Debat Marseilais: justice contre police

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Ils connaissent l'identité de chaque émeutier et ils ne les ont pas arrêté?... Mais bien sûr...

Oui, bien sûr, les RG donnent des chiffres au hasard...
Quant aux stats de la Police, ils ont sans doute fait exprès de n'arrêter que des mineurs...

De tout façon, je laisse tomber avec toi.
Je ne peux rien faire contre la mauvaise foi

A la prochaine
 
Oui, bien sûr, les RG donnent des chiffres au hasard...
Quant aux stats de la Police, ils ont sans doute fait exprès de n'arrêter que des mineurs...

De tout façon, je laisse tomber avec toi.
Je ne peux rien faire contre la mauvaise foi

A la prochaine

Les rg connaissent l'âge de tout le monde c'est vrai... De plus il est très facile de deviner l'âge des gens sans faire d'erreur...
Les policiers n'ont arrêté que des mineurs parce que les mineurs se font facilement prendre et que s'attaquer à plus faible est moins risqué...

Tu ne peux évidemment rien faire contre ma foi, c'est un fait... Occupes toi de la tienne...
 
Les rg connaissent l'âge de tout le monde c'est vrai... De plus il est très facile de deviner l'âge des gens sans faire d'erreur...
Les policiers n'ont arrêté que des mineurs parce que les mineurs se font facilement prendre et que s'attaquer à plus faible est moins risqué...

Tu ne peux évidemment rien faire contre ma foi, c'est un fait... Occupes toi de la tienne...

Même s'il n'y a que 30% de mineurs au lieu de 50%, (ça m'étonnerait, vu les images et les vidéos sur le web)... qu'est-ce que ça change ?

Où sont leurs parents ?
 
Ou sont leurs parents?..
Dans les émeutes sûrement... Ou alors à l'usine à trimer de nuit comme des chiens, ou en déplacement, ou des mères isolées qui élèvent seules leurs enfants, ou des enfants placés, ou quelque chose d'autre parmi tout un tas de possibilités...

J'ai envie de verser ma larme...
 
J'ai envie de verser ma larme...
Sad Doctor Who GIF
Reprends toi @Aigleloyal .
 
Mediapart révèle que l’un des quatre policiers mis en examen pour l’agression brutale d’Hedi, jeune marseillais défiguré par un tir de LBD, serait également impliqué dans l’affaire « Maria », survenue 5 ans plus tôt. Cette dernière, qui concerne l’agression violente d’une jeune femme par les policiers pendant la crise des gilets jaunes, vient d’être renvoyée devant le juge d’instruction fin juin.

Si cela se révéle vrai , ceux qui ont couvert ces criminels porteront une lourde responsabilité !


La police ne se grandit pas à soutenir les délinquants dans ses rangs
Capture du 2023-08-05 14-14-02.png
Des policiers d’alliance police simulant des éborgnés pour provoquer des GJ qu'ils croisent lors d'une manifestation !
Ni oubli ni pardon !
 

Toi et tes clients vous n' avez pas de chance cette fois , Hedi n'était pas la meilleur cible pour se défouler ! Et contrairement à l'affaire "Maria"" il y a plus de video ...

Deux agressions d’une brutalité inouïe​

Les deux affaires se ressemblent par l’incroyable violence des policiers et le déroulement similaire des deux agressions.

L’une des figures centrales d’une précédente information judiciaire ouverte pour des faits de violences assez similaires, commis en décembre 2018 à Marseille. Une jeune fille de 19 ans, Angelina (plus connue sous le pseudonyme de Maria), avait été gravement blessée en marge des manifestations des « gilets jaunes », puis passée à tabac par plusieurs policiers, à ce jour non identifiés par la justice.


Dans l’affaire Hedi, David B. a pu être identifié, comme ses collègues de la BAC, grâce à l’exploitation d’enregistrements de caméras de vidéosurveillance de la ville, de celles d’un commerce et d’un lieu de culte, et de vidéos d’un témoin .

Depuis le 20 juillet, il fait ainsi partie des quatre agents mis en examen pour « violences volontaires aggravées » (notamment parce qu’elles ont été commises en réunion, par des personnes dépositaires de l’autorité publique et avec armes). L’un d’eux, suspecté d’avoir tiré au LBD, a été incarcéré

Laissé libre sous contrôle judiciaire, David B., lui, se voit reprocher d’avoir traîné Hedi au sol sur plusieurs mètres avec ses collègues, puis de l’avoir frappé, sans lui porter secours alors que le jeune homme, gravement blessé à la tête par le tir de LBD, perdait du sang.

D’après BFMTV, plusieurs des mis en cause ont d’abord nié leur participation aux violences. Reconnu notamment grâce à son T-shirt, le policier porteur du LBD a même réfuté qu’il s’agissait de lui sur les vidéos. Seuls deux policiers auraient fini « par reconnaître des violences ».
 
