NOUVELOBS.COM | 18.02.2008 | 08:59
Une vaste opération est en cours depuis 6h ce matin dans la commune du Val d'Oise, dans les villes limitrophes de Sarcelles et de Gonesse, ainsi qu'en Seine-Saint-Denis, dans le but d'interpeller les auteurs de violences contre les forces de l'ordre, fin novembre.
Trente-trois personnes ont été interpellées, tôt lundi matin 18 février, lors d'une vaste opération de police à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise). L'opération a débuté à 6 heures, dans le but d'interpeller les auteurs de violences contre des policiers, survenues les 25 et 26 novembre dans cette ville.
Lors d'un point de presse au McDonald's de Villiers, la procureure de Pontoise Marie-Thérèse de Givry a expliqué aux nombreux médias présents que les enquêteurs avaient ciblé 38 personnes. Peu après une source policière a fait état de 33 interpellations.
"Je n'ai jamais vu une opération de police de cette envergure", a commenté la procureure avant de "féliciter les forces de l'ordre" engagées dans cette opération qui a mobilisé environ 1.000 personnes.
Elle a déclaré ne "pas penser qu'il y aura trop de traumatisme dans la cité", celle de "derrière les murs de Monseigneur" à Villiers, cible principale des policiers.
"J'espère, a ajouté Marie-Thérèse de Givry, que "les habitants comprendront que nous sommes là pour rétablir l'ordre et la paix".
Un millier de policiers
Les interpellations ont été effectuées à Villiers ainsi qu'à Gonesse et Sarcelles, deux localités situées dans le même département, mais aussi en Seine-Saint-Denis.
Des CRS mais également des enquêteurs de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles, de la Sécurité publique du Val-d'Oise et de l'Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) ont été mobilisés.
Certains suspects sont soupçonnés d'avoir tiré sur des policiers lors des affrontements qui avaient suivi la mort de deux adolescents percutés par un véhicule de police. Dix fonctionnaires avaient été blessés par des plombs tirés par des fusils de chasse ou fusils à pompe notamment lors de la seconde nuit d'émeutes.
Deux chefs de bandes âgés d'une trentaine d'années sont particulièrement visés. "Ils ont organisé les émeutes et indiqué aux jeunes comment se placer, comment tirer sur les forces de l'ordre qui étaient attirés dans des endroits ou très éclairés ou très sombres", indique-t-on de source policière. "C'était une organisation quasi-militaire. Ils voulaient clairement se faire du flic".
"Tentative d'homicide volontaire"
Agissant dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "tentative d'homicide volontaire", les enquêteurs ont interrogé près de 145 CRS mobilisés pour les opérations de maintien de l'ordre afin d'identifier des suspects. Des "tuyaux" ont également été donnés par les Renseignements Généraux. Un appel à témoins assorti d'une récompense avait été lancé par la Brigade criminelle de la DRPJ de Versailles qui promettait une récompense pour toute information permettant d'identifier les responsables de ces exactions. "Cela a été fructueux et a permis de confirmer des doutes au sujet de certaines personnes", précise t-on de source policière.
Des écoutes téléphoniques ont également permis de cibler plusieurs personnes soupçonnées d'avoir commis d'autres délits. Ce qui pourrait amener le parquet à ouvrir des procédures incidentes pour différentes infractions dont "escroquerie, infractions à la législation sur les stupéfiants, trafic de faux documents administratifs, etc".
Policiers blessés
Cent-trente policiers avaient été blessés durant les émeutes urbaines survenues dans cette ville du Val-d'Oise. Nicolas Sarkozy avait ensuite dénoncé les actes commis par la "voyoucratie" et promis les assises aux responsables de ces "tentatives d'assassinat".
