Aderrbal
Aime et fais ce que tu veux
Le corps calciné d’une étudiante de 20 ans a été retrouvé vendredi, deux jours après la disparition de cette dernière dans la province de Mersin, au sud du pays. L’homme qui a confessé l’avoir tuée ainsi que les deux individus accusés de l’avoir aidé à brûler le corps ont été appréhendés. Un crime abject qui a suscité l’indignation bien au-delà des frontières de la Turquie.
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Un crime de haine
Özgecan Aslan rentrait chez elle en minibus lorsque, seule passagère encore dans le véhicule, elle a été sauvagement agressée par le chauffeur qui a tenté de la violer. La jeune femme s’est défendue à l’aide d’une bombe lacrymogène avant d’être frappée à mort par son agresseur avec une barre métallique. Ce dernier, un homme de 26 ans, est ensuite rentré chez lui pour solliciter l’aide de son père et d’un ami, âgés respectivement de 50 et 20 ans. Les trois complices ont alors entrepris de brûler le corps avant de le jeter dans le lit d’une rivière.
C’est la conclusion à laquelle les autorités sont parvenues après avoir retrouvé le sang d’Özgecan ainsi que son bonnet dans le minibus, trouvaille qui aura permis de faire avouer leur crime aux responsables. La jeune étudiante a disparu le 11 février, les suspects ont été appréhendés le 12, et, finalement, le corps a été découvert le 13.
Özgecan, tout juste 20 ans, étudiait la psychologie à l’université de Çağ. Le jour de sa disparition, elle rentrait des cours avec une amie après avoir fait les magasins. Cette amie, qui est descendue avant elle du minibus, a identifié les vêtements trouvés sur le cadavre comme appartenant à Özgecan.
Haine des femmes ou haine raciale ?
Certains voient dans ce meurtre la énième manifestation des violences faites aux femmes, violences qui n’ont cessé de se multiplier en Turquie ces dernières années, tandis que pour d’autres, il s’agit d’un crime raciste. En effet, Özgecan était alévie et d’origines kurdes, et son meurtrier est un « loup gris », c’est-à-dire un membre des « Foyers idéalistes », un mouvement turc ultranationaliste, néo-fasciste et résolument anti-Kurdes. Les motivations de l’agression ne sont pas encore connues, une enquête est donc en cours et devrait faire connaître les détails de ce tragique évènement.
Crier sa colère
La mort d’Özgecan a eu d’important retentissements médiatiques même en-dehors de la Turquie ; le hashtag #ÖzgecanAslan est numéro un des tendances mondiales sur Twitter, et les médias internationaux relatent la macabre affaire. À l’échelle nationale, des rassemblements populaires ont eu lieu dans plusieurs régions afin de rendre hommage à la jeune femme, pour protester contre les violences faites aux femmes, mais aussi pour réclamer une sanction exemplaire pour le meurtrier et la prise de mesures contre les crimes misogynes.
Cesmouvements massifs ont fait de l’innocente étudiante le visage de la lutte contre les violences perpétrées à l’encontre des femmes.
Parallèlement à ces manifestations, dans le sud du pays, les funérailles d’Özgecan ont rassemblé des centaines d’individus ayant tenu à l’accompagner une dernière fois. Dans un élan d’un symbolisme puissant, beaucoup de femmes ont par ailleurs bravé les traditionnelles consignes de l’imam leur dictant de rester en retrait, portant elles-mêmes le cercueil.
http://aujourdhuilaturquie.com/fr/wp-content/uploads/2015/02/cercueil.jpg
Victoria Coste http://aujourdhuilaturquie.com/fr/elle-sappelait-ozgecan/
Erdogan et son AKP evoque l'hypothese d'un retablissement de la peine de mort, abolie en 2004... etes vous d'accord?
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Un crime de haine
Özgecan Aslan rentrait chez elle en minibus lorsque, seule passagère encore dans le véhicule, elle a été sauvagement agressée par le chauffeur qui a tenté de la violer. La jeune femme s’est défendue à l’aide d’une bombe lacrymogène avant d’être frappée à mort par son agresseur avec une barre métallique. Ce dernier, un homme de 26 ans, est ensuite rentré chez lui pour solliciter l’aide de son père et d’un ami, âgés respectivement de 50 et 20 ans. Les trois complices ont alors entrepris de brûler le corps avant de le jeter dans le lit d’une rivière.
C’est la conclusion à laquelle les autorités sont parvenues après avoir retrouvé le sang d’Özgecan ainsi que son bonnet dans le minibus, trouvaille qui aura permis de faire avouer leur crime aux responsables. La jeune étudiante a disparu le 11 février, les suspects ont été appréhendés le 12, et, finalement, le corps a été découvert le 13.
Özgecan, tout juste 20 ans, étudiait la psychologie à l’université de Çağ. Le jour de sa disparition, elle rentrait des cours avec une amie après avoir fait les magasins. Cette amie, qui est descendue avant elle du minibus, a identifié les vêtements trouvés sur le cadavre comme appartenant à Özgecan.
Haine des femmes ou haine raciale ?
Certains voient dans ce meurtre la énième manifestation des violences faites aux femmes, violences qui n’ont cessé de se multiplier en Turquie ces dernières années, tandis que pour d’autres, il s’agit d’un crime raciste. En effet, Özgecan était alévie et d’origines kurdes, et son meurtrier est un « loup gris », c’est-à-dire un membre des « Foyers idéalistes », un mouvement turc ultranationaliste, néo-fasciste et résolument anti-Kurdes. Les motivations de l’agression ne sont pas encore connues, une enquête est donc en cours et devrait faire connaître les détails de ce tragique évènement.
Crier sa colère
La mort d’Özgecan a eu d’important retentissements médiatiques même en-dehors de la Turquie ; le hashtag #ÖzgecanAslan est numéro un des tendances mondiales sur Twitter, et les médias internationaux relatent la macabre affaire. À l’échelle nationale, des rassemblements populaires ont eu lieu dans plusieurs régions afin de rendre hommage à la jeune femme, pour protester contre les violences faites aux femmes, mais aussi pour réclamer une sanction exemplaire pour le meurtrier et la prise de mesures contre les crimes misogynes.
Cesmouvements massifs ont fait de l’innocente étudiante le visage de la lutte contre les violences perpétrées à l’encontre des femmes.
Parallèlement à ces manifestations, dans le sud du pays, les funérailles d’Özgecan ont rassemblé des centaines d’individus ayant tenu à l’accompagner une dernière fois. Dans un élan d’un symbolisme puissant, beaucoup de femmes ont par ailleurs bravé les traditionnelles consignes de l’imam leur dictant de rester en retrait, portant elles-mêmes le cercueil.
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Victoria Coste http://aujourdhuilaturquie.com/fr/elle-sappelait-ozgecan/
Erdogan et son AKP evoque l'hypothese d'un retablissement de la peine de mort, abolie en 2004... etes vous d'accord?