« En apprenant qu’un policier [de l’affaire Hedi] avait déjà été entendu dans le cadre de son affaire, Angelina a été très choquée », explique à Mediapart l’avocat d’Angelina. « Le mode opératoire résultant des faits pour lesquels il est aujourd’hui mis en examen est identique à celui de l’affaire d’Angelina. Nous n’en tirons aucune conclusion hâtive, mais cela ne manque évidemment pas de nous interroger ».

Des comptes rendus d’opération du 8 décembre 2018 montrent que David B. était présent dans le périmètre où Maria s’est fait agresser, à la même heure.

Les enquêteurs vont partir de certains détails révélés par l’analyse des vidéos pour rechercher les auteurs. Un policier a une attelle à la main gauche, d’autres portent un modèle particulier de casques de skateurs. Les investigations se recentrent ainsi sur quatre fonctionnaires, appartenant à deux unités de police, le service interdépartemental de sécurisation des transports en commun (SISTC) et la compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI).

À l’époque, le commandant à la tête de la CSI de Marseille reconnaît, sur procès-verbal, que David B., en poste dans un des six groupes dits « civils » depuis 2016 et ancien de la BAC de Paris, était l’un des seuls, avec un de ses collègues, Emmanuel B., à être porteur de casques non réglementaires, type skate. Il ne l’implique pas pour autant. Un autre fonctionnaire, qui a depuis quitté la région, confirme les déclarations du commandant.

Par ailleurs, des comptes rendus d’opération du 8 décembre 2018 montrent que David B. était présent dans le périmètre où Maria s’est fait agresser, à la même heure. Sur la base de ces éléments, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) recherche David B. pour l’auditionner. Mais ce dernier s’est envolé pour le Togo, pour une opportune mission militaire d’un an, au bénéfice d’une entreprise privée…
 
"des comptes rendus d’opération du 8 décembre 2018 montrent que David B. était présent dans le périmètre où Maria s’est fait agresser, à la même heure. Sur la base de ces éléments, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) recherche David B. pour l’auditionner. Mais ce dernier s’est envolé pour le Togo, pour une opportune mission militaire d’un an, au bénéfice d’une entreprise privée…"




 
Enfin, je ne suis pas certains que la majorité des émeutiers soient des SDF ou des orphelins, loin s'en faut.

Non bien sure, mais je ne suis pas certain que tous les policiers aient eu de bons parents qui leur a assuré une bonne éducation ...Seulement dans la police eux peuvent en toute impunité faire des exactions avec la bénédiction de l'état qu'ils protègent...C'est le deal !

« Il suffit d’une pomme pourrie pour gâter tout le tas. »

Ta réaction à propos du lien entre les policiers qui ont défoncés Maria il y a 5 ans et Hedi aujourd'hui ?
Ta réaction à propos du policier qui a fait un faux en écriture pour couvrir une de ses bavures et aujourd'hui l'affaire d'Hedi?

 
D’après BFMTV, plusieurs des mis en cause ont d’abord nié leur participation aux violences. Reconnu notamment grâce à son T-shirt, le policier porteur du LBD a même réfuté qu’il s’agissait de lui sur les vidéos. Seuls deux policiers auraient fini « par reconnaître des violences ».

Tir estimé à 3 m de distance ( il a été conçu pour être utilisé sur une plage allant de 10 à 50 mètres. À moins de 10 mètres, un tir peut bien évidemment occasionner d’importantes lésions. )
Si j'ai bien compris , le policier avant d'avouer finalement a attendu de savoir si c'était le tir qui était responsable des lésions crâniennes ou les coups de pieds au sol !

"Frapper un manifestant tombé à terre, c'est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière."


 
Non bien sure, mais je ne suis pas certain que tous les policiers aient eu de bons parents qui leur a assuré une bonne éducation ...Seulement dans la police eux peuvent en toute impunité faire des exactions avec la bénédiction de l'état qu'ils protègent...C'est le deal !

« Il suffit d’une pomme pourrie pour gâter tout le tas. »

Ta réaction à propos du lien entre les policiers qui ont défoncés Maria il y a 5 ans et Hedi aujourd'hui ?
Ta réaction à propos du policier qui a fait un faux en écriture pour couvrir une de ses bavures et aujourd'hui l'affaire d'Hedi?


Je n'ai jamais nié qu'il y avait des problèmes dans la police : mauvais comportement, racisme, impunité, etc...

Il n'en demeure pas moins que la police en France est confrontée à des comportements que l'on ne retrouve pas ailleurs en Europe.

Je reviens de quelques jours en Italie : là-bas, la délinquance est bien plus faible qu'en France, les carabinieri se font respecter, et il n'y a pas de caillassages, de délits de fuite, d'insultes et d'outrages, etc...
Bref, un policier peut y exercer son métier bien plus sereinement qu'en France...

Dans tous les cas, ce n'est pas Macron qui résoudra le problème : il sauit très bien ce qu'il leur doit... sans la police, il aurait déjà sans doute sauté...
 
Pardon, tu as raison de me reprendre...

