Boudhisme

Une doctrine bouddhiste que je trouve problématique est la loi du karma. C'est un plagiat manifeste de l'hindouisme dont le but paraît être de contrôler le comportement des masses par la croyance en un ordre moral (automatique) du monde. Or, un tel ordre moral est soit démenti par l'expérience, soit formulé de telle sorte qu'il s'avère aussi indémontrable qu'irréfutable.


Plagiat non. Le karma de l'hindou est différent car il inclue la corrélation à une âme et donc de la réincarnation contrairement au Dhamma qui repose sur le principe d'annata et des renaissances. On est dans deux notions antinomiques et la notion de karma existe in fine sous différentes formes dans toutes les religions: chaque acte selon une balance "morale" (kusala/akusala) aura une conséquence. Après rien ne dit que les hindous n'avait pas une vue partielle de la Loi ;) Mais le Dhamma n'a pas vocation à dire " faites ceci faites cela " mais si vous faites ceci voici ce qui vous arrivera, aucun ordre juste des conseils ! et ca fait une sacrée différente avec le monothéisme !


Or, un tel ordre moral est soit démenti par l'expérience, soit formulé de telle sorte qu'il s'avère aussi indémontrable qu'irréfutable.

La loi karmique est indémontrable tant que l'on est pas éveillé et donc libéré des souillures karmiques. Pour ce qui est de démentir par l'expérience, désolé je n'ai pas compris.
 
Plagiat non. Le karma de l'hindou est différent car il inclue la corrélation à une âme et donc de la réincarnation contrairement au Dhamma qui repose sur le principe d'annata et des renaissances. On est dans deux notions antinomiques et la notion de karma existe in fine sous différentes formes dans toutes les religions: chaque acte selon une balance "morale" (kusala/akusala) aura une conséquence. Après rien ne dit que les hindous n'avait pas une vue partielle de la Loi ;)




La loi karmique est indémontrable tant que l'on est pas éveillé et donc libéré des souillures karmiques.
Mais l'enfer n'existe-t-il pas dans le bouddhisme? J'avais entendu dire qu'il y avait même un enfer éternel appelé Aviici, et que Bouddha avait dit que ceux qui avaient essayer de le tuer iront brûler là dedans pour l'éternité, enfin pardonne moi mon ignorance si je me trompe.
 
Mais l'enfer n'existe-t-il pas dans le bouddhisme? J'avais entendu dire qu'il y avait même un enfer éternel appelé Aviici, et que Bouddha avait dit que ceux qui avaient essayer de le tuer iront brûler là dedans pour l'éternité, enfin pardonne moi mon ignorance si je me trompe.

Pas de souci Abou.

Il n'y'a pas d'enfer à proprement parler, ce sont des métaphores des paraboles. Le seul enfer c'est celui que tu vis maintenant et qu'on appelle samsara :joueur: certains sont épargnés par un karma favorable mais la vie reste selon une vue bouddhiste un cycle infernal fait de souffrances physiques et psychologique. La notion d'enfer est utilisé principalement dans le vajrayana (bouddhisme tibétain), ce dernier est très porté sur les enseignements que je qualifierais de métaphoriques (déités appelés yana, enfers, ...)
 
Plagiat non. Le karma de l'hindou est différent car il inclue la corrélation à une âme et donc de la réincarnation contrairement au Dhamma qui repose sur le principe d'annata et des renaissances. On est dans deux notions antinomiques et la notion de karma existe in fine sous différentes formes dans toutes les religions: chaque acte selon une balance "morale" (kusala/akusala) aura une conséquence. Après rien ne dit que les hindous n'avait pas une vue partielle de la Loi ;) Mais le Dhamma n'a pas vocation à dire " faites ceci faites cela " mais si vous faites ceci voici ce qui vous arrivera, aucun ordre juste des conseils ! et ca fait une sacrée différente avec le monothéisme !

Effectivement, l'anthropologie bouddhiste diffère pas mal de celle des hindous, mais pour ce qui est du karma, je crois que les deux traditions sont essentiellement d'accord : les pensées et les gestes d'ordre moral ont des conséquences matérielles (sur la santé, la richesse, et finalement sur le bonheur terrestre) que l'expérience de la vie ne confirme pas complètement (il faut donc un acte de foi). Quant au complexes psychophysiologiques que sont les individus, les auteurs que j'ai lus donnent différentes interprétations de leur destin. Pour certains, il y aurait dans le vécu autant de différence entre "moi" et ma prochaine renaissance qu'entre deux individus différents. Pour d'autres, il y aurait une continuité dans le vécu telle que je l'éprouve actuellement entre deux périodes de ma vie.

