Vous présentez le 3 juillet en conseil des ministres votre texte de loi pour la parité. On a l'impression que c'est la énième loi sur le sujet.
- Il s'agit du premier projet de loi-cadre sur le sujet. Il existe des textes sur les violences faites aux femmes, sur la parité, l'égalité professionnelle, mais rien de global. Pourtant, les inégalités sont partout, il s'agit d'un fait social. Ce texte n'engage pas seulement le ministère du Droit des Femmes, il impliquera aussi la Justice, l'Intérieur, la Santé... Tout en s'attaquant, et c'est inédit, à des champs jusqu'ici inexplorés du législateur, comme la répartition des tâches domestiques. C'est crucial si l'on veut accéder à l'égalité professionnelle. Trop de femmes ploient sous le poids de la "double journée". Il s'agit donc de consacrer l'égalité comme principe de l'action publique et d'offrir des réponses concrètes à des difficultés qui résistent dans nos quotidiens.
Vous voulez que les hommes partagent plus le congé parental, mais notre société est-elle prête à cela ?
- Actuellement, le congé parental de trois ans éloigne les femmes du marché du travail. Elles décrochent de 10% en termes de salaire, quand elles quittent leur emploi plus d'un an pour s'occuper de leurs enfants. Une inégalité qui les suit pendant toute leur carrière. Les femmes paient leur absence en passant à côté de promotions, d'augmentations. 97% des congés parentaux sont aujourd'hui pris par elles. Pourquoi une telle répartition sexuée des tâches ? Nous créons une vraie incitation au partage : dès le premier enfant, le congé parental est allongé de six mois, à condition que l'autre parent y participe. Et, à partir du deuxième enfant, le congé est toujours de trois ans, dont six mois sont réservés à l'autre parent.
- Il s'agit du premier projet de loi-cadre sur le sujet. Il existe des textes sur les violences faites aux femmes, sur la parité, l'égalité professionnelle, mais rien de global. Pourtant, les inégalités sont partout, il s'agit d'un fait social. Ce texte n'engage pas seulement le ministère du Droit des Femmes, il impliquera aussi la Justice, l'Intérieur, la Santé... Tout en s'attaquant, et c'est inédit, à des champs jusqu'ici inexplorés du législateur, comme la répartition des tâches domestiques. C'est crucial si l'on veut accéder à l'égalité professionnelle. Trop de femmes ploient sous le poids de la "double journée". Il s'agit donc de consacrer l'égalité comme principe de l'action publique et d'offrir des réponses concrètes à des difficultés qui résistent dans nos quotidiens.
Vous voulez que les hommes partagent plus le congé parental, mais notre société est-elle prête à cela ?
- Actuellement, le congé parental de trois ans éloigne les femmes du marché du travail. Elles décrochent de 10% en termes de salaire, quand elles quittent leur emploi plus d'un an pour s'occuper de leurs enfants. Une inégalité qui les suit pendant toute leur carrière. Les femmes paient leur absence en passant à côté de promotions, d'augmentations. 97% des congés parentaux sont aujourd'hui pris par elles. Pourquoi une telle répartition sexuée des tâches ? Nous créons une vraie incitation au partage : dès le premier enfant, le congé parental est allongé de six mois, à condition que l'autre parent y participe. Et, à partir du deuxième enfant, le congé est toujours de trois ans, dont six mois sont réservés à l'autre parent.