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Bien sûr, je parle du caractère zèbre évidemment.
Adulte à haut potentiel : vivre dans la peau d’ un zèbre, un parcours parfois difficile…
L’image que l’on se fait de l’adulte surdoué est souvent bien loin de la réalité : On pense qu’il réussit tout ce qu’il entreprend, qu’il est favorisé, qu’il est intellectuellement supérieur aux autres, qu’il s’y croit…
La réalité est bien plus mitigée car les personnes surdouées ont la plupart du temps un parcours chaotique tant au niveau scolaire que professionnel.
Tentative de portrait
Très émotif, hypersensible (des 5 sens), le surdoué a généralement une réceptivité affective (empathie) très importante. Il se sent différent et a des difficultés à se fondre dans le moule de la société. Il ne supporte pas l’injustice, se sent incompris. Ses pensées l’envahissent tout comme les nombreuses questions qu’il se pose. Il aimerait tant trouver le bouton off qui ferait cesser son cerveau de fonctionner, ne fut ce que pendant quelques minutes…
On constate aussi souvent que l’instabilité émotionnelle fait partie de son quotidien. Passant ainsi d’une humeur à l’autre très rapidement et sans pouvoir donner d’explication.
Il combine perfectionnisme, lucidité et peur de l’échec ce qui le fait basculer dans un monde ‘d’éternelle insatisfaction’. Il y a toujours moyen de faire plus, de faire mieux. L’ennui le guette alors il multiplie les projets au point de l’amener parfois à l’immobilisme ou au burn out. Choisir, c’est renoncer et renoncer c’est très difficile quand tant de choses vous intéressent.
Il est assez difficile de parler du surdoué sans parler de son QI souvent plus élevé que la moyenne et c’est souvent là que le bât blesse… Car non, il n’est pas ‘plus intelligent’ il est simplement ‘intelligent différemment’ car il utilise son intelligence d’une autre manière.
Si nous devions le résumer en un mot ce serait le mot « HYPER », tout à l’extrême ce qui le met souvent en décalage par rapport au reste de la société.
Déjà à l’école…
Enfant déjà, la personne à HP a pu souffrir d’incompréhension, de difficultés scolaires, d’un sentiment de différence et de difficulté à se faire des amis. Cela l’a conduit à se replier sur lui-même et à se détacher de la réalité.
Pour surmonter ces difficultés, l’enfant a très tôt développé une capacité d’adaptation très importante qui l’a amené à faire des choix et à se comporter de façon à répondre aux attentes des autres (parents, professeurs, amis,…) Il devient petit à petit quelqu’un d’autre et rentre dans un ‘rôle’ qu’il va peut-être jouer toute sa vie.
Devenu adulte
Les difficultés que les enfants à haut potentiel ont rencontrées durant leur jeune âge sont toujours présentes à l’âge adulte. Celles-ci ne disparaissent pas avec le temps et ont même souvent tendance à s’accroître. Si l’adulte surdoué n’a pas été éclairé sur sa différence de fonctionnement, il véhiculera ses difficultés toute sa vie.
Ainsi, tant qu’il n’a pas conscience de ses différences, il va continuer à ‘jouer’ sa vie même si au fond de lui, il ne se sent pas à sa place. Ce conformisme va l’amener à faire des choses qu’il n’a pas envie et le rendre prisonnier dans sa relation de couple, de travail, en famille,…
Ses spécificités peuvent avoir comme conséquences un repli sur soi, des comportements inadaptés et un manque de confiance en soi.
Devenu parent :
C’est parfois en devenant parent que l’adulte prend conscience de sa propre douance (HP). « Votre enfant est distrait en classe, ne tient pas en place, s’ennuie, n’accepte pas les limites, est arrogant, anxieux, trop sensible… » De fil en aiguille, le diagnostic tombe : « votre enfant est surdoué ». Et là, un parallèle commence à se faire. Certains constats résonnent dans la tête de l’adulte même si, au vu de son parcours difficile, cela lui semble improbable.
Mécanisme de défense : nier l’évidence
Même s’il se reconnait dans de nombreux critères, le surdoué va tout d’abord nier l’évidence « Surdoué ? Moi ? Certainement pas… » C’est généralement la première réaction que nous recevons lorsque nous soumettons l’idée d’un fonctionnement différent.
Le surdoué est tellement lucide et critique qu’il souffre avant tout de ses faiblesses car ses forces, il ne les voit pas.
Comment imaginer qu’il soit surdoué alors qu’il n’a pas réussi tout ce qu’il a entrepris ou imaginé? Les surdoués sont les derniers à soupçonner leurs facultés et cela d’autant plus qu’ils ont rarement pu trouver leur voie.