Pour terminer, ce qui me fait personnellement pencher à croire que (même si l'idée me fait sourire) Bouddha pourrait être un ancien prophète népalais, mais dont la mémoire à comme pour tous les autres subi les travers de la mémoire collective de sa postérité.
En réalité, cela me semble plausible et plutôt crédible, et ce pour plusieurs raisons d'ordre logique et socio-anthropologique.
Notre filtre socio-culturel me parait en fait même nous jouer des tours du fait que notre culture, qu'elle soit arabo-musulmane ou judéo-chrétienne, nous conditionne à rechercher des prophètes issus d'Abraham, mentionnés dans la Bible, et repris dans le Coran... Mais posons nous deux questions :
1. Qu'est-ce qu'un prophète.
2. Que dit le Coran pour les peuples non sémites ?
1. La réponse à la première question est qu'un prophète 1/lutte contre les idoles, 2/enseigne des sagesses et 3/prophétise.
Wallahu a'lam.
J'ai Google Maytreia Ajuni puisque je ne connais pas mais rien trouvé d'emblée qui fasse mention de ce qui aurait pu être dit sur lui par buddha.
Si jamais tu as un lien, ce serait bienvenue.
Sinon,
1- sur la lutte contre les idoles:
Je ne suis pas sûre de ce que tu entends par la lutte contre les idoles: mais de ce que je comprends buddha n'a pas nié l'existence des divinités. Son enseignement avait pour objet de changer le rapport aux divinités ou la relation que l'on pouvait avoir avec et surtout le pouvoir donné à des prêtres.
Il ne disait pas que les divinités n'existaient pas mais plutôt que la libération ne passait pas nécessairement par eux et surtout que d'autres humains (ex. Les prêtres) ne pouvaient pas favoriser la libération en leur sacrifiant des animaux etc.
Mais les divinités existaient et pouvaient tout de même avoir un certain rôle, ce serait même une de ces nombreuses divinités qui aurait enjoint au buddha de ne pas garder ses enseignements pour lui une fois qu'il eut atteint l'illumination (chose que je n'ai jamais comprise au demeurant).
2- enseigner des sagesses:
De ce que je comprends l'enseignement de buddha est fondamentalement différent de celui des prophètes des monothéismes: la foi n'a pas une place centrale pour buddha.
Il ne demandait pas à ce qu'on croit en lui ou en ses enseignements sans avoir fait soi-même la preuve de ses enseignements au sein de son propre esprit.
Je ne dis ni que c'est bien ni que c'est mal. Seulement quelqu'un qui voudrait appliquer l'enseignement du buddha (ou sa méthode) à sa pratique monothéiste se retrouverait dans un dilemme.
3-prophetise:
Je ne sais pas vraiment qui serait le buddha /boddhisatva auquel tu réfères (j'attendrais tes liens ou suggestions de lecture); mais le message essentiel du buddha est que tout un chacun a la capacité de devenir un buddha et doit travailler en ce sens, son message est de devenir soi-même buddha et que c'est la pratique qui permet de le devenir et pas l'effet de grâce d'un prophète ni même d'une divinité.
Est-ce que ça ne serait pas en contradiction avec les principes prophétiques à ce moment là ?
4- pratiques similaires :
Pour ce qui est des prosternations ce n'est pas dans tous les courants bouddhistes, il me semble que le bouddha lui même n'en faisait pas (sous toutes réserves...).
Mais encore là la pratique essentiel ds le bouddhisme n'est pas ds la communion ou le dialogue avec un dieu (ou buddha)... comme je vois les choses les monothéismes demandent de sortir de soi pour aller vers un dieu auquel on croit et le bouddhisme d'entrer en soi pour rencontrer l'illusion qu'on hypothetise.
C'est fondamentalement dissemblable.
5- le figuier :
Je n'ai jamais fait le rapprochement entre l'arbre d'éveil et le figuier ; merci de l'info.
Je pensais que c'était un arbre exotique et particulier à l'asie et je savais pas qu'il y avait des figuiers en Asie ; c'est une nice découverte.