Egypte: affrontements continus

L'ancien président égyptien Mohamed Morsi est mort lundi après une audition au tribunal au Caire, ont indiqué les médias locaux citant des sources sécuritaire et judiciaire. L'ancien président issu des Frères Musulmans, en détention depuis 2013, a parlé lundi devant un tribunal avant de s'effondrer, puis d'être emmené à l'hôpital où il est décédé.

Mohamed Morsi était devenu en 2012 président de l’Égypte, un an après la chute de son prédécesseur Hosni Moubarak. Il a été renversé par l'armée en 2013 à la suite d'un vaste mouvement de protestations populaires.

L'économiste
 
@UNIVERSAL

Heurts en Égypte lors d'une nouvelle manifestation contre le président Sissi à Suez

Des affrontements ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche à Suez, entre la police et des manifestants qui ont bravé pour la deuxième journée consécutive l'interdiction de protester contre le pouvoir.

Pour la deuxième journée consécutive, des manifestants ont bravé le pouvoir égyptien. Des protestataires exigeant le départ du président Abdel Fattah al-Sissi se sont rassemblés dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 octobre à Suez et se sont opposés à la police.

"Il y avait environ 200 personnes" dans le centre de Suez, a raconté un manifestant de 26 ans, sous le couvert de l'anonymat. Selon lui, les forces de sécurité "ont tiré des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des balles réelles. Il y a des blessés".

Une autre habitante de Suez interrogée a fait état d'un nuage de gaz lacrymogène si vaste qu'il atteignait son immeuble, situé à quelques kilomètres des incidents. Une source des forces de sécurité a confirmé la présence de plusieurs dizaines de manifestants, mais n'a fourni aucun détail sur la réaction des autorités.

Au Caire, les forces de l'ordre ont été déployées samedi aux abords de la place Tahrir, lieu emblématique de la révolution de 2011. La veille, plusieurs dizaines de manifestants y avaient scandé "Sissi, va-t-en", avant d'être dispersés par la police.

D'autres protestataires étaient descendus vendredi soir dans les rues de plusieurs villes du pays, dont Suez et Alexandrie. Au moins 74 personnes ont été arrêtées dans la nuit de vendredi à samedi, selon une source au sein des services de sécurité.

De nouveaux appels à manifester

Des appels à manifester ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, émanant notamment d'un homme d'affaires en exil, Mohamed Aly, qui a appelé samedi à une "marche du million" de personnes pour le vendredi 27 septembre.

Exilé en Espagne, cet entrepreneur dans le secteur du bâtiment a publié plusieurs vidéos virales depuis début septembre appelant au renversement de Sissi et des militaires, qu'il accuse de corruption. Le président avait nié en bloc ces allégations : "Ce sont des mensonges et ils ont pour but de briser la volonté des Égyptiens et de leur faire perdre toute espoir et toute confiance en eux-mêmes."

Le chef de l'État avait aussi mis en garde, le 14 septembre, devant un congrès de jeunes, ceux qui voudraient manifester pour exprimer publiquement leur opposition au pouvoir.

Abdel Fattah al-Sissi se targue régulièrement de diriger un pays sûr et stable, à la différence d'autres pays de la région, comme la Libye voisine. Cependant, des jihadistes sont actifs dans certaines régions du pays, comme dans la péninsule du Sinaï.

L'Égypte vit sous état d'urgence et les mouvements de contestation y sont interdits en vertu d'une loi adoptée en 2013, après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée, à la tête de laquelle se trouvait alors le général Sissi.

Le régime mène une répression sans merci contre l'opposition, emprisonnant des milliers d'islamistes, de militants ou encore de blogueurs.

france24
 
l islam vaincra
courage a nos freres musulmans egyptiens qui combattent les laicards aux idees occidentalises
il faut revenir aux traditionnels
Morsi ou Moris comme on lappelle dans le milieu de la prostitution est l homme de la situation
les egyptiens veulent aller au paradis

Il vaincra quoi l'islam ? Connais-tu un pays dirigé par la religion ou les citoyennes et citoyens n'ont pas pour désir d'aller voir ailleurs.
 
