GAZA - Les affrontements entre le Hamas et un groupe djihadiste armé dans la bande de Gaza ont fait 22 morts, dont le chef de cette organisation radicale qui avait proclamé la création d'un "émirat islamique" dans le territoire palestinien, annonce un porte-parole du ministère de l'Intérieur géré par le Hamas.
bdel-Latif Moussa, de son nom de guerre Abou al Nour al Makdessi, a péri lors de combats entre partisans de son Djound Ansar Allah ("les guerriers de Dieu") et des policiers du Hamas à Rafah, dans le sud du territoire, près de la frontière égyptienne, a-t-il précisé.
D'autres activistes, dont un ressortissant syrien, et six policiers du Hamas ont également été tués dans ces violences, a précisé un porte-parole du ministère. Six civils, dont trois enfants, ont également trouvé la mort.
Abdel-Latif Moussa venait de défier le Hamas en proclamant avant les prières du vendredi l'instauration d'un régime théocratique dans la bande de Gaza, à commencer par Rafah.
Selon des membres du Hamas, le chef islamiste et un Syrien d'origine palestinienne du nom de Khaled Banat se sont fait exploser en actionnant une de leurs bombes après avoir tué un médiateur qui tentait de mettre fin aux accrochages.
Ces violences entre Palestiniens sont sans précédent depuis le conflit de 2007 qui a vu les islamistes du Hamas mettre en déroute les forces du Fatah de Mahmoud Abbas dans la bande de Gaza.
LA VILLE DE RAFAH INTERDITE AUX MÉDIAS
Des habitants de Rafah, interdite aux médias par les forces du Hamas, ont déclaré que la nuit avait été marquée par des violences terrifiantes.
La confirmation par le Hamas de la présence d'un Syrien parmi les combattants du Djound Ansar Allah contredit les propos tenus la veille par Ismaïl Haniyeh, qui dirige le gouvernement Hamas à Gaza et avait affirmé qu'aucun combattant non-Palestinien se trouvait dans le territoire.
Israël assure au contraire que des anciens combattants des guerres d'Irak et d'Afghanistan se sont établis dans la bande de Gaza.
Pour les spécialistes du Hamas, le Mouvement de la résistance islamique accorde sa priorité aux objectifs strictement palestiniens, et non à des buts transnationaux typiques d'un réseau comme Al Qaïda dont semblait proche le Djound Ansar Allah.
"Ce qui s'est passé ces derniers mois à Gaza, l'invasion israélienne et la situation économique, a conduit à un renouveau de l'extrémisme dans les marges de la société mais cela ne signifie pas une extension d'Al Qaïda à Gaza", dit Maha Azzam, de l'institut londonien de recherches en relations internationales Chatham House.
Mais des tensions se feraient jour au sein du mouvement entre pragmatiques et radicaux, notent des experts. Et selon des habitants de Rafah, d'anciens combattants du Hamas se trouvaient dans les rangs du Djound Ansar Allah, dont un ancien commandant local du Mouvement de la résistance islamique, Abdallah Abou Djazer.
Le groupe de Makdessi avait signalé sa présence à Gaza il y a deux mois lorsque trois de ses membres avaient été tués lors d'un raid contre une base israélienne à la frontière. Selon Ehab al Ghsain, un porte-parole du ministère de l'Intérieur, il est derrière une série d'attentats à la bombe visant des cafés internet.
Dans son discours, Makdessi avait indiqué vendredi que son groupe ne prendrait pas l'initiative d'agresser le Hamas mais, ajoutait-il, "quiconque fera verser notre sang versera à son tour son sang".
Dans un communiqué diffusé sur internet, le Front des médias islamiques mondiaux dénonce dans le Hamas un "gang criminel" qui a tué des "combattants musulmans purs". "Ils ont imité les juifs qui détruisent les maisons des combattants et du peuple", poursuit-il.
lexpress.fr
bdel-Latif Moussa, de son nom de guerre Abou al Nour al Makdessi, a péri lors de combats entre partisans de son Djound Ansar Allah ("les guerriers de Dieu") et des policiers du Hamas à Rafah, dans le sud du territoire, près de la frontière égyptienne, a-t-il précisé.
D'autres activistes, dont un ressortissant syrien, et six policiers du Hamas ont également été tués dans ces violences, a précisé un porte-parole du ministère. Six civils, dont trois enfants, ont également trouvé la mort.
Abdel-Latif Moussa venait de défier le Hamas en proclamant avant les prières du vendredi l'instauration d'un régime théocratique dans la bande de Gaza, à commencer par Rafah.
Selon des membres du Hamas, le chef islamiste et un Syrien d'origine palestinienne du nom de Khaled Banat se sont fait exploser en actionnant une de leurs bombes après avoir tué un médiateur qui tentait de mettre fin aux accrochages.
Ces violences entre Palestiniens sont sans précédent depuis le conflit de 2007 qui a vu les islamistes du Hamas mettre en déroute les forces du Fatah de Mahmoud Abbas dans la bande de Gaza.
LA VILLE DE RAFAH INTERDITE AUX MÉDIAS
Des habitants de Rafah, interdite aux médias par les forces du Hamas, ont déclaré que la nuit avait été marquée par des violences terrifiantes.
La confirmation par le Hamas de la présence d'un Syrien parmi les combattants du Djound Ansar Allah contredit les propos tenus la veille par Ismaïl Haniyeh, qui dirige le gouvernement Hamas à Gaza et avait affirmé qu'aucun combattant non-Palestinien se trouvait dans le territoire.
Israël assure au contraire que des anciens combattants des guerres d'Irak et d'Afghanistan se sont établis dans la bande de Gaza.
Pour les spécialistes du Hamas, le Mouvement de la résistance islamique accorde sa priorité aux objectifs strictement palestiniens, et non à des buts transnationaux typiques d'un réseau comme Al Qaïda dont semblait proche le Djound Ansar Allah.
"Ce qui s'est passé ces derniers mois à Gaza, l'invasion israélienne et la situation économique, a conduit à un renouveau de l'extrémisme dans les marges de la société mais cela ne signifie pas une extension d'Al Qaïda à Gaza", dit Maha Azzam, de l'institut londonien de recherches en relations internationales Chatham House.
Mais des tensions se feraient jour au sein du mouvement entre pragmatiques et radicaux, notent des experts. Et selon des habitants de Rafah, d'anciens combattants du Hamas se trouvaient dans les rangs du Djound Ansar Allah, dont un ancien commandant local du Mouvement de la résistance islamique, Abdallah Abou Djazer.
Le groupe de Makdessi avait signalé sa présence à Gaza il y a deux mois lorsque trois de ses membres avaient été tués lors d'un raid contre une base israélienne à la frontière. Selon Ehab al Ghsain, un porte-parole du ministère de l'Intérieur, il est derrière une série d'attentats à la bombe visant des cafés internet.
Dans son discours, Makdessi avait indiqué vendredi que son groupe ne prendrait pas l'initiative d'agresser le Hamas mais, ajoutait-il, "quiconque fera verser notre sang versera à son tour son sang".
Dans un communiqué diffusé sur internet, le Front des médias islamiques mondiaux dénonce dans le Hamas un "gang criminel" qui a tué des "combattants musulmans purs". "Ils ont imité les juifs qui détruisent les maisons des combattants et du peuple", poursuit-il.
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