Il reste que le sens immédiat de cette croyance est de réguler les comportements des membres de la société en utilisant la tactique de la carotte et du bâton (sous une forme toutefois moins extrême que celle des monothéistes, puisque les plans d'existence postmortem sont ici provisoires).


La loi karmique est indémontrable tant que l'on est pas éveillé et donc libéré des souillures karmiques. Pour ce qui est de démentir par l'expérience, désolé je n'ai pas compris.

L'expérience ordinaire des gens confirme qu'il n'y a pas une correspondance exacte entre la qualité morale d'un individu et son bien-être... De jeunes enfants meurent dans la souffrance alors que Staline meurt tranquillement dans son lit au terme de sa vie.

Un sceptique dirait que cela montre qu'il n'existe pas d'ordre moral du monde (seulement un ordre physique) et que les biens et les maux sont répartis sans rime ni raison, de façon chaotique et injuste.

Un croyant, qu'il soit monothéiste ou bouddhiste, dira plutôt qu'on n'a actuellement qu'une vue partielle de la situation, et que si on connaissait la réalité d'autres plans d'existence (agréables et désagréables) postmortem, on pourrait voir que oui, il y a un ordre moral du monde dans son ensemble.
 
Pas de souci Abou.

Il n'y'a pas d'enfer à proprement parler, ce sont des métaphores des paraboles. Le seul enfer c'est celui que tu vis maintenant et qu'on appelle samsara :joueur: certains sont épargnés par un karma favorable mais la vie reste selon une vue bouddhiste un cycle infernal fait de souffrances physiques et psychologique. La notion d'enfer est utilisé principalement dans le vajrayana (bouddhisme tibétain), ce dernier est très porté sur les enseignements que je qualifierais de métaphoriques (déités appelés yana, enfers, ...)

Pas d'enfer? Est-ce le point de vue bouddhiste traditionnel ou est-ce ton interprétation personnelle? Ce que j'ai appris, c'est qu'il y a six plans d'existence correspondant à des destinations possibles après la mort, déterminées par la qualité morale de notre vie. L'enfer est le niveau le plus bas. Par contre, l'enfer ne dure pas éternellement, pas plus que le monde céleste.
 
Effectivement, l'anthropologie bouddhiste diffère pas mal de celle des hindous, mais pour ce qui est du karma, je crois que les deux traditions sont essentiellement d'accord : les pensées et les gestes d'ordre moral ont des conséquences matérielles (sur la santé, la richesse, et finalement sur le bonheur terrestre) que l'expérience de la vie ne confirme pas complètement (il faut donc un acte de foi). Quant au complexes psychophysiologiques que sont les individus, les auteurs que j'ai lus donnent différentes interprétations de leur destin. Pour certains, il y aurait dans le vécu autant de différence entre "moi" et ma prochaine renaissance qu'entre deux individus différents. Pour d'autres, il y aurait une continuité dans le vécu telle que je l'éprouve actuellement entre deux périodes de ma vie.

Il reste que le sens immédiat de cette croyance est de réguler les comportements des membres de la société en utilisant la tactique de la carotte et du bâton (sous une forme toutefois moins extrême que celle des monothéistes, puisque les plans d'existence postmortem sont ici provisoires).

A ceci prêt que le Dhamma n'a pas vocation à réguler les comportements d'une masse populaire (société) mais permettre à un individu de se libérer lui et lui seul. Qui plus est il n'y'a pas de récompense dans le bouddhisme, pas de paradis céleste, de vierges offertes mais une libération. Le distinguo me semble important mais d'un point de vue athéiste on peut voir les choses comme la carotte et le bâton même si ce n'est pas de cela qu'il s'agit.


L'expérience ordinaire des gens confirme qu'il n'y a pas une correspondance exacte entre la qualité morale d'un individu et son bien-être... De jeunes enfants meurent dans la souffrance alors que Staline meurt tranquillement dans son lit au terme de sa vie.

Un sceptique dirait que cela montre qu'il n'existe pas d'ordre moral du monde (seulement un ordre physique) et que les biens et les maux sont répartis sans rime ni raison, de façon chaotique et injuste.