@UNIVERSAL

Heurts en Égypte lors d'une nouvelle manifestation contre le président Sissi à Suez

Des affrontements ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche à Suez, entre la police et des manifestants qui ont bravé pour la deuxième journée consécutive l'interdiction de protester contre le pouvoir.

Pour la deuxième journée consécutive, des manifestants ont bravé le pouvoir égyptien. Des protestataires exigeant le départ du président Abdel Fattah al-Sissi se sont rassemblés dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 octobre à Suez et se sont opposés à la police.

"Il y avait environ 200 personnes" dans le centre de Suez, a raconté un manifestant de 26 ans, sous le couvert de l'anonymat. Selon lui, les forces de sécurité "ont tiré des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des balles réelles. Il y a des blessés".

Une autre habitante de Suez interrogée a fait état d'un nuage de gaz lacrymogène si vaste qu'il atteignait son immeuble, situé à quelques kilomètres des incidents. Une source des forces de sécurité a confirmé la présence de plusieurs dizaines de manifestants, mais n'a fourni aucun détail sur la réaction des autorités.

Au Caire, les forces de l'ordre ont été déployées samedi aux abords de la place Tahrir, lieu emblématique de la révolution de 2011. La veille, plusieurs dizaines de manifestants y avaient scandé "Sissi, va-t-en", avant d'être dispersés par la police.

D'autres protestataires étaient descendus vendredi soir dans les rues de plusieurs villes du pays, dont Suez et Alexandrie. Au moins 74 personnes ont été arrêtées dans la nuit de vendredi à samedi, selon une source au sein des services de sécurité.

De nouveaux appels à manifester

Des appels à manifester ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, émanant notamment d'un homme d'affaires en exil, Mohamed Aly, qui a appelé samedi à une "marche du million" de personnes pour le vendredi 27 septembre.

Exilé en Espagne, cet entrepreneur dans le secteur du bâtiment a publié plusieurs vidéos virales depuis début septembre appelant au renversement de Sissi et des militaires, qu'il accuse de corruption. Le président avait nié en bloc ces allégations : "Ce sont des mensonges et ils ont pour but de briser la volonté des Égyptiens et de leur faire perdre toute espoir et toute confiance en eux-mêmes."

Le chef de l'État avait aussi mis en garde, le 14 septembre, devant un congrès de jeunes, ceux qui voudraient manifester pour exprimer publiquement leur opposition au pouvoir.

Abdel Fattah al-Sissi se targue régulièrement de diriger un pays sûr et stable, à la différence d'autres pays de la région, comme la Libye voisine. Cependant, des jihadistes sont actifs dans certaines régions du pays, comme dans la péninsule du Sinaï.

L'Égypte vit sous état d'urgence et les mouvements de contestation y sont interdits en vertu d'une loi adoptée en 2013, après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée, à la tête de laquelle se trouvait alors le général Sissi.

Le régime mène une répression sans merci contre l'opposition, emprisonnant des milliers d'islamistes, de militants ou encore de blogueurs.

france24
Salam Drianke,
Je suis ça de très près, par procuration :(
Les diners sont très animés, une partie de la famille soutiennent l’impératrice .

La victoire au peuple égyptien et à tous les peuples opprimés.
 
