces RME. Concernant les perspectives davenir au Maroc, suite aux changements qui sopèrent dans notre société, 53,4% des enquêtés pensent que ces changements noffrent pas de vraies perspectives pour les jeunes et 78% jugent quils ne répondent pas à leurs attentes.
De notre correspondante,
Malika ALAMI