"que l'on ne retouve pas à ce point ailleurs en Europe" aurait été plus approprié

Exemple : les caillassages de flics (ou de pompiers :( ) sont quasiment inexistants dans les autres pays d'Europe
Admettons que ce que tu affirmes est vrai. Tu n'as pas une petite idée du pourquoi ?
 
Admettons que ce que tu affirmes est vrai. Tu n'as pas une petite idée du pourquoi ?

Pourquoi on caillasse les flics en France ?
Ok, admettons que les flics français soient moins bien formés, plus c*ns et/ou plus racistes qu'ailleurs.

Je connais les carabinieri italiens, ils ont tendance à être plus sévères avec les étrangers, notamment les Français.
Mais admettons que les flics français soient encore pires, et que cela justifie qu'on les caillasse et qu'on les insulte.

Mais alors, si c'est ça l'explication, pourquoi s'en prendre aussi aux pompiers ?
Pourquoi les ambulances ?

Ils sont trop débiles pour faire la différence ?

Pourquoi tout casser et piller ?

Je reconnais que tout ça me dépasse. 🤔

Édit : @Difkoum, question subsidiaire : pourquoi n'y a-t-il eu aucun débordement à déplorer en Corse lors des émeutes faisant suite au décès de Nahel ?
 
Dernière édition:
Édit : @Difkoum, question subsidiaire : pourquoi n'y a-t-il eu aucun débordement à déplorer en Corse lors des émeutes faisant suite au décès de Nahel ?
Je suis sûr que tu as une explication. Je suis tout ouïe.
Ceci dit, depuis quand les corses suivent les mouvements populaires de la métropole ?
Le FLNC vient de revendiquer la série d'attentats qui ont visé les propriétés des non insulaires.
 
Je suis sûr que tu as une explication. Je suis tout ouïe.

Tout simplement parce que les délinquants savent qu'à la première incartade, on leur tombera dessus, et pas à moitié...
Non pas la police, mais la population locale et les nationalistes..

Il y a une forte identité en Corse, et je connais plusieurs immigrés en Corse qui se revendiquent eux-mêmes Corses... Ils apprécient cette fermeté à l'encontre des fauteurs de troubles. Ils disent eux-mêmes qu'au moins, on fait la différence entre les moutons noirs et les autres qui se comportent bien.

En métropole, avec le laxisme ambiant et généralisé, tout est permis.

NB : je ne dis pas qu'il faut le retour des milices... mais au moins, avec la peur des sanctions, il y a bcp moins de débordements que sur le Continent.

Ceci dit, depuis quand les corses suivent les mouvements populaires de la métropole ?

Détrompe-toi.

Mai 68 a donné lieu à des grèves et des mouvements sociaux sans précédent en Corse.

Plus récemment, les manifs contre la réforme des retraites y ont été bien suivies.

Le FLNC vient de revendiquer la série d'attentats qui ont visé les propriétés des non insulaires.

Oui, c'est le revers de la médaille.

Les Nationalistes Corses sont critiquables à bien des égards.
Cela étant, ils veulent protéger leur île de la pression immobilière, et du fait qu'on dénature les paysages pour quelques millionnaires avides.

Trop de villas de luxe (résidences secondaires) qui ne sont occupées que quelques jours par an, notamment dans le Sud de l'Île

Je ne cautionne pas, évidemment, le plasticage des maisons (même s'ils le font quand elles sont inoccupées).

Mais quand je vois les ravages faits pendant 60 ans dans la région où j'habite par des élus corrompus, des promoteurs avides, et des riches sans toi ni loi, j'en viens à regretter qu'il n'y ait eu personne pour protéger ma région, sa beauté et son identité.
 
Limoges : Un homme à scooter et son passager meurent dans un accident en fuyant la police




Extrait :

Un adolescent à scooter ainsi que son passager sont décédés à Limoges percutés par le conducteur d'un véhicule tiers, alors qu'ils fuyaient la police.
Le conducteur du deux-roues a refusé de se soumettre au contrôle des forces de l'ordre et a accéléré. Plus loin, il aurait franchi un feu rouge avant d'être percuté par le conducteur d'un véhicule qui passait au vert.
Le chauffard conduisait sans permis et sans assurance.

Des violences urbaines ont eu lieu dans la commune au cours de la nuit.



Commentaire personnel :

" Des violences urbaines ont eu lieu dans la commune au cours de la nuit. "

Il s' agit pour la racaille de faire payer cher tout contrôle du fait de la police.

Tout policier qui fait son travail prend le risque de déclencher des émeutes locales ou nationales.

Le but de la racaille : décourager la police pour pouvoir être maître du terrain.
 
