Pour terminer, ce qui me fait personnellement pencher à croire que (même si l'idée me fait sourire) Bouddha pourrait être un ancien prophète népalais, mais dont la mémoire à comme pour tous les autres subi les travers de la mémoire collective de sa postérité.
En réalité, cela me semble plausible et plutôt crédible, et ce pour plusieurs raisons d'ordre logique et socio-anthropologique.
Notre filtre socio-culturel me parait en fait même nous jouer des tours du fait que notre culture, qu'elle soit arabo-musulmane ou judéo-chrétienne, nous conditionne à rechercher des prophètes issus d'Abraham, mentionnés dans la Bible, et repris dans le Coran... Mais posons nous deux questions :
1. Qu'est-ce qu'un prophète.
2. Que dit le Coran pour les peuples non sémites ?
1. La réponse à la première question est qu'un prophète 1/lutte contre les idoles, 2/enseigne des sagesses et 3/prophétise.
- Or, ces trois caractéristiques sont réunies dans Siddhartha Gautama : puisqu'il a rejeté le millions de divinités de sa région, hormis selon certaines sources Brahma, il a enseigné des sagesses très similaires aux sagesses des religions abrahamique, et il a annoncé la venue d'un autre messager qu'il a nommé Maytreia Ajuni (Miséricordieux Invincible).
2. La seconde question est que le Coran dit que : 1/ chaque peuple a reçu des messagers, 2/ leur parlant dans leur langage/logique, 3/ que chacun a reçu une loi propre.
- La mention du figuier qui a donné son nom à la sourate 95 en même temps que l'olivier (christianisme), le mont Sinaï (judaïsme) et la Mecque (islam) montre qu'il est fait allusion à une quatrième religion non nommée. Or, le figuier est l'arbre sous lequel Siddhartha aurait eu son rêve et atteint ce qui dans leur langage est décrit comme "éveil" et qui rappelle le "furqan" et le "huda" en islam. A défaut de situer dans le figuier le bouddhisme, il faudra donc trouver un autre candidat plus plausible. De même que le nom dh'ul Kifl ferait allusion à "l'homme de Kapil", soit Kapilavatsu, ville natale de Bouddha...
La mension de Bouddha serait justifiable, du fait qu'il s'agit, il me semble du seul enseignement d'extrême-Orient qui est connue pour réfuter les idoles : et ceux-ci jeûnent et prient d'une façon très très proche de la façon musulmane et juive.
Enfin, quelle est la probabilité qu'un sage du Népal enseigne le rejet des idoles, prie comme Abraham, jeûne comme lui, et enseigne des valeurs morales très proches aux siennes, sinon qu'il a été inspiré en ce sens par Allah ?
Wallahu a'lam.