Tu sais, il existe une catégorie de croyants qui pensent être dans une recherche spirituelle alors qu’ils sont dans la religion pour régler des problèmes psychologiques.
Cette catégorie de croyants est complètement fermée à toute critique et cherche à satisfaire ce que la psychologie sociale appelle le besoin de clôture cognitive (BCC).
Nous avons tous plus ou moins fortement un BCC : besoin d’avoir des réponses, d’être rassuré, d’éviter ce qui est anxiogène comme l’incertitude etc.
Sur le plan professionnel une personne avec un fort BCC préférera être fonctionnaire plutôt que chef d’entreprise. Sur le plan spirituel, les individus avec un fort besoin de clôture iront vers une lecture littérale qui les fait souvent apparaitre comme « intégristes », quand ce n’est pas « fanatiques » ce qui est parfois injuste..
En fait ce sont des gens qui veulent éviter l’ambiguïté, source d’angoisse, au bénéfice d’une grille de lecture qui leur dit que penser de tels ou tels comportements, que faire etc. La différence avec le croyant lambda, c’est qu’ils se réfèrent à la religion en quasi-permanence, comme un fonctionnaire qui connait par cœur le règlement..
Tu es dans ce cas ainsi que quelques autres ici, de Drianke à Piyale, qui cherchent dans la religion un élément stabilisateur, rassurant, répondant au maximum de questions possibles. Evidemment ce type de profils est complètement hermétique à la psychologie qui pourrait venir déstabiliser le rapport au monde qu’ils se sont créés..
On s’entendra jamais car moi je suis dans la démarche inverse : je fais partie des gugusses qui sont dans à l’autre extrémité : ceux qui fuient la clôture, aiment l’incertitude, sont angoissés à l’idée de faire le même métier toute leur vie, n’aiment pas penser à leur retraite etc. Ca peut être un vrai problème aussi ce genre de boulets, et chez moi, ça ne laisse pas de place à une religion qui me dicterait que faire et que penser.
PS Ce serait peut-être bien aussi que tu me lâches la grappe non ?