Après l'accident qui avait coûté la vie à deux jeunes de Villiers-le-Bel qui circulaient sans casque sur une moto non autorisée à circuler sur la voie publique, une information judiciaire pour "homicide involontaire" avait été ouverte peu après. Les policiers à bord du véhicule accidenté avaient été rapidement mis hors de cause par l'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). (avec AP)
Une vaste opération est en cours depuis 6h ce matin dans la commune du Val d'Oise, dans les villes limitrophes de Sarcelles et de Gonesse, ainsi qu'en Seine-Saint-Denis, dans le but d'interpeller les auteurs de violences contre les forces de l'ordre, fin novembre.
Trente-trois personnes ont été interpellées, tôt lundi matin 18 février, lors d'une vaste opération de police à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise). L'opération a débuté à 6 heures, dans le but d'interpeller les auteurs de violences contre des policiers, survenues les 25 et 26 novembre dans cette ville.
Lors d'un point de presse au McDonald's de Villiers, la procureure de Pontoise Marie-Thérèse de Givry a expliqué aux nombreux médias présents que les enquêteurs avaient ciblé 38 personnes. Peu après une source policière a fait état de 33 interpellations.
"Je n'ai jamais vu une opération de police de cette envergure", a commenté la procureure avant de "féliciter les forces de l'ordre" engagées dans cette opération qui a mobilisé environ 1.000 personnes.
Elle a déclaré ne "pas penser qu'il y aura trop de traumatisme dans la cité", celle de "derrière les murs de Monseigneur" à Villiers, cible principale des policiers.
"J'espère, a ajouté Marie-Thérèse de Givry, que "les habitants comprendront que nous sommes là pour rétablir l'ordre et la paix".
Un millier de policiers
Les interpellations ont été effectuées à Villiers ainsi qu'à Gonesse et Sarcelles, deux localités situées dans le même département, mais aussi en Seine-Saint-Denis.
Des CRS mais également des enquêteurs de la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles, de la Sécurité publique du Val-d'Oise et de l'Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) ont été mobilisés.
Certains suspects sont soupçonnés d'avoir tiré sur des policiers lors des affrontements qui avaient suivi la mort de deux adolescents percutés par un véhicule de police. Dix fonctionnaires avaient été blessés par des plombs tirés par des fusils de chasse ou fusils à pompe notamment lors de la seconde nuit d'émeutes.
Deux chefs de bandes âgés d'une trentaine d'années sont particulièrement visés. "Ils ont organisé les émeutes et indiqué aux jeunes comment se placer, comment tirer sur les forces de l'ordre qui étaient attirés dans des endroits ou très éclairés ou très sombres", indique-t-on de source policière. "C'était une organisation quasi-militaire. Ils voulaient clairement se faire du flic".
"Tentative d'homicide volontaire"
Agissant dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "tentative d'homicide volontaire", les enquêteurs ont interrogé près de 145 CRS mobilisés pour les opérations de maintien de l'ordre afin d'identifier des suspects. Des "tuyaux" ont également été donnés par les Renseignements Généraux. Un appel à témoins assorti d'une récompense avait été lancé par la Brigade criminelle de la DRPJ de Versailles qui promettait une récompense pour toute information permettant d'identifier les responsables de ces exactions. "Cela a été fructueux et a permis de confirmer des doutes au sujet de certaines personnes", précise t-on de source policière.
Des écoutes téléphoniques ont également permis de cibler plusieurs personnes soupçonnées d'avoir commis d'autres délits. Ce qui pourrait amener le parquet à ouvrir des procédures incidentes pour différentes infractions dont "escroquerie, infractions à la législation sur les stupéfiants, trafic de faux documents administratifs, etc".
Policiers blessés
Cent-trente policiers avaient été blessés durant les émeutes urbaines survenues dans cette ville du Val-d'Oise. Nicolas Sarkozy avait ensuite dénoncé les actes commis par la "voyoucratie" et promis les assises aux responsables de ces "tentatives d'assassinat".
Après l'accident qui avait coûté la vie à deux jeunes de Villiers-le-Bel qui circulaient sans casque sur une moto non autorisée à circuler sur la voie publique, une information judiciaire pour "homicide involontaire" avait été ouverte peu après. Les policiers à bord du véhicule accidenté avaient été rapidement mis hors de cause par l'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). (avec AP)