Des manifestations anti-Sissi d'ampleur limitée, ainsi que des rassemblements de soutien au président, ont eu lieu vendredi en Egypte, une semaine après une mobilisation inédite contre le pouvoir ayant conduit à des centaines d'arrestations.
C'est une série de vidéos postées depuis début septembre sur Facebook par un entrepreneur égyptien en exil, Mohamed Aly, qui a poussé des centaines de personnes à manifester les 20 et 21 septembre aux cris de "Sissi dégage", avant d'être dispersées à coups de gaz lacrymogènes.
Après ces manifestations ayant créé la surprise, M. Aly, qui accuse le président Abdel Fattah al-Sissi et l'armée de corruption, avait appelé à une "marche du million" dans tout le pays.
Elu en 2014 après avoir renversé son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi un an plus tôt, M. Sissi s'est imposé comme l'une des figures les plus autoritaires du Moyen-Orient, écartant impitoyablement toute velléité de contestation ou d'opposition.
Un témoin a déclaré qu'"environ 3.000 personnes" ont répondu à l'appel à manifester, sur l'île de Warraq, au Caire, précisant que la police avait tiré du gaz lacrymogène. L'AFP n'a pas pu confirmer le nombre de manifestants.
Au Caire, le déploiement des forces de l'ordre était particulièrement important sur la place Tahrir, épicentre de la révolte populaire de 2011 qui a chassé le président Hosni Moubarak du pouvoir.
Tous les accès à la place étaient fermés à la circulation et les cafés étaient quasiment tous fermés depuis une semaine. Les rues autour étaient désertes et les policiers ont procédé à de nombreux contrôles.
Selon un autre témoin, des manifestations limitées ont eu lieu dans les villes de Qus et Qena (sud). "Une centaine de personnes sont sorties à Qus et ont déchiré des banderoles à l'effigie de Sissi", a-t-il déclaré, ajoutant que "la sécurité contrôle la situation".
- "Pas d'inquiétude" -
Parallèlement, environ un millier de manifestants ont défilé en soutien au président au Caire, près de la tombe de l'ancien président Anouar el-Sadate, brandissant des portraits de M. Sissi et scandant des chants patriotiques, selon des images diffusées par la télévision d'Etat.
M. Sissi a déclaré plus tôt qu'il n'y avait "pas de raison de s'inquiéter" des appels à manifester contre lui.

 
Les cafés,et autres étaient fermés depuis pratiquement une semaine...Lol mais bien sûr
Circulation interdite lololol place tarhir ça roule les égyptiens et touristes se déplacent

J'y suis au Caire bref la croix enfin tes journaleux devraient venir sur place au lieu de débiter des conneries comme les autres médias qui relaient des infos de al djazeera entre autres

Ils étaient bien plus qu'un millier ce vendredi dans les rues ce vendredi peut être les mêmes qui ont demandés à morsi de dégager et demander à l'armée de revenir


Et si on me fait la remarque que je SERAIS pro si si

Je vs em.***** je raconte ce que je vois et j'entends
 
@boublil92 je copie colle ton post ici le sujet était en cours et suivi

En Egypte, une nouvelle génération en colère descend dans la rue

Intermittent du spectacle, chauffeur de taxi, comptable, charpentier… tous ont moins de 30 ans et dénoncent la misère qui les étrangle. Depuis le début de la contestation, au moins 3 120 personnes ont été arrêtées.
Par Hélène Sallon Publié aujourd’hui à 03h27,

Rongées par l’inquiétude, des dizaines de personnes attendent face au tribunal du district sud du Caire, sous la surveillance d’un contingent de policiers et d’agents en civil, mardi 1er octobre. Parmi les centaines de prévenus conduits devant le procureur, à bord des fourgons pénitentiaires bleus stationnés sur l’avenue, ils espèrent retrouver un fils, un frère ou un ami disparu depuis le 20 septembre, dans la répression du mouvement de contestation contre le pouvoir. Au moins 3 120 personnes ont été arrêtées en marge des manifestations ou lors de fouilles préventives, dont 2 447 ont été présentées au procureur, selon le dernier bilan de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés.

Depuis que son frère Ibrahim (les prénoms ont été modifiés) a été arrêté dans la nuit du 20 au 21 septembre en marge d’une manifestation, Samir vient tous les jours. Un des avocats, qui fait les allers-retours entre le bureau du procureur et la foule amassée de l’autre côté de la rue, vient d’identifier son frère parmi les prévenus amenés ce jour au tribunal de Zeinhom. Le jeune homme de 32 ans est soulagé, mais pessimiste. « L’avocat dit que le dossier est vide et qu’il sera vite libéré. Je n’y crois pas du tout. Ils vont faire comme d’habitude : les garder une dizaine de mois en détention provisoire pour effrayer les autres », dit-il.

Le soir où la contestation a gagné par surprise Le Caire et d’autres villes du pays, au coup de sifflet final d’un match de football très suivi, un important cortège s’est formé spontanément dans le quartier populaire d’Ard Al-Liwa, sur la rive ouest du Nil. Beaucoup de jeunes hommes du quartier et des bidonvilles voisins ont afflué. Ibrahim et cinq de ses voisins n’ont pas réussi à échapper aux forces de sécurité. Tous ont moins de 30 ans. Ils sont intermittent du spectacle, chauffeur de taxi, comptable, charpentier, vendeur de téléphones, chômeur… Ils appartiennent à une nouvelle génération contestataire mue par la détresse économique, et dont la colère est plus forte que la peur instillée par le pouvoir répressif du président Abdel Fattah Al-Sissi depuis l’été 2013.
 
