après plusieurs semaines de léthargie, abdelaziz bouteflika est parti en espagne mettre encore plus à mal le statut géopolitique et les intérêts de lalgérie pour satisfaire son ego personnel. Vestige encore vivant de la politique de guerre froide, bouteflika continue de ligoter la diplomatie algérienne à sa phobie de la monarchie marocaine.
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un petit sourire pour la photo? Non !
Dans la déclaration commune des travaux de madrid du 7 janvier, on ne retient dans le verbiage diplomatique quun seul marchandage. Le bradage du gaz algérien contre une simple promesse de soutenir «le droit à lautodétermination du peuple sahraoui».
Pour arracher cette déclaration de principe qui ne coûte rien à zapatero, bouteflika a posé sur la table des négociations le gazoduc sous-marin medgaz classé par lespagne comme projet prioritaire. Alors que les travaux sont pratiquement achevés, la mise en service du projet reste tributaire de deux dossiers lourds: Le prix du gaz et la part qui revient à sonatrach dans la commercialisation en espagne et en europe des 8 à 16 milliards de m3/an qui transiteront à terme par ce gazoduc. (1)
même le lourd contentieux de gassi touil, qui coûte à lalgérie un retard considérable, a été pardonné et balayé dun revers de main. On rappelle que ce mégaprojet gazier intégré gnl, initialement confié aux firmes espagnoles repsol et gaz natural, avait été saboté. Les espagnols voulaient retarder sa réalisation tant que le gazoduc medgaz ne serait pas opérationnel et les contrats de livraison sécurisés.
On ne sait toujours pas quelle est la part du gaz dans les recettes dexportation dhydrocarbures. Lindexation de son prix sur celui du pétrole cause à lalgérie des fluctuations perturbantes et des pertes énormes que personne na pu chiffrer, en raison de lopacité de gestion de sonatrach, le secret des contrats commerciaux et labsence totale de débat sur ce sujet sensible. Bouteflika et son ministre de lénergie chakib khellil ont même contrarié la proposition russo-iranienne de créer une opep du gaz pour définir et défendre une stratégie de prix. (2)
josé luis rodriguez zapatero, qui entame son semestre à la présidence de lue, est placé en première ligne pour négocier au mieux les intérêts gaziers de leurope. Il est donc prêt à signer des deux mains nimporte quelle déclaration que lui demandera bouteflika, même sur lautodétermination des aborigènes daustralie ou des pingouins de lantarctique.
Comme le cadeau gazier ne suffit pas, la déclaration de principe relève que «lespagne est devenue lun des investisseur de référence en algérie et souhaite stimuler davantage les investissements espagnols dans des secteurs moteurs de développement en algérie». Bouteflika souhaite que «les entreprises espagnoles participent et simpliquent dans le vaste programme national algérien déquipements publics 2010-2014», cest-à-dire jusquà la fin de son mandat. Le peu dhommes politiques et de parlementaires conscients en algérie se doivent de dénoncer le bradage du gaz et des intérêts algériens dans une opacité totale, et remettre en cause ce que cache cette déclaration de madrid.
En fait, bouteflika na quune seule obsession: Que lex-colonisateur espagnol et voisin maghrébin laccompagne dans le combat de sa vie contre son pays natal pour que le maroc continue à souffrir.
Il est tellement honteux de son origine marocaine quil a effacé son lieu de naissance, oujda, qui était auparavant mentionné dans sa biographie sur le site de la présidence algérienne (
www.elmouradia.dz).
Il a lié la politique énergétique de lalgérie au destin de quelques enturbannés dun polisario fantôme présidé depuis 33 ans par un marocain, et dont la plupart des membres fondateurs ont réintégré le royaume.
Saâd lounès
(1)
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-trahison-maghrebine-de-32082
(2)
http://saadlounes.unblog.fr/les-formules-dindexation-de-prix-ont-detourne-la-rente-gaziere/