C’est lors du procès du policier Julien B., au tribunal de Toulouse, que l’affaire est révélée publiquement en mai dernier. Il est jugé au tribunal correctionnel pour avoir harcelé son ex-conjointe, notamment en usant de 59 réquisitions illégales pour la géolocaliser ! On lui reproche également des faits de violation de domicile et d’usurpation d’identité. Il a profité de ses fonctions pour réclamer «17 fadettes géolocalisées» – des relevés détaillé des communications émise depuis le téléphone de son ex-conjointe – sur sa précédente compagne, pour surveiller sa vie et avec qui elle était en relation. Faits qu’il avait déjà commis à l’encontre d’une autre femme. Ce policier est pourtant «expert en cybercriminalité»... de quoi se rassurer sur les compétences de la police ! Pour cette affaire, le policier a été condamné juin à la peine de 2 ans de sursis.

2 ans de sursis. Ok j'avoue je me suis trompé , la justice est vraiment laxiste en France!
 
Pourquoi la justice française serait-elle plus sévère avec les policiers qu'avec les délinquants ?

Déjà il y a a un qui est assermenté pas l'autre ...Du coup le parjure pose probléme !
Saône-et-Loire. Un SDF condamné à du sursis pour s'être servi dans les poubelles d'un magasin Atac

Un jeune SDF a été condamné ce jeudi à trois mois de prison avec sursis pour avoir récupéré des denrées alimentaires dans les poubelles du magasin Atac de Buxy, le 28 décembre et le 1er janvier dernier.



Il vole du riz et des pâtes parce qu'il “avait faim” : 2 mois de prison ferme

Le jeune homme, qui vivait dans la rue et dormait sous une tente, a indiqué au tribunal que ce jour de février 2016 il "avait faim" et a indiqué aux magistrats qu'il avait commis ce vol "par nécessité", ne volant rien d'autre. La victime n'avait pas porté plainte, le carreau cassé étant remboursé par les assurances et le voleur n'ayant pas fait d'autres dégâts dans la maison.
https://france3-regions.francetvinf...avait-faim-2-mois-de-prison-ferme-996619.html

Calais Un mois ferme pour avoir imité le cri de la poule devant des policiers
Le 20 juin, deux policiers de Calais en patrouille en centre-ville ont leur attention attirée par des gloussements provenant d’un groupe de quatre ou cinq individus. L’un d’entre eux a été interpellé et écope d’un mois de prison ferme.
https://www.lavoixdunord.fr/479261/...-devant-des-policiers-un-mois-de-prison-ferme


Six mois ferme pour avoir volé un sandwich et du jus d'orange
Par Le Figaro Mis à jour le 15/06/2019

«Je n’ai aucune excuse : j’ai volé. Mais c’était pour manger. J’avais faim et je n’avais pas d’argent», a dit l'intéressé face au juge.

Tout ça pour un sandwich et du jus d'orange. Un jeune homme de 20 ans a été condamné vendredi 14 juin par le tribunal correctionnel de Versailles à six mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour vols à l’étalage, rapporte Le Parisien .

Mercredi matin, l'homme est entré dans le magasin Franprix de Conflans-Sainte-Honorine pour y voler un sandwich au Thon et deux bouteilles de jus d’orange. Montant du butin : moins de 5 euros. Surpris par le vigile, le chapardeur serait devenu agressif avec le directeur du magasin et aurait bousculé l'agent de sécurité, avant que la police ne vienne l'arrêter.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/s...-vole-un-sandwich-et-du-jus-d-orange-20190615

Police et politiques , on se serre les coudes !

Val-d’Oise : prison avec sursis pour l’élu qui piochait dans la caisse des handicapés
Yannick Bethermat a été condamné ce mercredi soir par le tribunal. Il a détourné 150 000 € de l’association d’enfants handicapés entre 2011 et 2014. L’ancien adjoint au maire de Pontoise était absent à l’audience.
http://www.leparisien.fr/val-d-oise...-caisse-des-handicapes-07-03-2018-7596090.php

Mais peut-être qu'il existe une justice à deux vitesses? Si la justice fait des exemples cela signifie que tous les justiciables ne sont pas égaux devant la loi !
https://www.bastamag.net/Repression-Nanterre-mouvement-etudiant-Parcoursup-sanction-police
 
Article à lire : Édifiant

RAID Marseille.jpg


Au début du mois de juillet, pour anéantir la révolte suite à la mort de Nahel, Gérald Darmanin a déployé des forces anti-terroristes contre la population civile. En Lorraine, le RAID a plongé dans le coma Aimène, un jeune agent de sécurité qui circulait en voiture. À Marseille, la même unité militarisée a tué Mohamed, père de famille, qui circulait à scooter.

«Au départ, c’est le monsieur du fourgon qui était sur le toit qui tirait et ses collègues se sont mis à faire pareil» explique une témoin de la scène. Mohamed n’a pas été visé par un ou deux tirs, mais 6. «En quelques secondes, six détonations – des tirs de LBD ou de «bean bags» – retentissent» écrit Médiapart. Trois tirs touchent Mohamed, un impact à la jambe, un qui fait exploser le phare de son scooter, un autre au thorax. Fatal celui-ci. 6 tirs de policiers lourdement armés, protégés, depuis leurs blindés vers un seul homme. Une partie de ball trap.

