Salam 3laykoum,
Je suis marocaine et musulmane et franchement vous pouvez pas imaginez à quel point je suis déçu par les bladiniens du forum.
J'ai honte de mon pays quand je vois que les marocains sont devenus des francisés qui se fichent de leur religion et de leur culture...
Moi qui cherchais dans ce forum, une communauté qui partagent des valeurs, une culture riche qui va au delà du folklore: couscous, henna et compagnie...
Moi qui cherchais une communauté fiére de ses origines, de sa religion, de son pays, je ne trouve ici que des déracinés, des complexés, des francisés à l'extreme...
Des sondages dans lequels on lit que seulement une petite majorité est attaché à l'islam, que le contrat de mariage n'est pas important.....
Des threads dans lequels on lit qu'une femme libérée c'est une femme qui n'est plus vierge ... des hommes et femmes qui n'hésitent pas à nous raconter leurs aventures et qui en sont fier (affiche leur tableau de chasse), des hommes qui ne pensent que à une chose forniquer, faire la fête et des femmes sans pudeur dans leur paroles...
je ne parles même pas de ceux qui dés qu'il débarque du bled en profite pour faire tous ce qu'ils n'osent pas faire dans leurs pays (fete, beuveries, coucheries....).
Je peux comprendre que l'on s'intégre mais évitons de prendre tout les mauvais cotés et vices des occidentaux, prenons plutot les bonnes choses et rejetons les mauvaises...
J'ai beaucoup de peine quand je vois ce que devienne les marocains.
Je veux comprendre pourquoi les marocains deviennent ainsi!
Ne voient-ils pas qu'ils ont une belle religion qui prone la morale, le bel agir, la vertu mais eux préfere la débauche, l'acculturation...
Pourquoi???????????
Je sais que je vais me faire lyncher mais je m'en fiche, je dis ce que je pense...
J'ai honte de voir que les marocains ne s'assument pas et échangent leur religion à vil prix.
J'ai honte de voir que les marocaines sous pretexte de liberté et d'émancipation, s'adonne à des pratiques qui les asservent davantage (elles misent tout sur leurs corps, sont superficielles, vulgaires...), les marocains c'est pareil, plus de valeurs, plus de pudeur (fêtes, alcool, fornicateurs....).
Quel horreur!
Moi qui est vécu dans un pays dans lequel la piété est une qualité immense, dans lequel on est fier de son histoire, de ses intellectuels et savants...
Je ne reconnais plus le maroc dans lequel j'ai vécu et encore moins ses habitants..
Qu'est ce qui a pu vous faire tant changer?
Qu'est ce qui fait que la religion ne vous importe plus, qu'est ce qui fait que vous gober toute la culture occidental sans esprit critique, qu'est ce qui fait que vous avaient l'impression que la culture occidental est meilleure que la notre?
Je vous en prie prenez conscience de vos valeurs et de votre richesse.
Voilà j'avais besoin de vider mon coeur, Beregt 9albi..
Et c'est avec une immense tristesse et beaucoup de chagrin que je vous laisse.
Mon Maroc
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Je suis né dans une famille où on me disait pour m'inciter à être sage: si tu fais des bêtises, tu n'iras pas au Maroc cet été.
J'ai passé mon enfance en France où mon quotidien était aussi médiocre (dans les yeux d'un enfant; maintenant, je vois les choses autrement) que celui de mes camarades: réveils forcés de bonne-heure, école, devoirs et dodo. Peu de contacts sociaux, et quand ils existaient, ils étaient empreints de la brutalité propre aux Francais (j'ai vécu dans des pays où les rapports entre individus sont plus "doux").
Le Maroc était pour moi synonyme de vacances: la plage, l'exaltation de la route, du voyage ("on the road"), les autres enfants, mes cousins, les gâteries de mes oncles et tantes, etc. En plus de cela une amitié profonde avec un ami d'enfance.
Bref, le Maroc, ce n'était pas tant un lieu "géographique" qu'un "MOMENT DE L'ANNÉE"... Le seul moment où je me SENTAIS VIVRE. La France me permettais de vivre... et le Maroc de me sentir vivre...
Je le vivais aussi comme un lieu profondemment "carnavalesque", c'est-à-dire où les normes que je devais respecter en France étaient inversées, subverties.
Au début de mon adolescence, j'ai aussi vu dans la frontière hispano-marocaine une "parenthèse", un bouclier contre le mépris de la société qui m'hébergeait (à travers les sarcasmes de mes camarades de collèges lorsque je leur disais que j'avais longtemps dormi par terre et que ma grand-mère se reposait sur une peau de mouton, etc.).
Oui, le Maroc était pour moi un lieu de défoulement; mais parce que l'on m'a inculqué des valeurs morales et parce qu'il me restait un peu de fierté (ce qui n'est plus le cas de bien des enfants de l'exil, qui ont totalement intégré le mépris qui est projeté sur eux) je ne me serais jamais permis, emporté par ce sentiment d'exaltation propre au pays de mes parents, de faire le moindre geste qui risquerait de "violer" ce pays, cette société... de violer mon "rêve", l' "utopie" que mon imagination, poussée par les circonstances avait construite.
Pour moi, l'année atteignait son "climax", non pas entre décembre et janvier comme pour mes camarades de classe qui recevaient alors des cadeaux et de l'argent, mais au mois d'Août.
Le mois où la réalité semblait plus réelle, les hommes plus humains, le soleil plus brûlant.
Juin-Juillet étaient remplis d'exitation tandis que septembre n'était que mélancolie.
Ah Septembre! je détestais ce mois! le mois où les souvenirs s'effacent petit-à-petit... Je dirais même que c'était le mois des ruines... le mois des vestiges, au sens pré-islamique: Al Atlal...
C'était le mois où je me rattachais à n'importe quoi pour faire ressurgir le pays où je me sentais vivre... c'était le mois du développement des photos, des séances "essayages" (gandoura), du rangement des cadeaux, etc.
Un mois brutal: le froid du ciel et des coeurs. L'impossibilité de "crâner" devant les copains (j'avais passé des vacances à la maison! pas à escalader des parois ou à descendre des ravins dans les Alpes, etc.).
Ce n'est que plus tard que j'ai mieux saisi le rapport qui unit s7ab l kharij et les Marocains. Ce n'est que plus tard que j'ai compris le "stress" de mon père, soucieux de paraître, devant les miens. Ce n'est que plus tard que j'ai compris ce que l'on voulait récolter de tous les câlins et les gâteries dont on m'avait couverts...
Beaucoup plus tard.
Mais trop tard pour détruire en moi l'amour, l' "idolâtrie" que je voue à tout ce que j'ai aimé et qui m'a aimé.