Un croyant, qu'il soit monothéiste ou bouddhiste, dira plutôt qu'on n'a actuellement qu'une vue partielle de la situation, et que si on connaissait la réalité d'autres plans d'existence (agréables et désagréables) postmortem, on pourrait voir que oui, il y a un ordre moral du monde dans son ensemble.

Nous ne cherchons ni bien être ni bonheur. Qui plus est, Staline peut mourrir tranquillement dans son lit, ses actes akusala produiront suffisament de graines karmiques pour que dans de nombreux kalpas, il ne termine aucune de ses existences tranquillement. Il y'a donc un "ordre moral", la Loi (Dhamma) qui régit ce monde selon une vues bouddhiste mais pas nécessairement dans l'instant T. Les enfants qui souffrent pendant que Staline sirote un verre de Vodka le font parce que tel est leur karma. Il n'y'a pas de notion de justice morale dans le bouddhisme.


Pas d'enfer? Est-ce le point de vue bouddhiste traditionnel ou est-ce ton interprétation personnelle? Ce que j'ai appris, c'est qu'il y a six plans d'existence correspondant à des destinations possibles après la mort, déterminées par la qualité morale de notre vie. L'enfer est le niveau le plus bas. Par contre, l'enfer ne dure pas éternellement, pas plus que le monde céleste.

Je ne me base jamais sur mon interprétation mais m'appuie toujours sur les textes canoniques.

L'enfer comme le monde céleste ne sont que des représentations, des plans d'existences. Aujourd'hui je suis dans un plan d'existence déterminé par mon karma. La qualité morale d'une vie c'est notion à prendre avec des pincettes car la morale de la manière dont on l'entends aujourd'hui est indexée aux principes moraux judéo chrétiens. En somme, l'enfer comme le paradis dans une vision occidentale n'existent pas ... welcome to samsara ! Une explication approfondie ici: http://www.dhammadana.org/dhamma/6_mondes.htm

Mais tout ceci n'est qu'acte de foi :) ou pas.
 
A ceci prêt que le Dhamma n'a pas vocation à réguler les comportements d'une masse populaire (société) mais permettre à un individu de se libérer lui et lui seul. Qui plus est il n'y'a pas de récompense dans le bouddhisme, pas de paradis céleste, de vierges offertes mais une libération. Le distinguo me semble important mais d'un point de vue athéiste on peut voir les choses comme la carotte et le bâton même si ce n'est pas de cela qu'il s'agit.




Nous ne cherchons ni bien être ni bonheur. Qui plus est, Staline peut mourrir tranquillement dans son lit, ses actes akusala produiront suffisament de graines karmiques pour que dans de nombreux kalpas, il ne termine aucune de ses existences tranquillement. Il y'a donc un "ordre moral", la Loi (Dhamma) qui régit ce monde selon une vues bouddhiste mais pas nécessairement dans l'instant T. Les enfants qui souffrent pendant que Staline sirote un verre de Vodka le font parce que tel est leur karma. Il n'y'a pas de notion de justice morale dans le bouddhisme.




Je ne me base jamais sur mon interprétation mais m'appuie toujours sur les textes canoniques.

L'enfer comme le monde céleste ne sont que des représentations, des plans d'existences. Aujourd'hui je suis dans un plan d'existence déterminé par mon karma. La qualité morale d'une vie c'est notion à prendre avec des pincettes car la morale de la manière dont on l'entends aujourd'hui est indexée aux principes moraux judéo chrétiens. En somme, l'enfer comme le paradis dans une vision occidentale n'existent pas ... welcome to samsara ! Une explication approfondie ici: http://www.dhammadana.org/dhamma/6_mondes.htm

Mais tout ceci n'est qu'acte de foi :) ou pas.

Bon on ne va pas se disputer sur des points de détail. Ta connaissance du bouddhisme est bien meilleure que la mienne.

Dans ma perspective, les grandes religions ont un impact social, elles servent les intérêts bien terrestres du groupe, et donc elles incluent des principes moraux destinés à préserver la cohésion sociale et la coopération en réprimant les égoïsmes individuels.

C'est cela le but social de la croyance au karma : pousser à bien agir en faisant appel à l'intérêt personnel (qui demeure le principal ressort de la psychologie des masses). Les religieux nous promettent des renaissances agréables si on se plie à certaines règles morales et ils nous menacent de renaissances désagréables si on les transgresse... Le mécanisme n'est pas si différent de celui des monothéismes où l'agir moral de l'individu détermine la qualité de son existence postmortem (avec certaines nuances théologiques sans grand intérêt pratique).

