Bonjour 
Et voici un texte de Berkeley, tiré de Principes de la connaissance humaine (1710) sur le problème du mal. Berkeley essaie de montrer que la présence de défauts dans le monde n'infirme pas l'existence de Dieu. Il utilise des arguments courants à son époque :
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Il est clair, d'après ce qu'on a fait observer ailleurs, qu'un fonctionnement conforme à des lois générales et établies est si nécessaire pour nous guider dans la vie et nous introduire dans le secret de la Nature que, sans elles, toute la pénétration et l'étendue de la pensée, toute la sagacité et les plans de l'homme, n'auraient aucune espèce d'utilité. Il serait même impossible qu'il y ait dans l'esprit de telles facultés ou pouvoirs. Voyez la section 31. Cette seule considération l'emporte largement sur les inconvénients particuliers qui pourraient en naître.
152. Nous devons considérer que les imperfections mêmes et les défauts de la nature ne sont pas sans utilité, en ce qu'ils produisent une sorte de variété agréable et augmentent la beauté du reste de la création, comme les ombres dans un tableau servent à mettre en valeur les parties les plus lumineuses et les plus éclairées.
[...]
Il est clair que la splendide profusion des choses naturelles ne doit pas être interprétée comme de la faiblesse ou de la prodigalité de l'agent qui la produit, mais plutôt comme une preuve de la richesse de sa puissance.
[...]
Mais nos perspectives sont trop étroites : nous prenons dans nos pensées, par exemple, l'idée d'une douleur particulière et nous la considérons comme un mal, alors que si nous élargissons notre vue assez pour comprendre les diverses fins, connexions et dépendances des choses, en quelles occasions et dans quelles proportions nous sommes affectés par la douleur ou le plaisir, la nature de la liberté humaine et dans quel dessein nous sommes placés dans le monde, nous serons forcés de reconnaître que les choses particulières qui considérées en elles-mêmes paraissent être un mal, sont de la nature du bien si on les considère comme liées au système entier des êtres.
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Et voici un texte de Berkeley, tiré de Principes de la connaissance humaine (1710) sur le problème du mal. Berkeley essaie de montrer que la présence de défauts dans le monde n'infirme pas l'existence de Dieu. Il utilise des arguments courants à son époque :
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Il est clair, d'après ce qu'on a fait observer ailleurs, qu'un fonctionnement conforme à des lois générales et établies est si nécessaire pour nous guider dans la vie et nous introduire dans le secret de la Nature que, sans elles, toute la pénétration et l'étendue de la pensée, toute la sagacité et les plans de l'homme, n'auraient aucune espèce d'utilité. Il serait même impossible qu'il y ait dans l'esprit de telles facultés ou pouvoirs. Voyez la section 31. Cette seule considération l'emporte largement sur les inconvénients particuliers qui pourraient en naître.
152. Nous devons considérer que les imperfections mêmes et les défauts de la nature ne sont pas sans utilité, en ce qu'ils produisent une sorte de variété agréable et augmentent la beauté du reste de la création, comme les ombres dans un tableau servent à mettre en valeur les parties les plus lumineuses et les plus éclairées.
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Il est clair que la splendide profusion des choses naturelles ne doit pas être interprétée comme de la faiblesse ou de la prodigalité de l'agent qui la produit, mais plutôt comme une preuve de la richesse de sa puissance.
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Mais nos perspectives sont trop étroites : nous prenons dans nos pensées, par exemple, l'idée d'une douleur particulière et nous la considérons comme un mal, alors que si nous élargissons notre vue assez pour comprendre les diverses fins, connexions et dépendances des choses, en quelles occasions et dans quelles proportions nous sommes affectés par la douleur ou le plaisir, la nature de la liberté humaine et dans quel dessein nous sommes placés dans le monde, nous serons forcés de reconnaître que les choses particulières qui considérées en elles-mêmes paraissent être un mal, sont de la nature du bien si on les considère comme liées au système entier des êtres.
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