La détox numérique, cure 100% déconnectée pour stressés 2.0
Outre-Atlantique, la nouvelle tendance est aux cures de désintoxication numérique, organisées en petit groupe dans un ranch isolé de Californie du Nord. Objectif : se déconnecter à 100% pour mieux se reconnecter avec soi-même.
Et si être "in" était tout simplement synonyme de se rendre "out" ? Outre-Atlantique, la tendance est en effet à la déconnexion téchnologique totale. Le temps d'une cure de "détox numérique", les smartphones et tablettes en tous genres sont bannis tout comme les termes 3G, wifi, Twitter, Instagram ou Facebook,...qui vont de pair. Objectif : se déconnecter à 100% pour mieux se reconnecter avec soi-même.
"Vous entrez dans une zone interdite aux technologies et aux appareils connectés", le ton est donné au début de ce programme de "digital detox" organisé dans un ranch isolé de Californie du Nord et au cours duquel les participants sont obligés d'abandonner pour quelques jours leurs smartphones, tablettes et tous les gadgets qui gravitent autour. Les objectifs de cette retraite sont plutôt ambitieux à l'ère du tout numérique: "la quête de félicité en rechargeant son âme et son corps."
Et pour y arriver, de longues séances de yoga, de méditation, de la marche, des ateliers d'écriture sont au programme, le tout entrecoupé de repas sains dans un environnement apaisant. Le paradis pour les âmes à la recherche de sérénité ou...l'enfer pour les geeks en sevrage d'iPhone et autres iPad, c'est selon. Car des études n'ont de cesse de le répéter : une connexion quasi-permanente au numérique est mauvaise pour la santé, elle engendre troubles du sommeil, lésions cérébrales et risques de cancer. Aux Etats-Unis, l'addiction à Internet est même considérée comme une maladie mentale.
"Reformater son disque dur"
Levi Felix est l'organisateur avec son épouse de ces cures destinées aux stressés 2.0, il explique au New York Times : "Nous donnons la possibilité aux participants à notre programme de réévaluer leur relation avec la technologie et la place qu'elle prend dans leur vie. Nous nous sommes rendu compte que les gens ont besoin de la permission de se déconnecter totalement afin de, comme nous aimons le dire, "reformater leur disque dur"."
Levi Felix, 28 ans, fut lui-même victime de ce que l'on pourrait qualifier un "burn-out numérique" après s'être jeté corps et âme - plus de 70 heures semaine - dans une start-up active dans les nouvelles technologies à Los Angeles. "Je suis moi-même un geek, je n'ai pas peur de la technologie, au contraire, j'aime la façon dont elle nous connecte et fait évoluer notre société mais nous devons apprendre à l'utiliser à bon escient et non pas la laisser nous utiliser."