Les cafés,et autres étaient fermés depuis pratiquement une semaine...Lol mais bien sûr
Circulation interdite lololol place tarhir ça roule les égyptiens et touristes se déplacent

J'y suis au Caire bref la croix enfin tes journaleux devraient venir sur place au lieu de débiter des conneries comme les autres médias qui relaient des infos de al djazeera entre autres

Ils étaient bien plus qu'un millier ce vendredi dans les rues ce vendredi peut être les mêmes qui ont demandés à morsi de dégager et demander à l'armée de revenir


Et si on me fait la remarque que je SERAIS pro si si

Je vs em.* je raconte ce que je vois et j'entends

merci pour tes infos
moi je préfére toujours les personnes qui sont sur la scéne là-bas que les assis à 4000 kilométres et qui nous pipotent
 
Je pipote?


J'y suis depuis 15 jours visites familiales
Entre autres

Dis ça aux personnes qui ont leurs fesses assises ds leurs divans et qui diffusent plus de fake NEWS que d'infos réelles

Demande à @Bladi mon adresse ip je l'autorise à là poster

Ferme ta bouche me concernant et insinuer que je ne suis pas en Égypte

mort de rire ...
je parlais de toi ...en disant que je préférais les gens qui sont là-bas et qui nous informent ... :D
ton témoignage était très réel et factuel ...et encore une fois Merci ..
 
mort de rire ...
je parlais de toi ...en disant que je préférais les gens qui sont là-bas et qui nous informent ... :D
ton témoignage était très réel et factuel ...et encore une fois Merci ..



Excuse moi vraiment j'ai mal lu en premier j'ai donc supprimé et reposte
Chaque fois que je relate ou médias à l'appui tt le long de ce trhead on m'a accusée d'être pro sissi bref je les em.***** je ne comprends pas l'animosité envers l'Égypte et les égyptiens


Jamais je n'ai lu ce que le gouvernement a décidé ces dernières années

Comme salaire pension personnes handicapées tt les revenus revus à la hausse
Cartes alimentaires aussi
Écoles familles en difficultés c gratuit
Carte de santé unique aussi pour les familles démunies et les personnes aux revenus minimum
Et il y a encore beaucoup de choses à rapporter

Encore une fois ttes mes excuses :timide:
 
Non effectivement et même si tu apporte d'autres avis ou journaux arabes des articles de journalistes,témoignages de personnes sur place ils t'insultent,t'accusent d'être pro gouvernemental et plus de la moitié de ces participants ne savent pas lire l'arabe :rolleyes:

Ils ont besoin de Google traduction traducteur de mer.de soi dit en passant ça ne m'étonne pas qu'ils ne comprennent rien à rien

Des photos ont été diffusées ds les médias elles provenaient d'autres pays...:)

Quand ils auront finis de balayer leurs seuils qu'ils balaient celui des égyptiens

PS tt n'est pas parfait

Sûrement que chez eux ça doit être le paradis..:)



et y a pas que Remake hein .. 😅
 
Dernière édition:
Non effectivement et même si tu apporte d'autres avis ou journaux arabes des articles de journalistes,témoignages de personnes sur place ils t'insultent,t'accusent d'être pro gouvernemental et plus de la moitié de ces participants ne savent pas lire l'arabe :rolleyes:

Ils ont besoin de Google traduction traducteur de mer.de soi dit en passant ça ne m'étonne pas qu'ils ne comprennent rien à rien

Des photos ont été diffusées ds les médias elles provenaient d'autres pays...:)

Quand ils auront finis de balayer leurs seuils qu'ils balaient celui des égyptiens

PS tt n'est pas parfait

Sûrement que chez eux ça doit être le paradis..:)
Salam belgika,
Il n'y a pas eu de manifestation anti sissi, suivi d'une vague d'arrestation ? tu cautionnes ?