Le Raid se déplaçait en convoi de sept véhicules «pour impressionner, mais aussi pour interpeller si nécessaire, ou disperser un attroupement». Ces policiers sont formés à l’usage de toutes les armes, et sont très entraînés. «Chacun d’entre eux peut choisir ses armes et les embarquer en mission sans formalités particulières» écrit Médiapart, «au point que leur hiérarchie est incapable de déterminer, a posteriori, qui a pris quoi». Open bar. Le policier qui a tué Mohamed possédait «un LBD multicoups, approvisionné par six munitions» De quelle arme s’agit-il ? Est-elle dotée dans les unités classiques. S’agit-il d’une arme encore plus puissante et dangereuse que le LBD utilisé actuellement par la police ?

Dans la nuit du 1er au 2 juillet, les agents de cette colonne du RAID ont tiré pas moins de 107 «bean bags», des cartouches tirées au fusil à pompe contenant des billes de plomb, 30 balles de LBD, 10 grenades lacrymogènes et 4 grenades de désencerclement. Ils n’ont rempli aucune «fiche TSUA», le traitement et suivi de l’usage des armes, obligatoire après chaque tir pour les policiers classiques. Aucune traçabilité des tirs n’est donc possible.

Depuis leurs blindés, ces agents militarisés n’ont jamais été en danger ni même menacés. Ils ont tiré sur les êtres humains qui croisaient leur convoi.

Les autorités ont interdit la diffusion des images. La personne qui a filmé les 6 tirs a dû faire une promesse lors de son audition : «Conformément à vos instructions, je m’engage à ne pas diffuser ce film à qui que ce soit ou à le montrer. Je prends acte qu’en cas de diffusion je pourrais être poursuivie par la justice. J’ai compris ce que vous me dites, je m’engage à respecter la loi.» Cette témoin a subi une pression illégale, rien dans la loi ne l’empêchait de diffuser les images.
Et la révélation d’une telle vidéo aurait été dévastatrice pour le pouvoir en place.

Du côté du RAID, pas de caméras-piétons, et leurs échanges radio ne font l’objet d’aucun enregistrement. Mais une caméra située sur le véhicule de tête a filmé en continu le convoi. Elle ne sera transmise à l’IGPN «que le 28 juillet, deux jours après une nouvelle réquisition formelle et presque un mois après les faits». Entre temps, les agents du RAID ont pu se concertés pour préparer leur défense.

Auditionné, Alexandre P., le policier responsable du tir mortel osera finalement : «J’ai considéré son geste d’accélérer en direction du convoi comme un geste d’agression». Il a fait feu sur Mohamed, à scooter, à dix mètres de lui. Il considère que tout être humain s’approchant de sa colonne est une menace. «Je n’ai pas visé la tête, je voulais arrêter ce ****** de scooter». Ou encore : «J’ai jamais été aussi stressé alors que j’ai vécu l’Hyper Cacher. C’est le ciel qui me tombe sur la tête.»

 
Ce policier doit aller en prison . Justice partiale.

Un policier, soupçonné d'avoir commis des violences sur un homme de 36 ans, Otman, lors des émeutes urbaines à Marseille début juillet, a été déféré à l'issue de sa garde à vue, mercredi 30 août. Il a été mis en examen des chefs de "violences aggravées", "menace ou acte d'intimidation pour déterminer une victime à ne pas déposer plainte" et "abus d'autorité par personne dépositaire de l'ordre public pour faire échec à l'exécution de la loi", a appris franceinfo jeudi auprès du parquet de Marseille. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
"J'ai senti des coups, puis trou noir", a témoigné mercredi sur franceinfo Otman, qui se souvient qu'il filmait les émeutes dans le quartier de la Plaine et reconnaît être entré dans un bureau de tabac pillé pour prendre quelques paquets de cigarettes, dans la nuit du 1er au 2 juillet.

"De très nombreux éléments dans le dossier indiquent qu'il a été frappé par plusieurs personnes", entraînant une perte de connaissance et sept fractures au visage, assurait auprès de l'AFP son avocat, Nicolas Chambardon.

Une trentaine d'enquêtes ouvertes par l'IGPN sur tout le territoire​

"Pascal est un fonctionnaire de police expérimenté, avec des états de service exceptionnels et une carrière empreinte de mérite", réagit auprès de franceinfo l'avocate du policier, Julie Mulateri. La pénaliste représente aussi un des policiers de la BAC mis en examen dans l'affaire Hedi, amputé d'une partie du crâne après un tir de flash-ball cette même nuit. "Ces policiers ont tenu la ville à bout de bras pendant des nuits entières de chaos", estime-t-elle.
Il s'agit de la quatrième enquête sur des accusations de violences policières dans le cadre des émeutes survenues dans la ville après la mort de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine), tué par un tir policier. La deuxième ville de France recense le seul mort lors des événements survenus au début de l'été et sans doute le plus grand nombre de blessés, sur la trentaine d'enquêtes ouvertes par l'IGPN sur tout le territoire.
 
