Le Lehi (acronyme hébreu pour Lohamei Herut Israël, « Combattants pour la liberté d’Israël », לח"י - לוחמי חירות ישראל
fut un groupe armé radical créé en septembre 1940 et n’hésitant pas à se décrire comme terroriste1, qui se fixait notamment pour but l’éviction par la force du Mandat britannique sur la Palestine afin de permettre une immigration sans restriction des Juifs en Palestine et la formation d’un État juif sur toute la Palestine et l’actuelle Jordanie.
Dans son combat contre les Britanniques, le groupe tentera sans succès des contacts en 1941 avec les Italiens et avec les autorités nazies2,3. À cette date, le groupe se déclarait notamment « étroitement lié aux mouvements totalitaires européens, par sa conception du monde et ses structures4 ».
L’organisation commettra de nombreux attentats contre les Britanniques, de 1941 à 1948, puis contre les Arabes de Palestine, en 1947-1948.
Les autorités britanniques ont nommé ce groupe Stern gang (la bande ou le groupe Stern), en référence au nom de son premier dirigeant Avraham Stern. Le terme Stern group, en français groupe Stern, fut également employé dans les années 1940, et reste une dénomination fréquemment utilisée.
Après la mort de Stern en février 1942, l’organisation fut dirigée par un triumvirat dont faisait partie Yitzhak Shamir, futur Premier ministre israélien, jusqu’à sa dissolution en septembre 1948 par les autorités israéliennes. La nouvelle direction réorienta l’idéologie de l’organisation dans un sens se voulant « anti-impéraliste ».
Les Judenräte (ou Judenrats, conseil juif en allemand), étaient des corps administratifs formés dans les ghettos juifs, sous l'ordre des autorités nazies. Cette organisation concerna d'abord les ghettos de Pologne puis ceux des pays d'Europe Centrale et d'Europe de l'Est.
Généralement composés des leaders des communautés israélites, ils formaient le gouvernement des ghettos, et servaient d'intermédiaire entre les autorités nazis et la population. Ces conseils étaient forcés par l'occupant de fournir des juifs qui devaient leur servir d'esclave, et furent contraints d'aider à la déportation des populations vers les camps d'extermination.
Dans certains ghettos, le Judenrat coopérait avec les mouvements de résistance juive, mais les Judenrats ont été mis en cause comme un exemple de ce que fut la collaboration de Juifs, en particulier par Hannah Arendt dans Eichmann à Jérusalem, rapport sur la banalité du mal.