comme tu dis c'est plus compliqué que ce que j'ai cité , j'essaye de faire simple...
mais ta distinction entre 3ibadat 3amaliya et 3ibadat 3amaliya je n'en ai jamais entendu parler et je pense que ça ne veut pas dire grand chose...
on a besoin de nass pour tout ..toutes les figures d'aumone rentrent dans les textes de amr bi sadaqa...etc..
cad une 3ibada rentre toujours dans un nass, soit en y étant incluse , soit en étant citée explicitement....
Non, une
'ibâdah n'entre pas forcément dans un
naç c'est trop simplificateur. Si il s'agit d'une pratique proprement cultuelle (
ta'abbudî) il faut que cela soit institué par le Prophète. Mais tout ce qui n'est pas à proprement parler
ta'abbudî est à la base permis. Si par exemple je fabrique un abri pour les oiseaux avec une culture d'insectes pour les nourrir en espérant envoyer les
hassanât à mes grand-parents c'est une
ibâdah 'amalî qui est permis. Si cela devient une pratique courante et que d'autres font comme moi, cela restera permis. Or, ce n'est pas institué par le Prophète... Un exemple plus concret est la construction des salles d'ablutions dans l'enceinte des mosquées ou de minarets pour toucher les musulmans plus loin en élevant en hauteur le
mu'adhin, ou la construction de puits en mémoire de nos défunts, et pour en envoyer les
hassanât aux défunts sont des
'ibâdât 'amalî généralisées qui se pratiquent dans le monde musulman mais n'est pas instituée par le Prophète...
Par contre si je veux instituer une
'ibâdah ta'abbudî je serai dans le péché quelle que soit ma niyyah. Par exemple il est halal de faire des sujûd à volonté, de réciter le Coran, et de s'habiller en bleu. Si je décide de faire 41 sujûd chaque jour avant d'aller me coucher en récitant du Coran entre chaque sajdah en m'habillant en bleu cela est haram : car j'aurai institué une
bid'ah qui consiste en une
'ibâdah ta'abbudî qui n'a pas été institué par le Messager...
Des divergences d'interprétations existent à la limite des
'ibâdat ta'abbudî et des
'ibâdât 'amalî : ajouter des
adhkâr à certains
arkân de la
çalât est toléré comme on a des cas vus par le Prophète et acceptés... Si on s'assemble en cercle pour réciter le Coran en cœur on condamne cela comme il est recommandé d'écouter quand on récite le Coran et comme cela devient impossible quand on récite en cœur, on condamne la danse des derviches tourneurs car c'est apparenté à un acte cultuel et n'est nullement institué, ..., la systématisation d'une prière à certains moment de la journée ou de l'année est permise si une personne le fait en plus de obliatoires, mais pas si cela est institué par un groupe de fidèles... Quels critères permettent de trancher de la licéité ou de l'illicite de ces
'ibâdât ?