Je pars aussi du constat que l'on ne connaît que cette vie. De mon point de vue, le jeune enfant qui souffre ne l'a pas mérité dans une hypothétique vie antérieure et Staline n'a pas payé pour ses crimes. Un monothéiste dirait que l'enfant va être consolé au paradis alors que Staline va payer en enfer. Un bouddhiste dirait que l'enfant expie des fautes commises dans ses vies antérieures alors que Staline s'est préparé des renaissances bien misérables.

Mais les données immédiates de l'expérience, antérieures à ce genre d'interprétations religieuses, nous disent que des injustices ont eu lieu.

Bien sûr je n'ai pas la preuve que les chrétiens ou les bouddhistes se trompent. Mais j'ai tendance à préférer m'en tenir aux données immédiates de l'expérience et à éviter de les surcharger d'interprétations et d'hypothèses... Cela me paraît être une manière plus scientifique de procéder.

Mais finalement, chacun est libre de choisir ses croyances.

Quant à la morale bouddhiste (sila), ses préceptes de base relèvent du bon sens et des exigences minimales de la vie en commun. La liste des cinq préceptes obligatoires pour tous ressemble à la seconde table du Décalogue.
 
Bref, si on veut réellement comprendre les religions orientales comme le bouddhisme, il faut s'extraire de la sphère des religions monothéistes, qui ont une vision du monde fondée sur le dualisme et l'idée d'un dieu extérieur à l'homme.
 
Bon on ne va pas se disputer sur des points de détail.

Non d'autant plus que je ne cherche ni à convaincre qui que ce soit, ni à être convaincu :D

Dans ma perspective, les grandes religions ont un impact social, elles servent les intérêts bien terrestres du groupe, et donc elles incluent des principes moraux destinés à préserver la cohésion sociale et la coopération en réprimant les égoïsmes individuels.

Le Dhamma cherche à se libérer des intérêt terrestres et mondains et n'incluent pas de notion de groupe. Le Bouddhisme bien que reposant partiellement sur metta (bienveillance) et karuna (compassion) s'appuie sur une libération individuelle en dehors de toute forme de groupe, de cohésion sociale etc . Elle n'a pas but à conserver une cohésion sociale comme peuvent le faire la Bible, La Torah ou le Coran qui je rappelle leurs sont tardifs de quelques milliers d'années. Je ne dirais pas que le Dhamma repose sur l'égoïsme mais sur la libération individuelle.

C'est cela le but social de la croyance au karma : pousser à bien agir en faisant appel à l'intérêt personnel (qui demeure le principal ressort de la psychologie des masses). Les religieux nous promettent des renaissances agréables si on se plie à certaines règles morales et ils nous menacent de renaissances désagréables si on les transgresse... Le mécanisme n'est pas si différent de celui des monothéismes où l'agir moral de l'individu détermine la qualité de son existence postmortem (avec certaines nuances théologiques sans grand intérêt pratique).

Non ça c'est ce que les "asiatiques" qui vont filer un bifton au temple du village croient. Réfléchir en terme de baton/récompense est d'une part caduque en terme karmique et une vue erronée d'autre part. Le Dhamma encore une fois ne cherche pas à proposer une renaissance agréable mais la libération dans cette vie car aucune renaissance n'est agréable: l'existence est dukkha (souffrance). Qui plus est le Bienheureux ne menace jamais qui que ce soit, il explique un constat sans jamais tendre une quelconque carotte ! Pour ce qui est de la "morale" de l'individu qui régit son existence, attention à ne pas confondre morale judéo-chrétienne et Sila.

Je pars aussi du constat que l'on ne connaît que cette vie. De mon point de vue, le jeune enfant qui souffre ne l'a pas mérité dans une hypothétique vie antérieure et Staline n'a pas payé pour ses crimes. Un monothéiste dirait que l'enfant va être consolé au paradis alors que Staline va payer en enfer. Un bouddhiste dirait que l'enfant expie des fautes commises dans ses vies antérieures alors que Staline s'est préparé des renaissances bien misérables.

Oui ... question de foi. Mais attention à un détail: l'enfant n'expie rien, il subit les conséquences de son karma passé. Encore une fois il faut sortir de la morale chrétienne, du paradis et de l'enfer, du baton et de la carotte !

