Après les manifestants puis les déserteurs de l'armée, les journalistes semblent être devenus la dernière cible du président syrien. Un mois après la mort du journaliste français Gilles Jacquier, à peine une semaine après celle du reporter américain Anthony Shadid, deux nouveaux journalistes occidentaux ont péri mercredi sous les bombes de Homs, en Syrie. Le photographe de guerre français Rémi Ochlik, 28 ans, lauréat du prix World Press Photo 2012 pour ses clichés pris en Libye (agence IP3 Press), et l'Américaine Marie Colvin, 56 ans, correspondante de guerre pour le Sunday Times, sont tous deux morts dans des bombardements du quartier rebelle de Baba Amro, bastion de la contestation.
"Malgré son jeune âge, Rémi Ochlik était un très bon photographe de guerre", rappelle au Point.fr Alfred de Montesquiou. Ce journaliste de Paris Match se trouvait encore la semaine dernière en compagnie du photographe en Syrie, aux abords de la ville rebelle de Zabadani. Pourchassés par les forces de sécurité à la traque de tous les journalistes, les deux hommes ont réussi à s'échapper, après avoir été exfiltrés par un réseau rebelle. De retour au Liban voisin, la rédaction en chef de Paris Match décide d'annuler la mission, qu'elle juge trop dangereuse. Alfred de Montesquiou rentre à Paris. Pas Rémi Ochlik, qui décide de retourner seul en Syrie.
"Cela fait longtemps qu'il attendait de se rendre en Syrie", explique Alfred de Montesquiou au sujet du photojournaliste qui avait déjà couvert de nombreux conflits à travers le monde. "Ce n'était pas une tête brûlée", insiste-t-il. Grâce à un réseau humanitaire décrit comme "très fiable", chargé de transférer à Homs des médicaments, Rémi Ochlik parvient à pénétrer mardi soir à l'intérieur de la ville martyre, en compagnie des Français William Daniels (photographe) et Édith Bouvier (journaliste au Figaro). Très vite, il est conduit dans le centre névralgique de la révolution, le quartier de Baba Amro, et son centre de presse de fortune, une maison contrôlée par les rebelles. Il y retrouve la journaliste américaine Marie Colvin, qui a, elle aussi, décidé de retourner à Homs, lorsqu'elle s'est aperçue que l'offensive finale promise par l'armée n'avait pas eu lieu.
http://www.lepoint.fr/monde/syrie-l...-de-bachar-el-assad-22-02-2012-1434131_24.php
"Malgré son jeune âge, Rémi Ochlik était un très bon photographe de guerre", rappelle au Point.fr Alfred de Montesquiou. Ce journaliste de Paris Match se trouvait encore la semaine dernière en compagnie du photographe en Syrie, aux abords de la ville rebelle de Zabadani. Pourchassés par les forces de sécurité à la traque de tous les journalistes, les deux hommes ont réussi à s'échapper, après avoir été exfiltrés par un réseau rebelle. De retour au Liban voisin, la rédaction en chef de Paris Match décide d'annuler la mission, qu'elle juge trop dangereuse. Alfred de Montesquiou rentre à Paris. Pas Rémi Ochlik, qui décide de retourner seul en Syrie.
"Cela fait longtemps qu'il attendait de se rendre en Syrie", explique Alfred de Montesquiou au sujet du photojournaliste qui avait déjà couvert de nombreux conflits à travers le monde. "Ce n'était pas une tête brûlée", insiste-t-il. Grâce à un réseau humanitaire décrit comme "très fiable", chargé de transférer à Homs des médicaments, Rémi Ochlik parvient à pénétrer mardi soir à l'intérieur de la ville martyre, en compagnie des Français William Daniels (photographe) et Édith Bouvier (journaliste au Figaro). Très vite, il est conduit dans le centre névralgique de la révolution, le quartier de Baba Amro, et son centre de presse de fortune, une maison contrôlée par les rebelles. Il y retrouve la journaliste américaine Marie Colvin, qui a, elle aussi, décidé de retourner à Homs, lorsqu'elle s'est aperçue que l'offensive finale promise par l'armée n'avait pas eu lieu.
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