Begum
Someday You'll find Me...
Juste une remarque que m'inspirent les propos que tu rapportes de la part de gens qui ont déserté l'Islam en se retranchant derrière les idées résumées par la partie en gras: la désertion d'une religion par une réaction de "répulsion" à l'égard de son instrumentalisation par un courant de pensée donné, le plus souvent fondamentaliste, est souvent plus aisée et plus tentante que la réflexion qui consiste au contraire à décomposer l'attitude incriminée, afin d'en extraire ce qui relève d'une appropriation de l'interprétation au moyen d'une exégèse orientée et "humainement choisie", et d'analyser posément si la religion, en finale, se définit obligatoirement au travers de ces attitudes qui peuvent provoquer son incrimination objective.
L'attitude vis-à-vis des apostats, l'attitude envers les non-musulmans, le rapport aux femmes, la promotion de la liberté individuelle, l'usage du sens critique et la place donnée à la liberté de conscience... tout cela contribue activement à l'impression qui se dégage d'une religion au travers de son vécu. Et lorsque ces images sont observées au sein de certains courants de pensée, elles ne peuvent que susciter le rejet et l'émoi en suscitant un sentiment d'opposition farouche par rapport valeurs humanistes et individuelles que l'on peut avoir.
Mais à nouveau, on peut choisir aussi, de pousser plus avant la réflexion et de creuser au sein de la disparité de l'exégèse coranique - surtout en se nourrissant auprès des penseurs modernes - pour comprendre que ces attitudes ne "sont" pas intrinsèquement l'Islam, mais qu'elles sont uniquement la résultante d'un choix interprétatif décidé par une exégèse donnée et sacralisée de son propre chef.
Parvenir à cette dissociation retiendrait davantage de gens, je pense, tentés de fuir une religion dont ils assimilent erronément le vécu avec sa pratique enclavée dans des courants "orientés", le plus souvent fondamentalistes.
Arriver à convaincre que l'Islam n'est pas cette religion de peur mais une religion d'amour, est un défi de taille - même auprès de musulmans - mais indispensable.
Je suis d'accord avec toi et naturellement j'avais émis les memes conclusions que toi au départ, là où je fus étonné c'est que ces gens sont tous détenteurs de maitrises et de PHD, donc des gens d'un très haut niveau intellectuel, et ils ont étudié l'Islam en "profondeur", j'ai regardé un peu sur leur site et je me suis apercue que beaucoup des sujets traités étaient basées sur des études conduites de facon objective, mais pourtant je constate que les résultats de ces études sont prises et détournées pour servir leur propagande, ce qui est étonnant c'est de voir autant de malhonneteté intellectuelle de la part de gens aussi instruits.
Je partage totalement ta dernière phrase, ceci est le défi de l'Islam au 21eme siècle: convaincre qu'il ne s'agit pas d'une religion de peur, mais d'amour et jusqu'ici ca ne marche pas et certains musulmans refusent meme d'y contribuer:s