Mais les données immédiates de l'expérience, antérieures à ce genre d'interprétations religieuses, nous disent que des injustices ont eu lieu.

Pas compris désolé.

Bien sûr je n'ai pas la preuve que les chrétiens ou les bouddhistes se trompent. Mais j'ai tendance à préférer m'en tenir aux données immédiates de l'expérience et à éviter de les surcharger d'interprétations et d'hypothèses... Cela me paraît être une manière plus scientifique de procéder.

Le Dhamma procède ainsi intrinsèquement. Le discours du Bienheureux tiens dans le constat suivant:

La vie est Souffrance,
Quelles sont les causes de la Souffrance,
Qu'est ce que l’extinction de la Souffrance,
Quelle est la Voie vers l'extinction de la Souffrance.

Tout ceci est vérifiable de manière empirique tout comme l'ensemble de son enseignement. Quant aux renaissances ...

Mais finalement, chacun est libre de choisir ses croyances.

Tout à fait. Comme je dis souvent, j’emmerde personne avec mes croyances alors faites en de même :D

Quant à la morale bouddhiste (sila), ses préceptes de base relèvent du bon sens et des exigences minimales de la vie en commun. La liste des cinq préceptes obligatoires pour tous ressemble à la seconde table du Décalogue.

Sila c'est bien plus complexe qu'une simple "morale" qui relève du bon sens :joueur: après oui il faut croire que les monothéistes ont tout pompé chez nous :D
 
Non d'autant plus que je ne cherche ni à convaincre qui que ce soit, ni à être convaincu :D



Le Dhamma cherche à se libérer des intérêt terrestres et mondains et n'incluent pas de notion de groupe. Le Bouddhisme bien que reposant partiellement sur metta (bienveillance) et karuna (compassion) s'appuie sur une libération individuelle en dehors de toute forme de groupe, de cohésion sociale etc . Elle n'a pas but à conserver une cohésion sociale comme peuvent le faire la Bible, La Torah ou le Coran qui je rappelle leurs sont tardifs de quelques milliers d'années. Je ne dirais pas que le Dhamma repose sur l'égoïsme mais sur la libération individuelle.



Non ça c'est ce que les "asiatiques" qui vont filer un bifton au temple du village croient. Réfléchir en terme de baton/récompense est d'une part caduque en terme karmique et une vue erronée d'autre part. Le Dhamma encore une fois ne cherche pas à proposer une renaissance agréable mais la libération dans cette vie car aucune renaissance n'est agréable: l'existence est dukkha (souffrance). Qui plus est le Bienheureux ne menace jamais qui que ce soit, il explique un constat sans jamais tendre une quelconque carotte ! Pour ce qui est de la "morale" de l'individu qui régit son existence, attention à ne pas confondre morale judéo-chrétienne et Sila.



Oui ... question de foi. Mais attention à un détail: l'enfant n'expie rien, il subit les conséquences de son karma passé. Encore une fois il faut sortir de la morale chrétienne, du paradis et de l'enfer, du baton et de la carotte !



Pas compris désolé.



Le Dhamma procède ainsi intrinsèquement. Le discours du Bienheureux tiens dans le constat suivant:

La vie est Souffrance,
Quelles sont les causes de la Souffrance,
Qu'est ce que l’extinction de la Souffrance,
Quelle est la Voie vers l'extinction de la Souffrance.

Tout ceci est vérifiable de manière empirique tout comme l'ensemble de son enseignement. Quant aux renaissances ...



Tout à fait. Comme je dis souvent, j’emmerde personne avec mes croyances alors faites en de même :D



Sila c'est bien plus complexe qu'une simple "morale" qui relève du bon sens :joueur: après oui il faut croire que les monothéistes ont tout pompé chez nous :D
Salut Yamantaka

est-ce que tu pourrais m'expliquer la différence entre la reincarnation et la renaissance, j'avoue que j'ai du mal à en saisir la subtilité.
 
Salut Yamantaka

est-ce que tu pourrais m'expliquer la différence entre la reincarnation et la renaissance, j'avoue que j'ai du mal à en saisir la subtilité.

Salut Ian

En espérant d'être clair et concis :)

La réincarnation suppose l'existence d'une âme qui quitterait l'enveloppe corporelle pour une autre. Le bouddhisme réfute l'idée du âme (anatta / non soi) et dit qu'un être humain est composé d'agregats qui sont : la forme (rūpa), la sensation (vedanā), la perception (saṃjñā), la formation mentale (saṃskāra) et la conscience (vijñāna). Ces 5 agrégats de l'appropriation (du moi) sont les khandas.