Pourquoi il est relâché ? C'est pas normal justice partiale .
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Le policier, accusé de violences sur Hedi début juillet, a été remis en liberté, vendredi 1er septembre, annonce son avocat. Il était placé en détention provisoire depuis 40 jours et avait finalement reconnu, le 4 août devant la justice, avoir fait "usage de LBD", ce qu'il avait nié dans un premier temps. Les poursuites contre ce policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille avaient provoqué la colère de nombreux fonctionnaires de police en France. Il est désormais "placé sous contrôle judiciaire", avec interdiction d'exercer, assure à l'AFP son avocat, Pierre Gassend.

Hedi, un employé de restauration alors âgé de 21 ans, a reçu un tir de LBD dans la tempe, la nuit du 1er au 2 juillet, dans le 6e arrondissement de Marseille. L'exploitation de caméras de surveillance prouvent, selon le parquet général d'Aix-en-Provence, que le jeune homme a ensuite été roué de coups. Une partie de son crâne a dû être amputée, entraînant une incapacité totale de travail de 120 jours.
Le parquet de Marseille a confirmé la remise en liberté du policier, ainsi que son placement sous contrôle judiciaire. En plus de l'interdiction d'exercer, il est sous le coup d'une interdiction de contact avec la victime, une interdiction de contact avec les coauteurs ou complices et une interdiction de contact avec les membres du groupe intervenant le soir des faits.
 
"Il est effondré", a assuré vendredi 1er septembre sur franceinfo l'avocat d'Hedi, Me Jacques-Antoine Preziosi, après l'annonce de la remise en liberté du policier soupçonné d'avoir grièvement blessé le jeune homme de 22 ans après un tir de LBD en marge des émeutes à Marseille début juillet.

Selon l'avocat, Hedi "réagit très mal à cette remise en liberté". "Lui a le sentiment d’avoir fait l’objet d’une véritable tentative d’assassinat. Il a beaucoup de difficulté à imaginer que tous ses agresseurs sont en liberté", ajoute-t-il.
Le policier va désormais être placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rentrer en contact avec la victime ainsi qu'avec "les coauteurs ou complices" et "les membres du groupe intervenant le soir des faits", a expliqué plus tôt le parquet de Marseille. "Le risque de concertation est avéré plus que jamais. Ces gens-là ont menti depuis le début", a estimé l'avocat du jeune homme. "Heureusement qu'on a les vidéos qui vont sauver la vérité".
Jacques-Antoine Preziosi a également fait part d'un état de santé d'Hedi "qui s'aggrave" : "Il est actuellement hospitalisé pour des examens. Son état de santé s’aggrave. J’espère qu’il pourra être entendu par le juge comme c’est prévu la semaine prochaine".
 
« Je vous rappelle que nous sommes des policiers et non des voyous » : même l’IGPN s’offusque dans l’affaire Hedi
De faux rapports rédigés pour couvrir les faits, des déclarations contradictoires, et pour certains des implications dans d’autres affaires de violences : les premiers éléments de l’enquête judiciaire, consultés par Mediapart, sur les policiers qui ont grièvement blessé Hedi à Marseille le 2 juillet, sont accablants pour les mis en cause et leur hiérarchie.


Lors de ses auditions par l’IGPN, David B. refuse de se reconnaître sur les vidéos et déclare : « Je ne me souviens pas avec qui j’étais à ce moment-là. » Alors qu’un de ses collègues l’identifie comme étant auteur des coups portés à Hedi, il répond invariablement : « Impossible à déterminer. » Il en arrive même à « ne pas savoir » où il était et conclut par : « Ça ne sert à rien, à la fin je ne vais plus répondre à vos questions. » Même comportement face à la juge. Interrogé sur les coups portés à Hedi, il répond : « Je me souviendrais si j’avais porté des coups à un homme à terre. »


Portant des gants coqués de motard, une casquette à l’envers, Gilles A., qui a passé 17 ans à la BAC nord de Marseille, se comporte à l’identique. Clairement identifié comme l’auteur du dernier coup de pied à Hedi, il explique lui aussi être dans l’incapacité de dire où il était et avec qui.


Face à pareille omerta, l’IGPN insiste : « La situation est extrêmement grave. Nous avons une personne qui a été gravement blessée. Je vous rappelle que nous sommes policiers et non des voyous. Il est grand temps de nous raconter ce qu’il s’est passé exactement, de nous dire quel a été votre rôle dans cette affaire, quel a été celui de vos collègues, de nous dire qui a tiré. »

Gilles A. finit par reconnaître qu’il y a eu « des accrochages », des « contacts avec des personnes qu’[ils ont] dû repousser ». Il reconnaît avoir « mis un coup de poing » sur le haut du corps de Hedi, puis évoque également un « coup de pied vers sa tête ».


