Commémoration des massacres du 17 octobre 1961 : une des pages les plus sanglantes de la répression

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Drianke
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Oui mais là on parle pas d'émeutes ou de manifestations...

En 61 on est dans un contexte d'une guerre longue, avec la population traumatisée par l'intervention du contingent, des attentats à Paris, près de 50 policiers tués, une manif organisée par le FLN (l'ennemi quoi)...

Imagine un contexte proche (invraisemblable hein?): 2014 la France s'enlise au Mali, envoie le contingent, des attentats ont lieu à Paris, des dizaines de flics sont tués et AQMI qui organise une manifestation à Paris.
Ben moi je suis persuadé qu'on pourra compter des dizaines de morts au moins...
Ce qui est souligné en gras, aucune chance. À part une dizaine de fous intégristes et plus que laïcophobes, rameutés à grand peine des quatre coins de la france, ce n’est pas pensable.
 
En 1961 ça n'a pas choqué grand monde...
Si Sarko avait fait tirer sur les émeutiers de banlieue, ça n'aurait pas choqué grand monde non plus.
Je crois que tu vois la police et l'opinion plus gentilles qu'elles ne sont...
Oui, je crois aussi que ça aurait put déraper. Surtout que pendant les révoltes de 2005, il y a eu recrudescence des sentiments racistes.
 
Oui, je crois aussi que ça aurait put déraper. Surtout que pendant les révoltes de 2005, il y a eu recrudescence des sentiments racistes.

et pourtant le bilan n'est en rien comparable avec cette nuit du 17 octobre, alors que les violences ont touché toute la France et ont duré bien plus longtemps...
 
et pourtant le bilan n'est en rien comparable avec cette nuit du 17 octobre, alors que les violences ont touché toute la France et ont duré bien plus longtemps...
Je disais que ça aurait put, que ça n’aurait pas été inimaginable, c’est ce que voulait aussi dire MagicBus. Je ne tenais pas les deux événements pour équivalents.
 
On pourra jamais le savoir...:)

Wow wow wow ! :D Jamais les français ne supporteraient qu'on tire sur des manifestants, jeunes de banlieue ou pas ..
D'ailleurs en 2005 certes ils se sont fait traiter de sauvageons et de racailles, mais globalement, on a bien parlé d'émeutes sociales, à part de rares exceptions, personne n'a parlé de soulévements ethniques ou religieux (heureusement ) .
 
Enfin Biio...On était pas en guerre en 2005...Y avait pas des attentats, y avait pas 50 flics qui s'étaient fait descendre etc...

tu peux nous dire combien de morts locaux à la meme période ? c est le black out total ...
tu parles du mali mais t es HS Ce qui y ressemble , c est plutot Oradour sur Glane et encore c était pas des citoyens allemands
des "terroristes" attaquaient violemment les soldats allemands au meme moment, ces villageois l avaient cherché c est sur !!
négationnisme ou anachronisme ....
 
Dernière édition:
tu peux nous dire combien de morts locaux à la meme période ? c est le black out total ...
Black out sur les morts pendant les émeutes de 2005?:confused:
Tu as des sources qu'il y eu des morts ou tu conclues qu'il y a eu forcément des morts et qu'on en parle pas?
tu parles du mali mais t es HS Ce qui y ressemble , c est plutot Oradour sur Glane et encore c était pas des citoyens allemands
des "terroristes" attaquaient violemment les soldats allemands au meme moment, ces villageois l avaient cherché c est sur !!
Oradour n'a rien à voir avec le 17 octobre: c'est 600 villageois, hommes, femmes, enfants, massacrés par une armée d'occupation...Par contre les Français en Algérie ont dû faire pas mal d'Oradour...
 
17 Octobre 1961: une histoire toujours actuelle.

15 octobre 2014 | Par albert herszkowicz

Cinquante trois ans après le massacre du 17 octobre 1961, cet été, à Wissous, petite ville tranquille de la grande couronne parisienne, Richard Trinquier maire de la commune, apologue assumé de l'OAS , enclenchait une campagne de peur contre ses administrés musulmans: après avoir vainement tenté d'interdire les femmes voilées de piscine, lui et son équipe allaient publier par voie d'affiche les identités des femmes qui avaient osé contester sa mesure discriminatoire en justice, et appeler sur Facebook à la violence contre l'ensemble des musulmans.

Ceci entraina effectivement le harcèlement de nombreuses habitantes. A ce jour, Richard Trinquier n'a pas été exclu de l'UMP.

