Salam ,
Ai je prétendu que mon avis était meilleur que le sien ?
Le pb d'analphabétisation des pays arabes n'est pas un secret...el bcp d'arabes sont lucides quant à ce fléau. Les états arabes sont en train de faire un grand travail pour éradiquer ce mal ( de grandes universités privées au Caire, en Jordanie etc.... ) Mais, c'est le système scolaire qu'il faut réformer à la base ( dés la primaire )
Si c'est seul point qui fait que toi et quelques bien pensants sur le Web, trouvaient son discourt éclairé...alors je peux te dire qu'il y a bcp de "nouveaux intellectuels musulmans" ou libérals, qui ont des propos plus poussés et mieux argumentés.
Salam
Implicitement, si tu trouves que son avis est bancal, c'est que tu dois avoir en tête des raisons qui te poussent à penser cela...à moins que tu sois incohérente.
Le simple fait de reconnaître et d'admettre cet illétrisme persistant est déjà louable, ce que ne font pas d'autres. Que tu le veuilles ou non, Al-Musawi marque un point. De plus, il semble que tu ne justifies pas pourquoi tu n'aimes pas son avis. Comme toujours, à moi de me justifier hein ? Allons-y donc.
Al-Musawi dit que le monde arabe, en ciblant plus particulièrement certains, est parfois contre la civilisation et peine à admettre une certaine défaite culturelle. Il cite le cas des traitements de certains intellectuels arabes forcés de s'exiler pour échapper aux pressions, tenus de ne pas dire un seul mot sur ce qui toucherait au sacré par exemple.
Pour ma part, il suffit de voir le nombre d'articles scientifiques édités dans les universités arabes...pour se rendre compte que quelque chose ne va pas. Par contre, en ce qui concerne les articles religieux, il y en a toute une floppée ;exactement comme ce qu'il se passait du temps de Louis XIII en Europe, quand on allouait plus de budget au clergé qu'à l'éducation au niveau national.
Qu'est-ce qu'on entend de la part de certains salafis ? La glorification et la volonté de vivre dans un monde disparu du 7ème siècle, alors que l'on se trouve au 21ème siècle ! Même en 1400, on aurait trouvé cela complètement absurde.
Al-Musawi parle également de l'hypothèque que beaucoup établissent dans l'au-délà, du paradis qu'ils se réservent et dont ils excluent tous les non-musulmans. Il s'oppose aux attentats-suicide, motivés parce même paradis et les vierges aux yeux noirs. Pour ma part, comment accepter que l'on puisse mourir pour de telles chimères irréelles ? N'accorde-t'on aucune valeur à la vie ?
On parle beaucoup plus de l'Enfer que du Paradis dans les mosquées, toujours selon AM. Cela, je l'ai moi-même constaté. L'Islam apparait comme une religion intimidante bourrée d'interdits dont les raisons semblent parfois infondées (pas de relation sexuelle avant le mariage ? pas de porc ?), et ce n'est pas la meilleure façon de présenter cette religion, qui je le reconnais moi-même, a certaines qualités (l'expansion de l'Islam a ralenti l'enterrement des filles vivantes et a encouragé l'abolition de l'esclavage, sans toutefois l'abolir officiellement).
Al-Musawi parle aussi des nouveaux re-convertis dont j'ai parlés plus haut, et qui arborent un comportement anti-social vis-à-vis de ceux qu'ils qualifient de mécréants. Ces barbus d'un autre âge, j'en croise moi-même dans mon quartier, et on les voit rarement sourire ou se méler aux autres. La femme complètement voilée de la tête aux pieds, je n'en parle même pas.
Ce qui manque à l'Islam d'aujourd'hui ? Selon moi, une nécessité de se démarquer nettement de tels comportements. Rien n'est fait ni dit dans les mosquées quant à ceux-là. Pourquoi ?
Enfin, en plus de démontrer que l'intolérance religieuse est complètement absurde, Al Musawi affiche également un point qui a beaucoup plu sur le Web : il admire Gandhi et Jésus et possède même des photos d'eux chez lui. Bon, ok, l'Islam refuse l'idolatrie, mais Al Musawi n'idolatre pas, il a au contraire, beaucoup de reconnaissance pour les idées de paix et d'amour pronées par ces personnages.
Cela contraste très fortement avec certains cheikhs qui n'ont jamais ouvert un seul livre "occidental" ou "oriental", comme du Diderot, du Descartes, du Platon, du Confucius ou de l'Aristote même.
Le prophète lui-même n'avait-il pas dit, selon un hadith, "Cherche le savoir jusqu'en Chine" ?
Voilà pourquoi cette vidéo, selon moi, a tant plu sur le Web, et plaira encore un moment.