le fer pur est un métal mou, l’acier est 1 000 fois plus dur
Le mythe du "fer descendu du ciel" que l'on retrouve dans le Coran a pour origine que le fer le plus ancien utilisé par l'humanité était dans la plupart des cas météorique, avec une forte proportion de nickel permettant de distinguer les pièces de cette origine de celles formée de fer tellurique. Le nickel est présent dans la plupart des objets de l'époque préhistorique et jusqu'au bronze moyen.
Ce fer ramassé au sol sous forme native ne nécessitait pas de métallurgie (cad de four à haute température), il était travaillé comme un pierre précieuse.
Ce fer météoritique (sidérite) est particulièrement facile à prélever dans les déserts, car la sidérite à une aspect noir qui contraste bien avec le sol nu et clair.
Au Groenland, trois météorites parmi les plus massives jamais trouvées (estimée à 36 t pour la plus grosse), ont servi à l'approvisionnement des esquimaux pendant des générations.
En Amérique, les indiens aztèques, mayas et incas ont utilisé du fer météorique bien avant d'en connaître la métallurgie.
En Egypte, la lame d'un magnifique poignard d'apparat trouvé à Thèbes dans la tombe du pharaon Toutankamon (1350 av. J.-C.) a été identifié comme fer météorique
L'origine céleste, la rareté des ce minerai primitif le rendait particulièrement précieux. En outre, ce fer nickelé sous forme native montrait des qualités mécaniques sans égale par rapport au bronze ou à l'or, dont la métallurgie est bien plus ancienne. Sa dureté et son tranchant en faisait une arme de roi. D'où la "grande force" qui réside en lui, toujours selon le Coran.
En métal ou non, les aérolithes tombaient sur la terre chargés de sacralité céleste. De là, très probablement, la vénération qui entoure un grand nombre de météorites (dont celle à l'angle de la Kaaba, embrassée par le pèlerin) ou même leur identification à une divinité.