LA commission denquête constituée par la tutelle, suite à laccident-catastrophe du mercredi dernier et qui a coûté la vie à pas moins de 43 personnes, aura à répondre à plusieurs questions, notamment quelles sont les causes principales du sinistre et à qui incombent les responsabilités. Selon le témoignage dun rescapé, «le chauffeur de lautocar aurait perdu le contrôle du véhicule après avoir constaté que les freins ne fonctionnaient plus!». Cette déclaration concorde en partie avec celles recueillies par la direction provinciale de léquipement et du transport dEl Haouz selon lesquelles «laccident serait dû à la surcharge de lautocar, la fatigue du conducteur et un dépassement dangereux». Une chose est sûre, la surcharge et la vitesse peuvent diminuer la capacité de freinage surtout quand il sagit dun véhicule vétuste comme cest le cas de celui dEl Haouz (plus de 20 ans). Mais en aucun cas il ne peut être question de panne complète. Selon Nabil Jaffar, responsable des Opérations centres en propres de SGS Automotive, «il est très rare quun autocar subisse une panne de freins en cours de trajet, bien sûr, lorsquil y a surcharge, la distance de freinage est proportionnée au poids du véhicule». Jaffar ajoute que «les autocars subissent une visite technique tous les 6 mois» et que «la durée dentretien des plaquettes de freins est de 1 mois». Pour le suivi de lentretien technique, le responsable indique que «le propriétaire doit tenir un planning de maintenance détaillé qui lui permet dêtre à jour de létat du véhicule». Par ailleurs, Jaffar dénonce beaucoup de manuvres frauduleuses de la part des exploitants de bus lors des visites techniques, parmi lesquelles le remplacement des pneus usées par des neufs le temps dune visite.
Pour sa part, Jalil Bouzekri, propriétaire de la Voie rapide, admet en principe «la responsabilité de lexploitant en cas daccident suite au mauvais état du véhicule». Néanmoins il précise que «la responsabilité du chauffeur entre en jeu dès lors quil ne signale pas un dysfonctionnement au propriétaire ou lorsquil transporte des passagers en surcharge lors du trajet». Bouzekri précise que «le nombre légal est 52 places maximum. La plupart du temps, les chauffeurs transportent au-delà de ce nombre pour gagner plus dargent, car les voyageurs en surcharge paient sans recevoir de tickets». Cette pratique est devenue monnaie courante suite à labsence de contrôle de la part des autorités, notamment les contrôleurs des gares routières et des routes qui ont été redéployés dans le siège du ministère de tutelle.
http://www.leconomiste.com/article/898285-transport-de-voyageurs-les-freins-l-chent-ils-toujours
Pour sa part, Jalil Bouzekri, propriétaire de la Voie rapide, admet en principe «la responsabilité de lexploitant en cas daccident suite au mauvais état du véhicule». Néanmoins il précise que «la responsabilité du chauffeur entre en jeu dès lors quil ne signale pas un dysfonctionnement au propriétaire ou lorsquil transporte des passagers en surcharge lors du trajet». Bouzekri précise que «le nombre légal est 52 places maximum. La plupart du temps, les chauffeurs transportent au-delà de ce nombre pour gagner plus dargent, car les voyageurs en surcharge paient sans recevoir de tickets». Cette pratique est devenue monnaie courante suite à labsence de contrôle de la part des autorités, notamment les contrôleurs des gares routières et des routes qui ont été redéployés dans le siège du ministère de tutelle.
http://www.leconomiste.com/article/898285-transport-de-voyageurs-les-freins-l-chent-ils-toujours