salam
Chassez le naturel, il revient au galop. Voilà, lon a beau retenir les mots, idées et réflexions auxquels on croit profondément, vient le temps où tout glisse sans préavis aucun.
Bassima Hakkaoui, la seule ministre femme au gouvernement Benkirane et membre dirigeant du PJD, nen est pas à sa première bourde langagière, mais celle-ci est la plus scandaleuse. Car elle reflète les tréfonds dun courant politique qui continue, contrairement aux lois régissant la vie politique du pays, dinstrumentaliser la religion à des fins politiques.
Hakkaoui vient de commettre sa bourde la plus grosse de lannée. Elle a tout simplement dit ce que ses «frères» pensent tout bas. Lors de son passage à lémission «Moubacharatan maâkoum» diffusée sur 2M, elle na pas tourné sa langue sept fois dans sa bouche, avant de décreter que le chercheur spécialiste des courants islamistes Said Lakhal, nest pas «moutadaine», pas assez religieux ou pieux à ses yeux.
Athée, voulait-elle dire? Et pour boucler la boucle, elle entendait se rattraper en avançant: «Je veux dire quil nappartient pas au courant religieux!». Cest lhistoire de la cigogne qui, en voulant embrasser son petit, lui a crevé lil». La question que Jamaâ Golahcen na pas posée à la ministre est la suivante :
«Y a-t-il un courant religieux au Maroc?». Si oui, lequel ? Il y aurait, selon Mme la ministre, deux Maroc: lun religieux et lautre anti-religion. Disons que ce serait trop facile de chercher à occulter le fanatisme, mais pas facile de se voiler la face et encore moins la bêtise.

Libération
Chassez le naturel, il revient au galop. Voilà, lon a beau retenir les mots, idées et réflexions auxquels on croit profondément, vient le temps où tout glisse sans préavis aucun.
Bassima Hakkaoui, la seule ministre femme au gouvernement Benkirane et membre dirigeant du PJD, nen est pas à sa première bourde langagière, mais celle-ci est la plus scandaleuse. Car elle reflète les tréfonds dun courant politique qui continue, contrairement aux lois régissant la vie politique du pays, dinstrumentaliser la religion à des fins politiques.
Hakkaoui vient de commettre sa bourde la plus grosse de lannée. Elle a tout simplement dit ce que ses «frères» pensent tout bas. Lors de son passage à lémission «Moubacharatan maâkoum» diffusée sur 2M, elle na pas tourné sa langue sept fois dans sa bouche, avant de décreter que le chercheur spécialiste des courants islamistes Said Lakhal, nest pas «moutadaine», pas assez religieux ou pieux à ses yeux.
Athée, voulait-elle dire? Et pour boucler la boucle, elle entendait se rattraper en avançant: «Je veux dire quil nappartient pas au courant religieux!». Cest lhistoire de la cigogne qui, en voulant embrasser son petit, lui a crevé lil». La question que Jamaâ Golahcen na pas posée à la ministre est la suivante :
«Y a-t-il un courant religieux au Maroc?». Si oui, lequel ? Il y aurait, selon Mme la ministre, deux Maroc: lun religieux et lautre anti-religion. Disons que ce serait trop facile de chercher à occulter le fanatisme, mais pas facile de se voiler la face et encore moins la bêtise.

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