Cet épisode, comme tant d'autres, illustre l'héritage toujours vivant et toujours nuisible de la guerre d'Algérie et des pro-Algérie française: il n'est pas anodin qu'une partie des maires FN nouvellement élus, tels Fabien Engelmann de Hayange, revendiquent leurs ascendants colons. Il n'est pas anodin non plus que le nombre de stèles rendant hommage à l'OAS soit en hausse depuis le début des années 2000. Il est à noter que Richard Trinquier prolonge explicitement les "valeurs" de son père, le tristement célèbre colonel Roger Trinquier qui s'est illustré en tortionnaire puis en militant OAS lors de la guerre d'Algérie. Trinquier père était un ami personnel de Jean-Marie Le Pen et comptait se présenter aux législatives de 1986 sous l'étiquette FN; il est décédé juste avant.

Dans un pays où l'accusation de "communautarisme agressif" est si couramment répandue envers les Français d'origine algérienne, cette accusation peut-être facilement retournée contre toutes celles et ceux qui montent sur les grands chevaux de l'Histoire dès que des gamins soutiennent l'équipe de foot algérienne, seule équipe pour qui l'on supprime des écrans géants dans les communes dans les soirs de match, pour les remplacer "préventivement" par des escadrons de CRS.

Cette année, deux Algériens au moins sont morts alors qu'ils étaient dans les mains de la police française: Abdelhak Goradia , sans-papiers décédé d'une asphyxie pendant une tentative d'expulsion, et Hocine Bouras tué d'un coup de feu par la gendarmerie lors d'un transfert entre la prison et le tribunal de Colmar, dans l'indifférence médiatique et politique, qui accompagne la perpétuation de l'arbitraire policier , d'une zone grise, hors du droit, qui perdure dans ses rapports avec certaines parties de la population.

Cinquante trois ans après un massacre survenu lors d'une manifestation pacifique, le racisme anti-algérien et sa virulence témoignent toujours d'un passé qui ne passe décidément pas, et continue d'inspirer les politiques et les discours tenus contre l'ensemble des immigrés et des issus de l'immigration. En témoigne, parmi d'autres exemples, l'omniprésence médiatique d'un Eric Zemmour, qui lorsqu'il n'est pas occupé à réhabiliter l'antisémitisme d'Etat de Vichy, déverse sa haine contre les jeunes d'origine d'algérienne à longueur de tribune.

Ce 17 octobre, Memorial 98 se joint donc à l'appel du Collectif 17 octobre 1961 : rassemblons-nous à Paris sur le Pont Saint Michel, ainsi que dans les autres commémorations, en mémoire des camarades assassinés par la police française ce jour là, en mémoire aussi de l'espoir qui les animait, eux et tant d'autres, celui d'un monde d'égalité.

Le rassemblement sera suivi à Paris d'un colloque en hommage à Jean Luc Einaudi , historien et témoin lors du procès contre Maurice Papon ( coordonnées en bas de l'appel ci-dessous )


Rassemblement le 17 Octobre 2014 à 17h30 au Pont Saint Michel à PARIS


http://blogs.mediapart.fr/blog/albe...7-octobre-1961-une-histoire-toujours-actuelle
 
Le 17 octobre 1961 dans tous ses états

À l’occasion de la commémoration du massacre des Algériens du 17 octobre 1961, une rencontre aura lieu au Sénat vendredi prochain. Un hommage spécial sera rendu à Mouloud Aounit, ancien président du MRAP.

« Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes », déclarait le président François Hollande, en octobre 2012, alors que le Sénat engageait ses débats sur une proposition de résolution touchant à la reconnaissance officielle des faits incriminés portée par le groupe communiste. Adoptée le 23 octobre 2012, cette résolution « tendant à la reconnaissance de la répression » de la manifestation du 17 octobre 1961 était accompagnée de l’expression du souhait de « la réalisation d’un lieu du souvenir » à la mémoire de ses victimes.

Organisé par Beur FM en partenariat avec l’Humanité au Palais du Luxembourg, un colloque en mémoire de ces événements et en hommage à Mouloud Aounit, Henri Alleg, Jean-Luc Einaudi, Jean-Louis Hurst et Elie Kagan aura lieu le 17 octobre de 9 heures à 17 heures, dans la salle Monnerville de la Haute Assemblée. Il s’articulera autour de plusieurs moments forts ponctués d’interventions, de dédicaces et de débats. Un rendez-vous qui « arrive à point nommé au moment où, entre autres, les Français se disent de plus en plus racistes, sentiment qui est largement partagé dans l’électorat de gauche, où la poussée du FN est sans commune mesure et où les problématiques liées à l’islam et aux musulmans sont constamment instrumentalisées », explique Nacer Kettane, président de Beur FM.

La première table ronde portera sur l’histoire de l’immigration avec Benjamin Stora, Edwy Plenel, Samia Messaoudi et Hassen Zerhaoui.

La deuxième examinera le racisme « sous tous ses aspects, et dans toutes ses dimensions » avec Gilles Manceron, Farid Aïchoune, Mehdi Lallaoui et Chafia Mentalecheta.

