compteblad
PLD (Peace, Love and Diversity)
nombreuses photos sur le lien
http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/433491/dans-40-m2-avec-7-enfants.html
Dans 40 m2 avec 7 enfants
(07/05/2013)
Les photos de la famille vivant dans 40m²
Contre la loi, Erminia a décidé de partager son studio avec une famille dans la misère
BRUXELLES À deux pas du palais de justice, il faut monter deux étages puis un escalier en colimaçon pour rencontrer la famille d’Abdelhamid et de Hassana. Dans le comble surchauffé par le soleil, Maryam (13 ans), Yousra (11), Yassine (10), Chaimae (7), Chahda (6), Rokaya (2) et Douae (1) s’affairent en silence à ranger pour peser le moins possible sur le quotidien d’Erminia, une ancienne éducatrice, lassée, qui a démissionné et qui les héberge désormais dans son petit studio depuis le 11 avril. Sans celle-ci, qui assume l’illégalité de son geste, tous vivraient à la rue. “Je m’occupais d’eux au travail. Je suis fière et je ne regrette rien, mais il faut une solution. Pendant ce temps, la directrice du CPAS vit dans un logement social avec l’argent réservé aux familles !”
Chaque nuit, ils sont 9 à dormir sur un matelas d’une personne et demie et d’un matelas simple, dans un petit bureau de 10 m². Comment en est-on arrivé là et, surtout, comment les services sociaux peuvent-ils les laisser dans une telle situation ? Le papa, arrivé il y a 22 ans en Belgique, a travaillé dans le bâtiment jusqu’en 2007, lorsque la société a fait faillite. De 2003 à 2011, il vivait à Braine-l’Alleud, mais le propriétaire reprend la maison à la fin du bail. Étant donné que ce n’est pas autorisé de leur laisser une maison avec trois chambres pour 7 enfants, ils ont été installés pendant un an par le CPAS dans un logement d’urgence, insalubre et partagé avec des rats, malgré une demande de logement datant de 2007.
Au bout d’un an, en juillet 2012, sur décision du juge de paix, ils sont expulsés par la police et sont dépannés par la cousine d’Abdelhamid jusqu’à être pris en charge par le Samu social de Bruxelles, en août 2012.
Les problèmes s’enchaînent. Seuls des emplois physiques sont proposés au papa, invalide à 66 % du fait des lourdes charges qu’il a portées au travail mais pas indemnisé. Pas de rémunération, donc. Une convocation du chômage perdue par le Samu social plus tard, il est exclu du chômage pendant 17 semaines, jusqu’au 15 juillet 2013. Son recours ? Aucune nouvelle. Ne restait plus que la fin de la trêve hivernale, ce 11 avril, pour les mettre à la porte du foyer. Toute la famille est désormais sans abri. La direction du CPAS n’a pas répondu à nos questions.
Raphaël Cayrol
http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/433491/dans-40-m2-avec-7-enfants.html
Dans 40 m2 avec 7 enfants
(07/05/2013)
Les photos de la famille vivant dans 40m²
Contre la loi, Erminia a décidé de partager son studio avec une famille dans la misère
BRUXELLES À deux pas du palais de justice, il faut monter deux étages puis un escalier en colimaçon pour rencontrer la famille d’Abdelhamid et de Hassana. Dans le comble surchauffé par le soleil, Maryam (13 ans), Yousra (11), Yassine (10), Chaimae (7), Chahda (6), Rokaya (2) et Douae (1) s’affairent en silence à ranger pour peser le moins possible sur le quotidien d’Erminia, une ancienne éducatrice, lassée, qui a démissionné et qui les héberge désormais dans son petit studio depuis le 11 avril. Sans celle-ci, qui assume l’illégalité de son geste, tous vivraient à la rue. “Je m’occupais d’eux au travail. Je suis fière et je ne regrette rien, mais il faut une solution. Pendant ce temps, la directrice du CPAS vit dans un logement social avec l’argent réservé aux familles !”
Chaque nuit, ils sont 9 à dormir sur un matelas d’une personne et demie et d’un matelas simple, dans un petit bureau de 10 m². Comment en est-on arrivé là et, surtout, comment les services sociaux peuvent-ils les laisser dans une telle situation ? Le papa, arrivé il y a 22 ans en Belgique, a travaillé dans le bâtiment jusqu’en 2007, lorsque la société a fait faillite. De 2003 à 2011, il vivait à Braine-l’Alleud, mais le propriétaire reprend la maison à la fin du bail. Étant donné que ce n’est pas autorisé de leur laisser une maison avec trois chambres pour 7 enfants, ils ont été installés pendant un an par le CPAS dans un logement d’urgence, insalubre et partagé avec des rats, malgré une demande de logement datant de 2007.
Au bout d’un an, en juillet 2012, sur décision du juge de paix, ils sont expulsés par la police et sont dépannés par la cousine d’Abdelhamid jusqu’à être pris en charge par le Samu social de Bruxelles, en août 2012.
Les problèmes s’enchaînent. Seuls des emplois physiques sont proposés au papa, invalide à 66 % du fait des lourdes charges qu’il a portées au travail mais pas indemnisé. Pas de rémunération, donc. Une convocation du chômage perdue par le Samu social plus tard, il est exclu du chômage pendant 17 semaines, jusqu’au 15 juillet 2013. Son recours ? Aucune nouvelle. Ne restait plus que la fin de la trêve hivernale, ce 11 avril, pour les mettre à la porte du foyer. Toute la famille est désormais sans abri. La direction du CPAS n’a pas répondu à nos questions.
Raphaël Cayrol