Devant le juge, Gilles A. est moins loquace. Interrogé sur le tir de LBD, il répond : « Moi, je n’ai ni entendu ni vu. J’ai ma conscience tranquille. » Il reconnaît uniquement avoir donné « le dernier coup de pied » qu’il qualifie de « malheureux ». Concernant les violences commises par ses collègues, il affirme avoir « vu sans trop… [...] [Il] sai[t] qu’il y a eu des échanges ».


Confronté aux images du crâne de Hedi, lors de son hospitalisation, il déclare en larmes vouloir « arrêter la police », se sentant « abandonné », et prenant « des risques qui sont trop importants ». Il est « triste de voir un jeune homme mais [il] n’arrive pas à avoir de l’empathie. C’est super difficile ».


« Nous sommes des policiers et non des voyous », rappelle l’IGPN aux agents auditionnés qui semblent en avoir adopté les pratiques : non seulement ils nient les faits, mais ils tentent de les maquiller.

 

Des faux rapports et beaucoup d’omissions​


À l’issue d’une opération, tout policier ayant fait usage d’une arme a en effet pour obligation de déclarer ses tirs, dans un fichier nommé TSUA (traitement relatif au suivi de l’usage des armes) et cela dans les plus brefs délais. Il doit préciser le nombre de tirs, le lieu et la date. Or, sous le commandement direct de Virginie G., les deux policiers Christophe I. et Boris P. ayant fait usage de leur LBD ne remplissent leur fiche que le 7 juillet, soit six jours après les faits, quasiment à la même heure, 0 h 50 pour l’un, 0 h 51 pour l’autre. Pour justifier leurs tirs, ils écrivent exactement le même texte, en changeant seulement le nombre de tirs (dix pour le premier, neuf pour le second). « J’ai fait usage du lanceur de balle de défense à [X] reprises en ciblant à chaque fois des individus se trouvant dans des groupes mobiles et hostiles lançant divers projectiles vers les forces de l’ordre engagés sur le service d’ordre. »


Tous deux rapportent ces tirs à la même heure, 22 heures, et au même endroit, bien loin de la ruelle où Hedi a été touché. Nul trace du tir qui l’a atteint et encore moins d’un quelconque blessé dans la déclaration de Christophe I.


Alors que d’autres policiers ont rempli leur fiche le lendemain voire dans la nuit même, Christophe I. a expliqué à la juge que les consignes de leurs supérieurs étaient que « les fiches TSUA n’étaient pas nécessaires ».


Ayant, au cours d’une deuxième audition devant la juge, enfin reconnu être l’auteur du tir LBD ayant blessé Hedi, Christophe I. explique avoir « oublié de faire le TSUA pour ce tir », ajoutant : « C’est une erreur de ma part sans aucune arrière-pensée. Je ne souhaitais pas dissimuler quoi que ce soit. »


Pour justifier son tir, Christophe I explique que Hedi se serait retourné et aurait « armé son bras gauche avec le poing fermé comme s’il voulait lancer un objet […] une pierre ». « [Ayant] clairement détecté un danger pour mes collègues, c’est à ce moment-là que j’ai décidé de me servir à une reprise du LBD. »


Seulement, aucune retranscription des vidéos par les enquêteurs ne mentionne un mouvement menaçant de la part de Hedi avec son bras gauche. Le jeune homme conteste aussi toute violence.
 
Dubitative sur les justifications du policier, la juge l’interroge sur la trajectoire du tir. Là encore, les explications restent floues. Christophe I. assure avoir été à une distance minimum de sept mètres, respectant les distances réglementaires.
C’est pourtant le même policier qui, lors de sa première comparution, déclarait que « la rue était dans le noir » et que tirer, « c’était prendre le risque de toucher des personnes dans des parties sensibles. C’était une prise de risque en raison de la distance ». Par ailleurs, il affirmait n’avoir pas tiré car il n’avait « pas été en position de danger à l’endroit où se sont passés les faits ».
Mais ce tir était réglementaire, pourquoi avoir omis de le déclarer ? « Il a fallu que je remette de l’ordre dans mes idées. » Elles ne semblent toujours pas claires puisque lui-même finit par douter de son geste : « En temps normal, je ne sais pas s’il y avait matière à l’interpeller […]. Pour moi, la tentative de violence, je ne suis pas sûr qu’elle tienne. »

