Après un retour de vacnances d'été au Maroc, je soulève un constat qui ne cesse de croitre et d'infester la société marocaine. Celui du Marché Noir qui avec le temps est devenu normal et toléré dans plusieures sphères.
J'étais choqué par l'ampleur que ce marché "Noir" qui se fait en plein jour et qui a pris une place assez confortable en parallèle dans l'économie marocaine.
La situation du secteur de l'immobilier est frappante et est connue de tout le monde, du haut responsable jusqu'au citoyen lambda sans que les élus du Bled ne fassent rien:
Dans un premier temps, voulant acquérir un bien, tout le monde te recommande de payer une partie en Noir et déclarer une autre somme à l'état. Vous me diriez que tout le monde le fait, oui mais c'est un risque pour l'acheteur sans s'en apercevoir. Même un haut responsable de l'institution bancaire dans la capitale économique m'a recommandé de le faire en étudiant notre dossier, il nous a tout simplement dit: Choisissez votre bien, déterminer le montant Cash (Noir) avec le vendeur, et nous on finance le reste à 100 %.
De tels propos ne m'ont pas laissé inddiférent, et j'ai commencé à m'intéresser de plus près au fléau, Un grand Notaire de la ville m'a avoué que 90 % des actes qu'il fait contiennent une partie du Noir (entre 15 et 60 % du montant) ce notaire prend de gros contrats (Doha et Al Omrane entre autre...).
Autre domaine le tourisme, un hôtel qui affiche clairement que les paiements sont acceptés par carte de crédit a refusé le paiement par carte et a exigé le paiement Cash, le réceptionniste m'a avoué que ca se fait depuis toujours et qu'il a des consignes à suivre.
Jusqu'à là ca va mais voir que le secteur de la santé (mon secteur de spécialité) est rongé par le même fléau était inattendu pour moi. En rencontrant des amis pharmaciens et des propriétaires de laboratoires d'analyse: ils m'ont clarifié le système comment ca marche: une quantité de médicament n'est pas déclarée au FISC annuellement, les sociétés de distributions jouent le jeu avec la majorité des pharmaciens ( plus de 11 000 pharmacies au Maroc) en livrant des bon de livraison, mais rarement des factures. Une pharmacie fait entre 30 et 50 % de chiffre en Noir) le citoyen se retrouve à payer une facture totale incluant les impôts qui vont directement aux poches des pharmacies.
Le même système est fait dans les laboratoires et cliniques ce qui fait échapper des milliars de DH à l'état. (Sachant que le chiffre d'affaire de l'industrie pharma est de plus de 9 Miiliars de DH, celui des cliniques est de plus de 45 Milliards)
Ces incohérences risquent de battre en brèche les efforts déployés pour assurer le bien-être à tous, rappelant que les prix de l'immobilier, les frais de santé, dépassent de loin le pouvoir d'achat d'une importante catégorie de la population marocaine.
Que fait l'état pour réguler le marché, à lutter contre la spéculation, contre la flambée des prix et contre le "Noir"? Assainir l'économie de ce fléau serait il comparable à s'attaquer à un dragon ? ou bien cette situation profites aux plus riches et certains corrompus ?
À suivre
J'étais choqué par l'ampleur que ce marché "Noir" qui se fait en plein jour et qui a pris une place assez confortable en parallèle dans l'économie marocaine.
La situation du secteur de l'immobilier est frappante et est connue de tout le monde, du haut responsable jusqu'au citoyen lambda sans que les élus du Bled ne fassent rien:
Dans un premier temps, voulant acquérir un bien, tout le monde te recommande de payer une partie en Noir et déclarer une autre somme à l'état. Vous me diriez que tout le monde le fait, oui mais c'est un risque pour l'acheteur sans s'en apercevoir. Même un haut responsable de l'institution bancaire dans la capitale économique m'a recommandé de le faire en étudiant notre dossier, il nous a tout simplement dit: Choisissez votre bien, déterminer le montant Cash (Noir) avec le vendeur, et nous on finance le reste à 100 %.
De tels propos ne m'ont pas laissé inddiférent, et j'ai commencé à m'intéresser de plus près au fléau, Un grand Notaire de la ville m'a avoué que 90 % des actes qu'il fait contiennent une partie du Noir (entre 15 et 60 % du montant) ce notaire prend de gros contrats (Doha et Al Omrane entre autre...).
Autre domaine le tourisme, un hôtel qui affiche clairement que les paiements sont acceptés par carte de crédit a refusé le paiement par carte et a exigé le paiement Cash, le réceptionniste m'a avoué que ca se fait depuis toujours et qu'il a des consignes à suivre.
Jusqu'à là ca va mais voir que le secteur de la santé (mon secteur de spécialité) est rongé par le même fléau était inattendu pour moi. En rencontrant des amis pharmaciens et des propriétaires de laboratoires d'analyse: ils m'ont clarifié le système comment ca marche: une quantité de médicament n'est pas déclarée au FISC annuellement, les sociétés de distributions jouent le jeu avec la majorité des pharmaciens ( plus de 11 000 pharmacies au Maroc) en livrant des bon de livraison, mais rarement des factures. Une pharmacie fait entre 30 et 50 % de chiffre en Noir) le citoyen se retrouve à payer une facture totale incluant les impôts qui vont directement aux poches des pharmacies.
Le même système est fait dans les laboratoires et cliniques ce qui fait échapper des milliars de DH à l'état. (Sachant que le chiffre d'affaire de l'industrie pharma est de plus de 9 Miiliars de DH, celui des cliniques est de plus de 45 Milliards)
Ces incohérences risquent de battre en brèche les efforts déployés pour assurer le bien-être à tous, rappelant que les prix de l'immobilier, les frais de santé, dépassent de loin le pouvoir d'achat d'une importante catégorie de la population marocaine.
Que fait l'état pour réguler le marché, à lutter contre la spéculation, contre la flambée des prix et contre le "Noir"? Assainir l'économie de ce fléau serait il comparable à s'attaquer à un dragon ? ou bien cette situation profites aux plus riches et certains corrompus ?
À suivre
Dernière édition: