AITS-DIVERS - Quatre voitures et un autobus ont été incendiés, une école et des cabines téléphoniques ont été saccagées...
Une marche silencieuse qui a mal fini. Mercredi soir Des incidents ont éclaté dans une cité de Woippy (Moselle) après la manifestation en hommage à trois jeunes, dont un est mort, après qu'ils aient été éjectés d'un scooter volé lors d'une course-poursuite avec la police municipale mercredi en début de nuit.
Vers 21h, des gendarmes mobiles, en position devant un commissariat de la commune de 15.000 habitants située en bordure de Metz, ont été caillassés et ont répliqué en tirant des grenades, a constaté un journaliste de l'AFP.
Au moins quatre voitures et un autobus ont été incendiés, une école et des cabines téléphoniques ont été saccagées au cours de ces incidents qui se sont terminés vers 23h lorsque les forces de l'ordre ont dispersé avec des chiens les attroupements qui s'étaient formés dans le quartier du Roi, l'une des 22 zones urbaines sensibles de la Moselle.
200 personnes recueillies
Peu auparavant, environ 200 personnes s'étaient recueillies en silence à l'endroit où, la nuit précédente, trois jeunes d'une vingtaine d'années, fuyant la police municipale, avaient été projetés avec une extrême violence sur la chaussée après un virage manqué.
L'un d'entre eux, Malek Saouchi, 19 ans, de Woippy, est mort sur le coup, la boîte crânienne enfoncée. Les deux autres, Nabil Boufia, 19 ans, de Metz, et Joshua Koch, 20 ans, de Woippy, se trouvaient toujours «entre la vie et la mort» au CHU de Nancy-Brabois, a déclaré jeudi François Grosdidier, député-maire (UMP) de Woippy dans une interview à Europe 1.
Sur une banderole blanche sommairement accrochée à une clôture, on pouvait lire «Hommage à Malek, espoir pour Joshua et Nabil» tandis que plusieurs bouquets jonchaient le trottoir où des cierges avaient été allumés sous le grésil.
Les trois jeunes gens roulaient «sans casque, sans papiers et à une vitesse excessive» sur le scooter «qui était non éclairé et qui, comme cela devait être déterminé plus tard, était signalé volé depuis décembre», avait déclaré mercredi le procureur de Metz
Rémi Heitz à des journalistes. «Ces jeunes étaient connus des services de police», avait-il précisé.
Les policiers affirment ne pas avoir «poursuivi» les jeunes
«Les policiers -qui ont été placés en garde à vue pour les nécessités de l'enquête- ont entamé le suivi du scooter qui a pris la fuite en empruntant un sens interdit, dans un secteur non couvert par une vidéo-surveillance», avait poursuivi le procureur.
«Quelque 800 m après le début de ce «suivi» - Rémi Heitz a refusé d'employer le terme de «poursuite»-, les passagers du deux-roues ont perdu le contrôle de leur machine dans un virage», avait précisé le magistrat. «Ils ont percuté le trottoir» et un lampadaire, avait-il encore précisé.
«Il n'y a pas eu de choc entre le scooter et la voiture de police», avait également pris soin de souligner le procureur, ajoutant que «l'état des deux véhicules, qui ont été saisis pour être expertisés, semble corroborer cette version».
«Les policiers ont respecté les consignes qui leur avaient été données pour ce type d'intervention» «sans prendre de risques inconsidérés», selon François Grosdidier, maire de la ville. Les habitants de sa commune «partagent le deuil mais soutiennent la police municipale», a-t-il encore affirmé jeudi au micro d'Europe 1.
Pour le Syndicat national des policiers municipaux (SNPM-CFTC), les policiers «ont agi avec un professionnalisme et un sang-froid exemplaires». Dans une lettre adressée à François Grosdidier, le SNPM a prévenu que ces fonctionnaires ne sauraient «se retrouver au banc des accusés pour avoir fait leur travail».
Avec agence
Une marche silencieuse qui a mal fini. Mercredi soir Des incidents ont éclaté dans une cité de Woippy (Moselle) après la manifestation en hommage à trois jeunes, dont un est mort, après qu'ils aient été éjectés d'un scooter volé lors d'une course-poursuite avec la police municipale mercredi en début de nuit.
Vers 21h, des gendarmes mobiles, en position devant un commissariat de la commune de 15.000 habitants située en bordure de Metz, ont été caillassés et ont répliqué en tirant des grenades, a constaté un journaliste de l'AFP.
Au moins quatre voitures et un autobus ont été incendiés, une école et des cabines téléphoniques ont été saccagées au cours de ces incidents qui se sont terminés vers 23h lorsque les forces de l'ordre ont dispersé avec des chiens les attroupements qui s'étaient formés dans le quartier du Roi, l'une des 22 zones urbaines sensibles de la Moselle.
200 personnes recueillies
Peu auparavant, environ 200 personnes s'étaient recueillies en silence à l'endroit où, la nuit précédente, trois jeunes d'une vingtaine d'années, fuyant la police municipale, avaient été projetés avec une extrême violence sur la chaussée après un virage manqué.
L'un d'entre eux, Malek Saouchi, 19 ans, de Woippy, est mort sur le coup, la boîte crânienne enfoncée. Les deux autres, Nabil Boufia, 19 ans, de Metz, et Joshua Koch, 20 ans, de Woippy, se trouvaient toujours «entre la vie et la mort» au CHU de Nancy-Brabois, a déclaré jeudi François Grosdidier, député-maire (UMP) de Woippy dans une interview à Europe 1.
Sur une banderole blanche sommairement accrochée à une clôture, on pouvait lire «Hommage à Malek, espoir pour Joshua et Nabil» tandis que plusieurs bouquets jonchaient le trottoir où des cierges avaient été allumés sous le grésil.
Les trois jeunes gens roulaient «sans casque, sans papiers et à une vitesse excessive» sur le scooter «qui était non éclairé et qui, comme cela devait être déterminé plus tard, était signalé volé depuis décembre», avait déclaré mercredi le procureur de Metz
Rémi Heitz à des journalistes. «Ces jeunes étaient connus des services de police», avait-il précisé.
Les policiers affirment ne pas avoir «poursuivi» les jeunes
«Les policiers -qui ont été placés en garde à vue pour les nécessités de l'enquête- ont entamé le suivi du scooter qui a pris la fuite en empruntant un sens interdit, dans un secteur non couvert par une vidéo-surveillance», avait poursuivi le procureur.
«Quelque 800 m après le début de ce «suivi» - Rémi Heitz a refusé d'employer le terme de «poursuite»-, les passagers du deux-roues ont perdu le contrôle de leur machine dans un virage», avait précisé le magistrat. «Ils ont percuté le trottoir» et un lampadaire, avait-il encore précisé.
«Il n'y a pas eu de choc entre le scooter et la voiture de police», avait également pris soin de souligner le procureur, ajoutant que «l'état des deux véhicules, qui ont été saisis pour être expertisés, semble corroborer cette version».
«Les policiers ont respecté les consignes qui leur avaient été données pour ce type d'intervention» «sans prendre de risques inconsidérés», selon François Grosdidier, maire de la ville. Les habitants de sa commune «partagent le deuil mais soutiennent la police municipale», a-t-il encore affirmé jeudi au micro d'Europe 1.
Pour le Syndicat national des policiers municipaux (SNPM-CFTC), les policiers «ont agi avec un professionnalisme et un sang-froid exemplaires». Dans une lettre adressée à François Grosdidier, le SNPM a prévenu que ces fonctionnaires ne sauraient «se retrouver au banc des accusés pour avoir fait leur travail».
Avec agence