La cheffe de la BAC ne sait rien, n’a rien vu, et n’a rien entendu​

Christophe I. n’est pas le seul à avoir la mémoire qui flanche. Dans son rapport, la commandante Virginie G. énumère les déplacements de ses unités dans différents secteurs de la ville et l’interpellation de personnes lors du « pillage d’une parfumerie ».
Mais lorsqu’il est question de leur intervention dans la rue au moment où Hedi a été blessé, elle signale seulement que les vitrines de plusieurs magasins étaient cassées. Elle précise même qu’après 23 heures, « à a connaissance, aucun tir de lanceur n’a été effectué ».
Avec sa queue de cheval tressée, Virginie G. est facilement traçable. Un témoin l’a vue. Les caméras de vidéosurveillance l’ont enregistrée : elle se situe à trois mètres de Christophe I. au moment où il tire. Elle nie pourtant avoir « assisté à cette scène ».
Lors de son audition par l’IGPN, cette cheffe de la BAC s’est déchargée de toute responsabilité. En préambule, elle précise qu’elle était « le chef de colonne BAC, de toutes les BAC » : « J’étais la plus gradée. »
Pour autant, elle n’avait pas le rôle de « superviseur », censé encadrer les tireurs. « Je rappelle qu’on était dans des violences urbaines et non pas dans les règles du maintien de l’ordre », se justifie-t-elle. Elle rejette la faute sur ses effectifs qui « à aucun moment ne [l]’ont avisée ». Elle paraît, d’ailleurs, tout ignorer de ses subordonnés. Certains ne portent pas de brassard, un autre n’est plus habilité à avoir un LBD, alors même qu’il en est porteur.
Comme ses agents, elle non plus ne se reconnaît pas sur les vidéos. Mais « dans l’hypothèse où ce serait [elle] », dit-elle, « en aucun cas » n’a-t-elle pu voir ce qui se passait puisqu’elle tournait le dos à la scène au moment du tir. « Je suis sincère », lance-t-elle aux inspecteurs. Les enregistrements des caméras de vidéosurveillance en font sérieusement douter. Comment n’a-t-elle pu entendre la détonation du LBD, alors même que le témoin, bien plus éloigné qu’elle du tireur, l’a perçue, lui ? C’est « le bruit partout, des gens qui courent dans tous les sens, les sirènes de police ou de pompiers ».
La commandante n’a donc rien vu, ni rien entendu. Elle a pris soin, néanmoins, d’appeler trois de ses agents lorsqu’ils ont appris leur convocation par l’IGPN. Une communication qui pose question et qui a justifié la saisie du téléphone de la commandante. Interrogée sur ces appels, elle les justifie pour « savoir s’ils avaient fait quelque chose qu’ils ne [lui] auraient pas dit ».

Certains policiers déjà mis en cause pour des violences​

Cependant, l’IGPN cherche aussi à voir ce qu’ils pourraient imputer à Hedi. Bien que son casier judiciaire soit vierge, l’IGPN tient à faire préciser qu’il a fait l’objet de signalement auprès de la justice, notamment pour « conduite d’un véhicule sans permis ». Son horaire d’arrivée à Marseille est également contesté : contrairement à ce que ses parents ont déclaré, il n’est pas arrivé à Marseille aux alentours de minuit, mais vers 23 heures. Et question de la plus haute importance : les enquêteurs ont voulu savoir pourquoi il portait un sweat à capuche. Le ciel était-il si menaçant ? Figure au dossier le bulletin météo du jour des faits.
 
On éclatait les groupes de pilleurs car nous ne pouvions plus interpeller.
Gilles A., policier de la BAC, lors de son interrogatoire
Du côté des agents, si les notations de leur hiérarchie au cours de leur carrière sont souvent élogieuses, certains sont également connus défavorablement de la justice. C’est le cas de l’auteur du tir, Christophe I., décrit par sa hiérarchie comme « sérieux et assidu », aux « compétences physiques et intellectuelles de qualité ». Néanmoins, le policier a été mis en cause pour « atteintes à la dignité de la personne, harcèlement sur conjoint » en novembre 2020. Il a écopé d’un rappel à la loi et d’un stage contre les violences conjugales. Ce policier est également visé par une enquête pour « atteinte corporelle volontaire sur majeur », pour des faits du 15 mai 2023.
Son coéquipier Boris P., auteur de coups sur Hedi, est également poursuivi pour des « violences par personne dépositaire de l’autorité publique sur majeur », pour des faits datant également du 15 mai 2023. Pourtant, il est décrit comme un « chef de brigade respecté qui fait preuve de grandes qualités humaines ».
Le 2 juillet, à 1 h 58, quelques minutes après les violences commises sur Hedi, le même Boris P. a été identifié par les enquêteurs sur une autre vidéo. Il a plaqué au sol un homme muni d’un objet lumineux et lui a asséné plusieurs coups. Selon nos informations, une nouvelle enquête pourrait être ouverte à la demande de la juge d’instruction.
Interrogé sur ces faits, le commissaire à la tête de la voie publique à Marseille évoque la fatigue des agents, mais également les ordres donnés au cours de la nuit du 1er juillet.
Dans la soirée, faute de place dans les commissariats et d’effectifs sur le terrain, ils ont « reçu instruction de procéder à de simples relevés d’identité en vue de convocation ultérieure », et de ne plus interpeller. « Cette consigne a généré beaucoup d’incompréhension parmi les effectifs présents, les laissant relativement démunis pour gérer des faits d’une particulière gravité. »
L’un des policiers mis en examen, Gilles A., ne cache pas à la juge « sa frustration » face à de tels ordres et explique : « On éclatait les groupes de pilleurs car nous ne pouvions plus interpeller. »

Pascale Pascariello
 
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