La troisième se déroulera de 15 heures à 16 h 30 et sera l’occasion d’aborder la question de la sortie de l’imaginaire du colonialisme « pour créer un nouveau monde ». Elle aura pour intervenant Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité et député européen, Pascal Blanchard et François Durpaire.

http://www.humanite.fr/le-17-octobre-1961-dans-tous-ses-etats-554720#sthash.gqERLJkc.dpuf
 
La commémoration du 17 octobre 1961 fait encore polémique

Le 17 octobre 1961 à Paris, dans un contexte excessivement tendu, une manifestation pacifique boycotte le couvre-feu alors imposé aux Algériens. Les rassemblements se soldent par une terrible répression policière, et la mort de nombreux Français d'Algérie,...

article complet payant sur le Parisien
 

Trois ans après l’arrivée du Général de Gaulle au pouvoir (13 mai 1958), l’indépendance de l’Algérie apparaît inéluctable. Pourtant, la France est plus perturbée que jamais par cette décolonisation qui n’en finit pas. La guerre s’est même transportée en métropole. Il n’y a pas de jour sans que des militants algériens soient assassinés par des militants de factions rivales.

La tension culmine entre policiers français et indépendantistes algériens lors de la manifestation meutrière du mardi 17 octobre 1961 dont l’objet était de protester contre le couvre-feu décrété le 5 octobre par le préfet de police, Maurice Papon. Pour mémoire, ce couvre-feu exigeait des travailleurs algériens de ne plus circuler de nuit dans la capitale. Le préfet Papon autorisait également l’interpellation de tout musulman de jour comme de nuit.

C’est donc pour protester contre ces mesures discriminatoires que la Fédération de France du FLN appelle les Algériens de la région parisienne à manifester pacifiquement, avec femmes et enfants, le 17 octobre, à 20h30 sur les Champs-Elysées, à deux pas du siège de la présidence et de l’Assemblée Nationale. Le Général de Gaulle donne carte blanche à Maurice Papon pour interdire et disperser cette manifestation.

Malgré l’interdiction, les algériens des banlieues ouvrières convergent vers le centre de la capitale. Les force de l’ordre affrontent les manifestants et les embarquent vers les commissariats pour les rouer de coups. Des manifestants sont même jetés dans la Seine. Les historiens qui se sont penchés bien plus tard sur cet événement ont évalué le nombre de victimes à plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines. Chouf-chouf rend hommage à tous les martyrs de l’Algérie .

Pensez-vous que les massacres d’hier font le/ les racismes d’aujourd’hui ?

choufchouf
 

Trois ans après l’arrivée du Général de Gaulle au pouvoir (13 mai 1958), l’indépendance de l’Algérie apparaît inéluctable. Pourtant, la France est plus perturbée que jamais par cette décolonisation qui n’en finit pas. La guerre s’est même transportée en métropole. Il n’y a pas de jour sans que des militants algériens soient assassinés par des militants de factions rivales.

La tension culmine entre policiers français et indépendantistes algériens lors de la manifestation meutrière du mardi 17 octobre 1961 dont l’objet était de protester contre le couvre-feu décrété le 5 octobre par le préfet de police, Maurice Papon. Pour mémoire, ce couvre-feu exigeait des travailleurs algériens de ne plus circuler de nuit dans la capitale. Le préfet Papon autorisait également l’interpellation de tout musulman de jour comme de nuit.

C’est donc pour protester contre ces mesures discriminatoires que la Fédération de France du FLN appelle les Algériens de la région parisienne à manifester pacifiquement, avec femmes et enfants, le 17 octobre, à 20h30 sur les Champs-Elysées, à deux pas du siège de la présidence et de l’Assemblée Nationale. Le Général de Gaulle donne carte blanche à Maurice Papon pour interdire et disperser cette manifestation.

Malgré l’interdiction, les algériens des banlieues ouvrières convergent vers le centre de la capitale. Les force de l’ordre affrontent les manifestants et les embarquent vers les commissariats pour les rouer de coups. Des manifestants sont même jetés dans la Seine. Les historiens qui se sont penchés bien plus tard sur cet événement ont évalué le nombre de victimes à plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines. Chouf-chouf rend hommage à tous les martyrs de l’Algérie .

Pensez-vous que les massacres d’hier font le/ les racismes d’aujourd’hui ?

choufchouf

A la mémoire du sang versé pour l'indépendance de l'Algérie

 
On a voulu que le parlement français décide que les "événements" d'Algérie soient qualifiés de guerre.
Depuis quand les ennemis sont-ils autorisés à défiler dans la capitale du pays auquel ils s'opposent ?
Ils ont pris un risque qu'ils n'auraient pas dû prendre.

 
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