Ces 5 agrégats sont comme les pièces d'une mécanique, il se désassemblent et se réassemblent, forme une personne mais cette personne n'a pas d'existence propre (âme).

Pour citer wikipédia qui lui même cite le Milindapañha :

On trouve dans le Milindapañha (livre II, 1) une métaphore comparant la personne à un char : aucun des deux n'a une existence autre que nominale, conventionnelle :
De même que la combinaison des pièces donne lieu au mot « char », ainsi l'existence des khandhas donne lieu à la convention d'« être vivant ». De même que la combinaison des pièces donne lieu au mot « char », ainsi l'existence des khandhas donne lieu à la convention d'« être vivant ».

 
Salut Ian

En espérant d'être clair et concis :)

La réincarnation suppose l'existence d'une âme qui quitterait l'enveloppe corporelle pour une autre. Le bouddhisme réfute l'idée du âme (anatta / non soi) et dit qu'un être humain est composé d'agregats qui sont : la forme (rūpa), la sensation (vedanā), la perception (saṃjñā), la formation mentale (saṃskāra) et la conscience (vijñāna). Ces 5 agrégats de l'appropriation (du moi) sont les khandas.

Ces 5 agrégats sont comme les pièces d'une mécanique, il se désassemblent et se réassemblent, forme une personne mais cette personne n'a pas d'existence propre (âme).

Pour citer wikipédia qui lui même cite le Milindapañha :

On trouve dans le Milindapañha (livre II, 1) une métaphore comparant la personne à un char : aucun des deux n'a une existence autre que nominale, conventionnelle :
De même que la combinaison des pièces donne lieu au mot « char », ainsi l'existence des khandhas donne lieu à la convention d'« être vivant ». De même que la combinaison des pièces donne lieu au mot « char », ainsi l'existence des khandhas donne lieu à la convention d'« être vivant ».
Mais du coup pour la renaissance, qu'est-ce qui se transmet? par exemple la conscience n'est plus la même d'une vie à l'autre, de même la perception, les sensations?
 
a je n'ai pas vu.Mais des video de propagande islamique ca m'interese pas.

Le cheikh dans la vidéo il parle vraiment bien. Il explique comment sont effectués les rites funéraires chez les boudhistes. Et qu'il dit aussi que l'Islam respecte les défunts de leurs morts jusqu'à l'enterrement car nous avons de le valeur en tant que musulmans aux yeux d'Allah.
 
Très intéressant @Yamantaka, je te remercie de toutes ces informations. C'est vrai qu'on s'interroge rarement sur le bouddhisme, préférant en rester à l'apparence des moines bouddhistes méditant dans leurs temples ! :D
C'est vraiment une autre manière de voir les choses, surtout par rapport aux monothéismes "mésopotamiens".

Le cheikh dans la vidéo il parle vraiment bien. Il explique comment sont effectués les rites funéraires chez les boudhistes. Et qu'il dit aussi que l'Islam respecte les défunts de leurs morts jusqu'à l'enterrement car nous avons de le valeur en tant que musulmans aux yeux d'Allah.
Peut-être parce que les rites funéraires varient d'une culture à une autre, d'une époque à une autre.
Les Vikings brûlaient bien leurs chefs morts dans leurs drakkars, avec tous ses biens. Et c'était normal pour eux. Pour comprendre une religion, il faut se remettre dans le contexte, dans l'époque, dans l'esprit des adeptes. Sinon, ton avis est biaisé.
 
Mais du coup pour la renaissance, qu'est-ce qui se transmet? par exemple la conscience n'est plus la même d'une vie à l'autre, de même la perception, les sensations?

Ce sont les agrégats qui se dissolvent pour se reformer Il me serait difficile d'expliciter plus en amont les notions de skandhas car je n'ai pas l'érudition nécessaire d'autant plus qu'il faudrait faire le parallèle avec la coproduction conditionnée :)
 
Salut Ian

En espérant d'être clair et concis :)

La réincarnation suppose l'existence d'une âme qui quitterait l'enveloppe corporelle pour une autre. Le bouddhisme réfute l'idée du âme (anatta / non soi) et dit qu'un être humain est composé d'agregats qui sont : la forme (rūpa), la sensation (vedanā), la perception (saṃjñā), la formation mentale (saṃskāra) et la conscience (vijñāna). Ces 5 agrégats de l'appropriation (du moi) sont les khandas.

