Le royaume chérifien a demandé à lEspagne daccréditer comme ambassadeur Ahmed Ould Souilem, ancien membre fondateur du Polisario.
Le 10 avril, le quotidien espagnol El País a jeté un pavé dans la mare en révélant le nom du probable futur ambassadeur du Maroc en Espagne : Ahmed Ould Souilem. Ancien membre fondateur du Polisario, lhomme a rallié le Maroc en juillet 2009. Depuis, il na de cesse de défendre la proposition marocaine dautonomie et de dénoncer la situation humanitaire dans les camps.
Pour le royaume chérifien, cest un joli coup diplomatique, qui requiert plusieurs lectures. Le premier message sadresse à lopinion publique espagnole. Influencés par les lobbies pro-Polisario, très présents dans la péninsule Ibérique, les Espagnols avaient manifesté de la sympathie à légard de la militante sahraouie Aminatou Haidar lors de sa grève de la faim en décembre 2009. « La nomination dOuld Souilem permettrait de médiatiser la complexité de laffaire du Sahara et de montrer à une opinion publique inégalement informée que tous les Sahraouis ne défendent pas les thèses du Polisario, et que même les plus engagés peuvent changer davis », explique une source marocaine proche du dossier. La parole dOuld Souilem, cadre dirigeant du mouvement pendant plus de trente ans, a un poids non négligeable. Lors de laffaire Aminatou Haidar, il avait dailleurs écumé les plateaux de télévision espagnols pour expliquer que la militante était « lotage de lAlgérie et du Polisario, qui la manipulent dans le cadre dune vile stratégie visant à faire avorter laudacieuse proposition marocaine dautonomie ».
Le choix dOuld Souilem rappelle aussi aux Sahraouis que la patrie marocaine est non seulement « clémente et miséricordieuse », comme le disait Hassan II en 1988, mais encore quelle sait accorder sa confiance aux transfuges du mouvement séparatiste et leur faire une place à des postes à responsabilité. Pour le Polisario, cette nomination est un coup dur, car il perd là un dirigeant à la fois politique, tribal et historique. Alors que plus de 80 personnes ont récemment quitté les camps de Tindouf pour rejoindre le Maroc (plus de 8 000 sont rentrées depuis 1988), le Front paraît plus que jamais en perte de vitesse.
http://www.jeuneafrique.com/Article...adeurun-ambassadeur-pas-comme-les-autres.html
Le 10 avril, le quotidien espagnol El País a jeté un pavé dans la mare en révélant le nom du probable futur ambassadeur du Maroc en Espagne : Ahmed Ould Souilem. Ancien membre fondateur du Polisario, lhomme a rallié le Maroc en juillet 2009. Depuis, il na de cesse de défendre la proposition marocaine dautonomie et de dénoncer la situation humanitaire dans les camps.
Pour le royaume chérifien, cest un joli coup diplomatique, qui requiert plusieurs lectures. Le premier message sadresse à lopinion publique espagnole. Influencés par les lobbies pro-Polisario, très présents dans la péninsule Ibérique, les Espagnols avaient manifesté de la sympathie à légard de la militante sahraouie Aminatou Haidar lors de sa grève de la faim en décembre 2009. « La nomination dOuld Souilem permettrait de médiatiser la complexité de laffaire du Sahara et de montrer à une opinion publique inégalement informée que tous les Sahraouis ne défendent pas les thèses du Polisario, et que même les plus engagés peuvent changer davis », explique une source marocaine proche du dossier. La parole dOuld Souilem, cadre dirigeant du mouvement pendant plus de trente ans, a un poids non négligeable. Lors de laffaire Aminatou Haidar, il avait dailleurs écumé les plateaux de télévision espagnols pour expliquer que la militante était « lotage de lAlgérie et du Polisario, qui la manipulent dans le cadre dune vile stratégie visant à faire avorter laudacieuse proposition marocaine dautonomie ».
Le choix dOuld Souilem rappelle aussi aux Sahraouis que la patrie marocaine est non seulement « clémente et miséricordieuse », comme le disait Hassan II en 1988, mais encore quelle sait accorder sa confiance aux transfuges du mouvement séparatiste et leur faire une place à des postes à responsabilité. Pour le Polisario, cette nomination est un coup dur, car il perd là un dirigeant à la fois politique, tribal et historique. Alors que plus de 80 personnes ont récemment quitté les camps de Tindouf pour rejoindre le Maroc (plus de 8 000 sont rentrées depuis 1988), le Front paraît plus que jamais en perte de vitesse.
http://www.jeuneafrique.com/Article...adeurun-ambassadeur-pas-comme-les-autres.html