Tu peux dire que t'es pro sissi, la moitié de ma famille l'est aussi :p
 
Ta famille est pro sissi interroge les


Hop tu rejoins la liste des vicieux^^ ignoré :cool:


Santé!



20191009_101410.jpg
Salam belgika,
Il n'y a pas eu de manifestation anti sissi, suivi d'une vague d'arrestation ? tu cautionnes ?

Tu peux dire que t'es pro sissi, la moitié de ma famille l'est aussi :p
images.jpeg

Et je reste polie t'en as tjrs pas fini avec tes polémiques et insinuations de m.erde fais gaffe ^^
 
Dernière édition:
Ta famille est pro sissi interroge les


Hop tu rejoins la liste des vicieux^^ ignoré :cool:


Santé!



Regarde la pièce jointe 217352
cible.jpg
 
En Egypte, une nouvelle génération en colère descend dans la rue

Intermittent du spectacle, chauffeur de taxi, comptable, charpentier… tous ont moins de 30 ans et dénoncent la misère qui les étrangle. Depuis le début de la contestation, au moins 3 120 personnes ont été arrêtées.

 
L'Egypte, sous état d'urgence, célèbre en toute discrétion les neuf ans de sa révolution

Toutes les dispositions ont été prises pour empêcher la tenue de manifestations, à l'occasion du 9e anniversaire du renversement de l'ex-président Hosni Moubarak, dans la capitale égyptienne comme sur l’ensemble du territoire placé sous état d’urgence pour la troisième année consécutive. Dans un communiqué, le ministère égyptien de l’intérieur a accusé la confrérie des Frères musulmans, de préparer une opération visant à saper la sécurité et la stabilité du pays et à semer le chaos le 25 janvier. Six personnes ont été arrêtées. Elles sont accusées d’avoir planifié une série d’attentats terroristes ciblant des personnalités, des installations clé et des lieux de cultes, rapporte l'Ajgence France Presse.

Une législation d’exception depuis trois ans
L’état d’urgence, qui vient d’être reconduit pour trois mois, élargit considérablement les pouvoirs de la police en matière d’arrestation et de surveillance. Il peut imposer des restrictions à la liberté de mouvement. Cette législation d’exception a été instaurée en avril 2017 à la suite d’attentats contre des églises coptes. Mais les organisations de défense des droits humains y voient une volonté du pouvoir de museler l'opposition. Elles dénoncent régulièrement des atteintes aux libertés individuelles et une répression féroce contre toute contestation.

Le général Abdel Fattah al-Sissi avait fait irruption sur le devant de la scène politique égyptienne en 2013 par un coup d’Etat militaire qui a renversé le président islamiste Mohamed Morsi, élu en juin 2012. Ce dernier avait succédé au président Hosni Moubarak, emporté par la révolte de janvier 2011. L’abrogation de l’état d’urgence, en vigueur pendant 30 ans, était l’une des demandes principales du soulèvement populaire. Les manifestants, majoritairement des jeunes, réclamaient la justice sociale et la dignité. Ils voulaient se sentir libres dans leur pays. Leur enthousiasme s'est rapidemment évanui .

Aujourd’hui, des milliers de personnes croupissent en prison et les manifestations sont toujours interdites depuis le coup d’Etat du général Sissi en 2013. Principal mouvement d’opposition durant des décennies, la confrérie musulmane fait l’objet d’une répression féroce. Elle a été classée "mouvement terroriste" par le pouvoir du Caire.


"Le silence complice des alliés de l'Egypte"
En novembre 2019, Amnesty International a publié un rapport accablant, intitulé L’Egypte, un Etat d’exception permanent. L’organisation de défense des droits humains a recueilli des témoignages de victimes de la répression menée par le pouvoir pour faire taire toute dissidence. Mises à l’isolement, battues et torturées, les victimes sont ciblées par les autorités et qualifiées de terroristes et d’ennemies de l’Etat. D’autres font l’objet de disparitions forcées. Dans son rapport, Amnesty International a dénoncé également "le silence complice" des alliés de l’Egypte, les pays occidentaux, qui "sacrifient les principes des droits humains pour préserver leurs intérêts économiques".

 
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