Ces 5 agrégats sont comme les pièces d'une mécanique, il se désassemblent et se réassemblent, forme une personne mais cette personne n'a pas d'existence propre (âme).

Pour citer wikipédia qui lui même cite le Milindapañha :

On trouve dans le Milindapañha (livre II, 1) une métaphore comparant la personne à un char : aucun des deux n'a une existence autre que nominale, conventionnelle :
De même que la combinaison des pièces donne lieu au mot « char », ainsi l'existence des khandhas donne lieu à la convention d'« être vivant ». De même que la combinaison des pièces donne lieu au mot « char », ainsi l'existence des khandhas donne lieu à la convention d'« être vivant ».

Ici plusieurs cognitivistes contemporains seraient d'accord avec le bouddhisme.
 
Ici plusieurs cognitivistes contemporains seraient d'accord avec le bouddhisme.
Je ne pense pas que les athées dont tu fais partis croient au Karma.

« Qui accomplit de sombres actes récoltera de sombres résultats ; et qui accomplit des actes lumineux récoltera de brillants résultats. Les uns et les autres renaîtront dans des mondes qui correspondent à leurs actes »
 
Bref, si on veut réellement comprendre les religions orientales comme le bouddhisme, il faut s'extraire de la sphère des religions monothéistes, qui ont une vision du monde fondée sur le dualisme et l'idée d'un dieu extérieur à l'homme.
En gros tu dis que le Bouddhisme est une philosophie de vie qui n'est pas differente de l'atheisme,les boudhistes meditent ,quant les athées font du sport etc etc,c'est bien ce que je pensés pas de grosse difference les deux sont des negateurs et des mecreants finalement.
Donc pas besoin d'etre bouddhiste pour avoir du bon sens.

Par contre dans le monotheisme,on peut etre bon et avoir du bon sens,mais on ne doit pas nier le pere Createur.
Un exemple,je connais des gens athée qui sont super bons et genereux mais malheuresement ils renient leurs peres biologique ou sont mechant avec lui.Dans le monotheisme pur,vous pouvez etre de bonne personne,mais cela est inutile si vous reniez votre "pere Createur" .
 
Très intéressant @Yamantaka, je te remercie de toutes ces informations. C'est vrai qu'on s'interroge rarement sur le bouddhisme, préférant en rester à l'apparence des moines bouddhistes méditant dans leurs temples ! :D
C'est vraiment une autre manière de voir les choses, surtout par rapport aux monothéismes "mésopotamiens".
Tu as raison,dans le sens ou le bouddhisme ressemble a la philosophie athée.Les bouddhistes meditent et les athées philosophent,font du sport ou speculent .
 
En gros tu dis que le Bouddhisme est une philosophie de vie qui n'est pas differente de l'atheisme,les boudhistes meditent ,quant les athées font du sport etc etc,c'est bien ce que je pensés pas de grosse difference les deux sont des negateurs et des mecreants finalement.
Donc pas besoin d'etre bouddhiste pour avoir du bon sens.

Par contre dans le monotheisme,on peut etre bon et avoir du bon sens,mais on ne doit pas nier le pere Createur.
Un exemple,je connais des gens athée qui sont super bons et genereux mais malheuresement ils renient leurs peres biologique ou sont mechant avec lui.Dans le monotheisme pur,vous pouvez etre de bonne personne,mais cela est inutile si vous reniez votre "pere Createur" .

Désolée, mais t'es borné de chez borné.
 
Désolée, mais t'es borné de chez borné.
Peut etre,mais j'ai cherché et je n'ai pas trouvé de difference entre le bouddhisme et l'atheisme,ce sont 2philosophies qui nient le Createur.Désolé.

"Les œuvres de ceux qui ont mécru en leur seigneur sont semblables à de la cendre frappée violemment par du vent; lors d'un jour de tempête. Ils ne tireront aucun profit de ce qu'ils ont acquis. C'est cela l'égarement flagrant." (Sourate Ibrahim /Verset 18).
 
A la recherche d'un boudhiste....;)

Le bouddhisme est athéiste par nature car il réfute l'existence d'un Dieu ou d'une puissance divine créatrice. Les deux sont des vilains mécréants manipulés par le sheytan pour écarter du droit chemin les gentils ptis muslims :D
 
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